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Elections législatives et présidentielle d’octobre : la CCVC en campagne de conscientisation jusqu’au 3 octobre 2015
Publié le mercredi 16 septembre 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par Roger Nana
Journée nationale de protestation du 8 avril : la CCVC face à la presse à jour J-7
Jeudi 2 avril 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. La coordination nationale de la Coalition contre la vie chère (CCVC) a animé une conférence de presse pour évoquer la journée nationale de protestation du 8 avril




A la veille de l’ouverture des campagnes électorales, la Coalition nationale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a entamé depuis hier, une campagne nationale en vue d’interpeller les prétendants au pouvoir d’Etat sur les attentes des populations et attirer l’attention du gouvernement sur le bilan qu’il dresse de la transition. Au cours de la conférence de presse qui a annoncé les couleurs à l’Education ouvrière, à Ouagadougou, la coordination de la Coalition a exprimé une insatisfaction quant au bilan de la transition.
A chacun sa campagne ! A quelques jours de l’ouverture des campagnes électorales en vue des élections présidentielle et législatives du 11 octobre prochain, la Coalition nationale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a entamé une campagne nationale afin d’interpeller le gouvernement de transition sur son bilan politique et social, mais également les différents prétendants au pouvoir d’Etat sur les attentes des populations en matière de lutte contre l’impunité, de droits socio-économiques et de libertés. « Contre l’impunité et la vie chère, pour les droits économiques et sociaux, pour les libertés et l’indépendance nationale », c’est sous ce thème que la campagne battra son plein jusqu’au 3 octobre pour l’apothéose avec une journée nationale citoyenne d’interpellation sur toute l’étendue du territoire.

Populations des villes et campagnes, à vos marques !

De manière pratique, le directoire de la CCVC a invité ses représentations locales à s’inscrire dans la dynamique en organisant selon leur moyen, des conférences de presses, des déclarations, des émissions radio-télé, des conférences publiques, des assemblées générales, des thés et vidéos débats entre autres. Pour la Coalition contre la vie chère, la population doit sonner la rupture avec la confiance aveugle souvent accordée aux candidats vendeurs d’illusions. « Présentez-nous des programmes et des projets de société clairs », a lancé le 1er vice- président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré. Mais Chrysogone Zougmoré a prévenu que les candidats devront plus travailler à convaincre sur des questions qui demeurent comme des tabous. Selon lui, les prétendants à la magistrature devront se prononcer sur la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle et démonter comment ils entendent y parvenir. Une autre question qui mettra bien mal à l’aise les candidats et sur laquelle la CCVC attend une réponse pertinente et convaincante c’est l’arrêt de la domination des puissances étrangères. Chrysogone Zougmoré a fustigé la présence de soldats français sur le sol burkinabè et ce, sans aucune explication aux populations. « Il a fallu une déclaration du ministre de la Défense française, Jean Yves le Drian, pour nous apprendre qu’il y a des militaires français sur notre sol », s’est-il plaint. Au chapitre du bilan que la CCVC dresse de la transition, elle n’y va pas du dos de la cuillère pour conclure à l’insatisfaction. « La coordination nationale fait le triste constat que pour l’essentiel, la transition n’est pas arrivée. Avec les 12 mois qui lui étaient accordés, les populations étaient en droit d’attendre de la transition « un vrai nettoyage » de la vie publique en portant un coup à l’impunité des crimes économiques et de sang et une amélioration de leur condition d’existence. La transition est restée vague et hésitante sur les questions de l’impunité et de la vie chère. Hélas, la transition est restée vague », a déclaré la CCVC.

« Il fallait qu’on sente que ce qui empêchait le traitement de ces dossiers a été levé »

Pour la coordination nationale, il n’était pas demandé le ciel à la transition. Selon elle, les dossiers qui ont longtemps sommeillé dans les tiroirs tels celui de Thomas Sankara et Norbert Zongo devraient trouver une issue. A en croire Chrysogone Zougmoré, le tout n’est pas d’ouvrir un dossier mais de le mettre en mouvement et la transition aurait fait un grand coup en trouvant un dénouement aux dossiers les plus emblématiques. « Il fallait qu’on sente que ce qui empêchait le traitement de ces dossiers a été levé », a laissé entendre Chrysogone Zougmoré. Plus révoltant selon Chrysogone Zougmoré, c’est le cas des martyrs de l’insurrection pour qui la CCVC attendait que les commanditaires et les auteurs de la répression sanglante des 30 et 31 octobre soient traduits et punis en Justice. « On sait que ce jour , ce sont les éléments du RSP qui étaient sur le terrain », a martelé Chrysogone Zougmoré. La coordination, sur ce dossier, a dit voir un recul dans la mesure où la ministre de la Justice, Garde des Sceaux a annoncé le 9 mai dernier que 9 dossiers sont en traitement avant de déclarer il y a quelques jours qu’une commission d’enquête allait être mise en place. « C’est un recul par rapport à ce qui a été annoncé. Une démission totale ! », a regretté Chrysogone Zougmoré. Au point de presse de la CCVC le sort des concours de la Fonction publique entachée de fraude a été évoquée à la lumière des arguments avancés par le gouvernement pour expliquer l’impossibilité d’annuler lesdits concours. Pour le président du mois des Centrales syndicales, Bassolma Bazié, le gouvernement n’a pas d’argument et il faut annuler purement et simplement les concours pour décourager ceux qui caressent le rêve d’accéder à la fonction publique en passant par la courte échelle. «Il faut annuler les concours et nous n’allons pas reculer sur cette question », a prévenu Bassolma Bazié. Concernant la suspension du LMD prôné par la CCVC, Patrice Zoehinga, constatant le refus du gouvernement d’accéder à la requête a conclu à ces mots : « cela veut dire que la lutte va se poursuivre »1

Par S.R.P
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