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Rapport de la commission nationale de la réconciliation et des reformes : 5065 dossiers de crimes enregistrés
Publié le mardi 15 septembre 2015  |  Le Quotidien
Réconciliation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Réconciliation et réformes : la commission nationale présente son rapport général
Lundi 14 septembre 2015. Ouagadougou. Le président de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR), Mgr Paul Ouédraogo, a animé une conférence de presse pour présenter son rapport général préalablement remis au Premier ministre




La Commission nationale de la réconciliation et des réformes est en fin de mandat. Le lundi 14 septembre 2015, l’équipe de Mgr Paul Ouédraogo a présenté les résultats de ses travaux. Les grands axes du document ont aussi été portés à la connaissance des journalistes et du chef de gouvernement.
Un rapport de 142 pages. C’est le fruit d’un travail de 6 mois qui a conduit les membres de la Commission nationale de la réconciliation et des réformes(CNRR) à travers les 13 régions du Burkina pour écouter directement les populations. Le contenu du document a été présenté aux médias à travers un point de presse. Institué par la Charte de la transition en son article 17, la commission était chargée de restaurer et de renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale en proposant les conditions et les mécanismes de manifestation de la vérité, d’avènement de la justice et de la réconci-liation nationale. Le lundi 14 septembre 2015, les membres de la commission ont fait le bilan de leur mandat devant les hommes de médias. La première partie du document de la commission est consacrée au diagnostic des causes de la division des Burkinabè. Ainsi, la CNRR a entrepris des entretiens, auditions et autres formes de collecte d’informations pour se rendre compte de la réalité. Elle en a conclu que les crises que le pays a connues ont divers fondements.


Concernant la crise de la gouvernance politique, la commission a relevé qu’elle résulte de plusieurs facteurs tels que la mauvaise gouvernance, l’émiettement des partis politiques et le manque de dialogue entre les acteurs de la vie politique. En outre, la commission a fait état du passif de crimes divers. Selon Dr Ra-Saglga Seydou Ouédraogo, rapporteur général de la CNRR, ce sont 5065 dossiers de crimes qui ont été enregistrés. Il s’agit de crimes de sang, de crimes économiques, des cas d’injustice… Selon le rapporteur général, certaines de ces affaires ont déjà été recensées par le Collège des sages.

Des pistes de réconciliation

Pour permettre au Burkina de s’engager véritablement sur le chemin de la réconciliation, la commission a fait un certain nombre de recommandations dans son rapport.
Convaincus que la réconciliation ne saurait être une prime à l’impunité, les membres de la commission ont recommandé le traitement des affaires pendantes. Pour cela, ils ont relevé la nécessité d’associer les mécanismes de règlement non juridictionnelle aux juridictions légalement compétentes.
Par ailleurs, la CNRR a proposé des réformes pour une meilleure refondation nationale. Ainsi, sur le plan politique, les commissaires ont plaidé notamment pour un rééquilibrage des pouvoirs entre les institutions étatiques et le renforcement des droits et libertés des citoyens. Pour eux, il faut également effectuer des réformes dans le domaine des finances publiques, des marchés publics et du civisme à travers notamment la réduction du train de vie de l’Etat. La situation des médias a, en outre été prise en compte par la CNRR. En plus de la recommandation relative à l’augmentation de la subvention de l’Etat à la presse privée, les commissaires ont souhaité que les conditions de l’application effective de la convention collective par les patrons de presse soient créées.

La CNRR chez le chef du gouvernement

Avant la rencontre avec la presse, une délégation de la Commission nationale de la réconciliation et des réformes est allée faire le bilan de ses activités au Premier ministre. Mgr Paul Ouédraogo a fait part à Yacouba Isaac Zida les conditions dans lesquelles ses collaborateurs et lui ont travaillé. Il a souhaité que les conclusions de leurs travaux connaissent un meilleur sort que celles du Collège des sages. Le Premier ministre a assuré ses visiteurs que son gouvernement va travailler à leur mise en œuvre. Il a aussi promis de faire adopter les projets de lois qui lui ont été transmis par la commission, en plus du rapport.
Au cours de l’audience, une minute de silence a été observée en hommage à Jamano Lompo, un membre de la CNRR, décédé, le 31 Juillet 2015. La commission va toutefois travailler à une large diffusion du document. Déjà, il est prévu des rencontres avec d’autres acteurs dont les 14 candidats à l’élection présidentielle de 20151

Nouroudine Lenoble LOUGUE
(Stagiaire)


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