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Négociations gouvernement-syndicats
Publié le lundi 14 septembre 2015  |  Sidwaya
Bassolma
© Sidwaya par DR
Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B)




Les négociations gouvernement-syndicats se sont achevées, le vendredi 11 septembre 2015, à Ouagadougou. L’exécutif a pris des engagements pour la satisfaction de la plateforme minimale des centrales syndicales.

Au terme de 11 jours d’intenses négociations avec les organisations syndicales des travailleurs, le gouvernement burkinabè a annoncé une bactérie de mesures pour le bien-être des travailleurs. Au titre du pouvoir d’achat et des conditions de vie et de travail, l’exécutif burkinabè a pris l’engagement de prendre en compte les amendements et observations des organisations syndicales sur le projet de loi portant statut général de la fonction publique. Ainsi, une équipe bipartite, dont les travaux débuteront ce jour, 14 septembre 2015, sera mise en place. Pour l’élaboration des textes d’application, le gouvernement a indiqué que les organisations syndicales y seront associées. Et la date d’entrée en vigueur de la nouvelle loi est fixée au 1er janvier 2016. Alors, le gouvernement transmettra aux syndicats, le 24 septembre 2015, le projet de décret sur la grille salariale et celui relatif au tableau de reversement dans la nouvelle grille de classification.

La délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, s’est aussi engagée à poursuivre, le processus de relecture de la loi 028-2008/AN du 13 mai 2008 portant code du travail, d’entamer les travaux de relecture de la loi 027-2006/AN du 5 décembre 2006, portant régime applicable aux agents des collectivités territoriales, de relire l’arrêté conjoint n°2013-195/MEF/MFPTSS du 30 mai 2013 portant procédures de traitement et modalités de liquidation de la retenue salariale pour fait de grève, en concertation avec les partenaires sociaux au plus tard, le 30 octobre 2015. Aux organisations syndicales, il a été dit, que les conditions et les commodités de la mise en œuvre du continuum éducatif en cours seront améliorées. Ce qui se traduira par l’arrêt de l’ouverture de nouvelles écoles sous-paillote et de CEG dans les salles d’emprunt, le contingentement des admis à l’entrée en 6e, la suspension de la transformation des ENEP en instituts, la suspension des autorisations d’ouverture d’ENEP privées, le payement des frais de vacation dans les semaines à venir.

Le gouvernement de la Transition a également promis de prendre des mesures d’accompagnement au profit des travailleurs victimes des destructions de leurs lieux de travail, lors des manifestations des 30 et 31 octobre 2014, après examen des conclusions et recommandations du comité tripartite. Enfin, le gouvernement à décider de ne pas renouveler le contrat qui lie l’Etat burkinabè à la société COTECNA après 2019 et faire procéder au transfert de compétence et de technologie à l’administration publique. Concernant les mesures contre l’impunité et pour l’élargissement des libertés, le gouvernement a prévu de mettre en place le fichier informatique du foncier, d’abroger l’arrêté portant détermination des zones rouges dans la ville de Ouagadougou. A cet effet, l’arrêté n°2015-132/CO/M/CAB/DAJC du 8 septembre 2015, portant abrogation de l’arrêté n°2010/011/C0/SG/DAJC du 1er février 2010, a été transmis aux organisations syndicales. A l’issue de la rencontre, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, s’est dit satisfait des avancées très significatives enregistrées au cours du dialogue avec ses partenaires sociaux.

Réduction des prix des hydrocarbures, le 1er octobre 2015

Pour lui, les attentes des Burkinabè sont énormes, mais malgré, les réalités économiques du Burkina Faso de nombreux efforts sont consentis pour bâtir ensemble le « pays des Hommes intègres ».


La réduction des prix des hydrocarbures a été l’un des points saillants des négociations. Sur cette question, le gouvernement a pris l’engagement de réunir la commission interministérielle de détermination des prix des hydrocarbures, à partir du 21 septembre 2015 et les résultats de ses travaux seront appliqués à partir du 1er octobre prochain. « Nous avons démontré au gouvernement avec des preuves, à l’appui qu’il est possible de réduire le prix des hydrocarbures», a affirmé le président du mois des centrales syndicales, Bassolma Bazié.

Les syndicats ont manifesté leur inquiétude quant au respect de la parole donnée.

« Nous ne sommes pas du genre à donner une parole, qu’on ne peut pas respecter » a répondu M. Zida. « Nous ne sommes pas satisfaits. Dans une rencontre où, il y a, à négocier dès lors qu’on vous propose quelque chose, sur la base de l’insatisfaction, vous rejetez ce qu’on vous a proposé », a indiqué M. Bazié. Des points de désaccords, le président du mois des centrales syndicales, Bassolma Bazié, en a relevé. Il a fait savoir qu’ils concernent la question de la suppression du Régiment de sécurité présidentiel(RSP), la suspension du système LMD, avant de réunir les conditions conséquentes pour son application... « Même, s’il a décidé de remettre la discussion ultérieurement, nous l’avons fait savoir que notre position, qui est que, ce n’est pas à l’armée d’assurer la sécurité d’un chef de l’Etat, mais ce rôle incombe à la police et la gendarmerie », s’est indigné le président du mois des centrales syndicales. Concernant, les crimes économiques et de sang, M. Bazié a dit : « nous avons espéré, que dès les premiers moments de l’insurrection, où il y a eu une trentaine de martyrs, des mesures devraient être prises pour que tous ceux qui sont plongés dans les malversations soient arrêtés, et les biens pillés de l’Etat récupérés, cela n’a pas été fait ». A propos des concours de la fonction publique entachés de fraude, Bassolma Bazié a dit ne pas comprendre les tergiversations du gouvernement pour ne pas annuler purement et simplement, les épreuves concernées par les cas de fraude.

« Sur ce point le gouvernement a émis des réserves, nous ne pouvons pas annuler purement et simplement, les concours parce qu’une procédure judiciaire est déjà encours. Nous attendons que le jugement qui est prévu pour le 18 septembre 2015 soit fait, pour que nous puissions mesurer l’ampleur de la fraude, que tous ceux qui se sont rendu coupables puissent être arrêter, savoir les concours qui sont touchés afin de prendre une décision. Car rien ne prouve que ce n’est pas au-delà des trois concours incriminés », a répondu le chef du gouvernement.


Abdel Aziz
NABALOUM
emirathe@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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