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La CEDEAO s’inscrit dans une dynamique de prévention
Publié le lundi 14 septembre 2015  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par Marc Innocent
Visite d`amitié et de travail du Président burkinabé: séance de travail gouvernementale bilatérale ivoiro-burkinabé
Vendredi 31 Juillet 2015. Abidjan. Aprés l`accueil à l`aéroport FHB, les Numéro 1 Burkinabé, Michel Kafando et Ivoirien, Alassane Ouattara président au palais présidentiel une séance de travail bilatérale avec des membres de leur gouvernement respectif.




La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu une session extraordinaire à Dakar au Sénégal, le samedi 12 septembre 2015. Les débats ont porté essentiellement sur la paix, la stabilité et la sécurité dans la sous-région, notamment en Guinée-Bissau, au Burkina Faso, en Guinée et en Côte d’Ivoire

Des risques de trouble existent dans certains pays de la sous-région Ouest-africaine. C’est pourquoi, en vue de prévenir, à l’invitation de Macky Sall, président de la République du Sénégal et président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, l’organisation a convoqué une session extraordinaire, le samedi 12 septembre 2015 à Dakar, la capitale sénégalaise. L’objectif visé était de faire le point de la situation des pays de la communauté se préparant à des élections (le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée) et d’examiner l’évolution des problèmes politiques en Guinée-Bissau. La rencontre a enregistré la présence de huit chefs d’Etat. Il s’agit de : Michel Kafando du Burkina Faso, Thomas Yayi Boni du Bénin, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Alpha Condé de la Guinée, José Mario Vaz de la Guinée-Bissau, Ibrahim Boubacar Kéïta du Mali, Macky Sall du Sénégal et Faure Gnassingbé du Togo. Ceux de la Gambie, du Liberia, du Niger, de la Sierra Leone, du Ghana, du Nigeria et du Cap-Vert se sont fait représenter. Les Nations unies et l’Union africaine ont également été représentées, en tant qu’observateurs.

A l’issue des échanges à huis clos, entamés après la cérémonie d’ouverture, plusieurs points ont été arrêtés. Ainsi, au titre de la situation préélectorale au Burkina Faso (le 11 octobre 2015), en Côte d’Ivoire (le 25 octobre 2015) et en Guinée (le 11 octobre 2015), les chefs d’Etat ont « réaffirmé leur ferme attachement aux principes démocratiques ainsi que leur engagement à continuer de travailler sans relâche pour la tenue d’élections libres, crédibles, transparentes et pacifiques dans la sous-région ». A cet égard, la conférence, selon le rapport des travaux, a souligné la nécessité pour tous les Etats-membres organisant ces élections à créer les conditions favorables au maintien de la paix et les a encouragés à privilégier le recours au consensus. Elle a, en outre, instruit la Commission de la CEDEAO de poursuivre son appui aux trois pays afin de contribuer à la mise en œuvre des mécanismes devant permettre d’aboutir à des élections paisibles.

Une rencontre internationale sur le Burkina le 15 septembre

Ayant examiné le rôle et le fonctionnement des commissions électorales indépendantes dans l’organisation des scrutins, la conférence a demandé à la Commission de procéder à une évaluation critique de l’ensemble des organes chargés des processus électoraux et de lui faire un rapport à une prochaine session. D’ores et déjà, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, a signifié que fidèle à sa pratique, la Commission a déjà envoyé des missions d’information dans les pays concernés et a noté, dans chacun d’entre eux, les défis à relever. Il a d’ailleurs estimé que ce sommet extraordinaire est une opportunité supplémentaire de renforcer l’enracinement de la démocratie dans l’espace CEDEAO et de réunir les conditions nécessaires à une paix durable dans ses Etats-membres.

S’agissant particulièrement du « Pays des hommes intègres » la CEDEAO s’est félicitée de la tenue d’une réunion du Groupe international du suivi et de l’accompagnement de la Transition pour le Burkina Faso (GISAT-BF), prévue le 15 septembre 2015. Macky Sall et ses pairs ont exhorté ledit groupe à poursuivre ses efforts de sensibilisation de toutes les parties prenantes afin d’assurer le maintien de la stabilité politique dans le pays. Il devrait, à cet effet, poursuivre son soutien à Michel Kafando en vue de favoriser le dialogue entre toutes les parties concernées par le processus électoral.

Pour ce qui est de la Guinée, la conférence a « unanimement » salué la signature de l’accord inter-guinéen par toutes les parties prenantes, le 20 août 2015 et engagé celles-ci à veiller au respect scrupuleux des termes de cet accord pour un processus électoral crédible et pacifique. Ouvrant le dossier ivoirien, les chefs d’Etat ont félicité le gouvernement pour le « dialogue politique amorcé avec l’opposition » et encouragé Daniel Kablan Duncan et ses collaborateurs à le poursuivre durant tout le processus électoral. L’ensemble des acteurs politiques ivoiriens ont, par-dessus tout, été invités à élaborer et à adopter un code de bonne conduite qu’ils devront impérativement respecter le jour du scrutin et pendant l’attente des résultats.

Un envoyé spécial pour la Guinée-Bissau

Sur le volet relatif à la situation politique en Guinée Bissau, après avoir pris acte du mémorandum de la commission, une mention spéciale a été faite aux démarches entreprises pour un dialogue franc entre les acteurs politiques. Il s’agit en l’occurrence de l’initiative de Macky Sall, Yahya Jammeh (président de la Gambie), Alpha Condé (médiateur en Guinée-Bissau) et Muhammadu Buhari, président du groupe régional de contact pour la Guinée-Bissau, à travers la nomination de l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, comme envoyé spécial pour une médiation dans ce pays.

Ce sommet extraordinaire fut donc l’occasion pour la conférence de donner officiellement mandat à l’équipe pour entamer sa mission. Au terme de cette intercession, la Constitution bissau-guinéenne devrait être révisée en vue d’éviter la répétition d’une telle situation à l’avenir. Compte tenu de la fragilité politique dans ce pays « frère », il a été décidé de la prorogation du mandat de la Mission de la CEDEAO en Guinée-Bissau (ECOMIB) de six mois. Ce rallongement va de janvier à juin 2016. Et dans le souci de garantir une réussite sans faille à la mission, la contribution (financière et matérielle) des Nations unies et de l’Union africaine est fortement sollicitée.

Un point qui n’était pas inscrit à l’ordre du jour, mais qui s’est invité aux débats est la « crise malienne ». Sur la question, les chefs d’Etat ont « dit leur attachement à la souveraineté, à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du pays ». Ils ont, pour ce faire, appelé les Nations unies à doter sa Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilité au Mali (MINUSMA) du mandat et des équipements appropriés pour l’accomplissement de sa tâche.

Macky Sall salué
pour son initiative

L’occasion faisant le larron, la conférence a ouvert une brèche sur les changements climatiques, en évoquant le sommet sur le climat (COP21) prévu du 30 novembre au 10 décembre 2015 à Paris. Elle a affirmé adhérer à la signature « d’un accord universel, juste, équitable et juridiquement contraignant fondé sur le principe de la responsabilité commune mais différenciée, auquel toutes les parties s’engagent ». Dans la même veine elle a lancé un appel « pressant » pour un soutien au « fonds vert climat » et pour la mobilisation des ressources annoncées à Copenhague (au Danemark), d’ici à 2020. Le soutien à l’initiative « énergie pour l’Afrique » et l’adoption de l’idée de la création d’une structure régionale dédiée à l’énergie et dotée d’un fonds ont également été mentionnés dans la conclusion des travaux. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont également évoqué la nécessité de prendre des mesures de renforcement du système sanitaire en vue d’éradiquer la fièvre à virus Ebola dans l’espace commun.

Actualité oblige, l’émigration, un sujet jugé inquiétant ces temps-ci, n’a pas été éludée. Et, la CEDEAO a réitéré son instruction antérieure à la Commission de continuer la réflexion pour la formulation de la position commune africaine, en préparation du sommet de Malte entre l’Union européenne et l’Afrique, prévu les 11 et 12 novembre 2015.

L’initiateur et hôte de la conférence Macky Sall, a été chaleureusement félicité par ses homologues non seulement pour l’esprit d’anticipation des crises dont il a fait preuve et aussi pour la qualité de l’organisation de la rencontre. Dans son mot de clôture, celui-ci a insisté que « la conférence souhaite que les échéances électorales en Afrique de l’Ouest donnent lieu à des compétitions ouvertes et saines, car il y a une vie avant et après les scrutins ». Selon sa lecture des faits, « les perspectives sont bonnes et nous devons travailler pour le renforcement des acquis, en ce sens que ce qui touche un de nos pays nous engage tous ».


Daniel ZONGO
De retour de Dakar
danielzongo62@yahoo.fr

Le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, Moussa Nébié : « … pour l’instant, on n’a pas besoin de médiateur au Burkina»

(….) Les chefs d’Etat des pays dont les situations ont été évoquées ont donné l’assurance que des dispositions sont prises afin de garantir la paix et la stabilité. C’était une opportunité pour les quinze Etats-membres de se convaincre que les élections à venir seront républicaines et des occasions de jeu démocratique où les peuples choisiront librement leurs dirigeants dans la transparence. Depuis l’avènement du coup d’Etat en Guinée-Bissau, c’est la CEDEAO qui porte tous les efforts à travers l’ECOMIB. Cela a été un fardeau important pour l’organisation sous-régionale. Pour éviter une crise grave, l’on a souhaité que le président du Faso puisse user de ses prérogatives pour faciliter et rassembler le peuple bissau-guinéen autour de l’idéal de paix et de développement. La rencontre a permis des échanges assez ouverts et transparents. La CEDEAO, au cours de ces travaux, n’a pas désigné un médiateur pour le Burkina Faso. Peut-être que par mesure de prudence on avait voulu devancer une éventuelle situation. Mais au final, tout le monde constate que pour l’instant, on n’a pas besoin de médiateur au Burkina, pas plus qu’ailleurs dans les autres pays qui vont aux élections.

Propos recueillis par D.Z
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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