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Programme d’investissement forestier (PIF) :les acteurs formés sur les négociations internationales et sur les changements climatiques
Publié le mercredi 16 septembre 2015  |  AIB




Koudougou - Le programme d’investissement forestier tient du 14 au 18 septembre à Koudougou, un atelier de formation au profit des acteurs du PIF sur les négociations internationales et les instruments économiques pour l’atténuation des changements climatiques. L’ouverture de cet atelier a été présidée par la gouverneure de la région du centre ouest et ce, en présence du conseiller technique du ministre de l’environnement et des ressources halieutiques M. Bouma Bado et du coordonnateur national du PIF M. Ibrahim Lankoandé.

En organisant cet atelier de formation au profit des acteurs du PIF, l’ objectif recherché par la coordination nationale de cette structure est de donner aux acteurs du PIF et à l’ensemble de ses partenaires, des clés de compréhension des mécanismes de négociations internationales et les instruments économiques pour l’atténuation des changements climatiques, de leur raison d’être, des conditions de leur efficacité, des expériences des pays dans la mise en œuvre, des risques et des possibles effets pervers, des possibilités de combinaison dans le cadre des mix de politiques publiques. En rappel, le Burkina Faso a été admis avec sept autres pays pilotes pour bénéficier du Programme d’Investissement Forestier (PIF). Ce programme sera mis en œuvre sur une période de cinq ans et a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation forestière, de promouvoir la gestion durable des forêts, l’accroissement des stocks de carbone forestier et la lutte contre la pauvreté. La zone d’intervention du PIF comprend douze (12) forêts classées et trente-deux (32) communes situées dans cinq (5) régions administratives que sont l’Est, le Centre-Ouest, la Boucle du Mouhoun, le sud-ouest et le Centre-sud.

Après un long processus de préparation, le PIF a officiellement été lancé le 10 octobre 2014, à Koudougou dans la région du Centre-Ouest. La réussite du programme est un grand défi pour le Burkina Faso, et nécessite l’engagement, la mobilisation et la participation effective de l’ensemble des acteurs impliqués aux niveaux national, régional et communal. Dans le dispositif du PIF, divers partenaires sont impliqués dans la mise en œuvre des activités. Il s’agit notamment des directeurs régionaux de l’environnement et des ressources halieutiques des régions couvertes qui assument les fonctions de Coordonnateurs régionaux, de certaines directions générales du ministère en charge de l’environnement qui mettront en œuvre des activités à travers des protocoles et divers autres partenaires des ministères et des organisations de la société civile. Tous ces acteurs sont importants dans le scénario de mise en œuvre des activités et devraient être bien outillés notamment sur le plan technique.

Il convient aussi de relever le caractère nouveau et peu connu des multiples concepts et approches relatifs aux changements climatiques. Pourtant, une meilleure appropriation de ces concepts et approches permettra de mieux conduire les programmes nationaux d’atténuation et d’adaptation d’une part et faciliter les négociations au plan international d’autre part. C’est ce qui justifie parfaitement la tenue de cet atelier de formation au profit des acteurs du PIF sur les négociations internationales et les instruments économiques pour l’atténuation des changements climatiques. Une autre raison non négligeable qui guide également l’organisation de cette formation est que l’année 2015 sera marquée par la 21ème Conférence des parties sur les changements climatiques qui va se tenir à Paris en novembre-décembre au cours de laquelle le Burkina Faso, à l’instar des pays parties, présentera ses contributions décidées au niveau national qui constitue son engagement de réduction des émissions des gaz à effet de serre.

Cet engagement doit bénéficier d’appuis pour la mise en œuvre de politiques, stratégies et programmes appropriés. Pour ce qui concerne les instruments de négociation, il y a le mécanisme REDD+ qui concerne particulièrement les pays forestiers mais aussi le Burkina Faso, seul pays sahélien bénéficiaire. Le REDD+ est un mécanisme techniquement complexe, qui n’a pas une architecture stabilisée, et l’articulation entre le niveau national et celui des projets reste encore une question ouverte. Trois autres instruments peuvent être utilisés tant pour l’atténuation du changement climatique que pour la sauvegarde de la diversité biologique: il s’agit de la fiscalité écologique, des paiements pour services environnementaux et de la compensation écologique. Tous ces mécanismes, approches et concepts sont nouveaux et par conséquent peu ou pas maitrisés par les acteurs. C’est donc pour renforcer les capacités des acteurs du PIF et de ses partenaires sur ces thématiques que s’inscrit la formation sur les négociations internationales et les instruments économiques pour l’atténuation des changements climatiques, objet des présents termes de référence.

Durant les cinq jours de formation, les participants aborderont plusieurs thématiques dont entre autres: la crise écologique globale à travers une présentation des dynamiques du changement climatique, ses effets (chiffres-clés), l’érosion de la biodiversité, les problèmes de pollution et d’épuisement de certaines ressources naturelles), le débat sur la durabilité et l’économie verte; Les négociations internationales : positions, enjeux et perspectives, place de la forêt dans les négociations, marchés du carbone ; le débat réglementation – instruments économiques ; la fiscalité écologique et ses différentes utilisations possibles ; la question du financement (marché carbone ou fonds) et de l’architecture (échelle du projet des juridictions, de la nation); les politiques et mesures dans le cadre de REDD+ ;les paiements pour services environnementaux dans le cadre de REDD+ ; le financement du développement durable et des biens publics mondiaux. En ouvrant l’atelier, le gouverneur de la région du centre ouest Alizata Dabiré/Sawadogo a exhorté les participants à des travaux sans relâche car dit-elle, le changement climatique est bien une réalité et ses conséquences multiformes aux plan environnemental, social, sanitaire, économique, etc.

François KABORE
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