Plus de 53 maisons noircies par les flammes, des animaux et de la volaille calcinés, des céréales, du matériel et une importante somme d’argent incinérés, plus de 250 personnes sans abri : c’est le bilan d'un incendie qui s'est déclaré le mardi 9 avril dans une cour de Rofénèga, village de la commune rurale de Pissila (20 km du centre-ville), situé à 50 km de Kaya, capitale de la région du Centre-Nord et de la province du Sanmatenga.
Les dégâts après le passage des flammes du mardi 9 avril 2013 dans une grande concession familiale du village de Rofénèga, situé à une vingtaine de kilomètres du centre-ville de la commune rurale de Pissila, dans la province du Sanmatenga, sont incommensurables. D'après certaines personnes âgées de cette bourgade, c’est la toute première fois qu’un incendie de cette ampleur est vécu dans la localité.
En effet, le sinistre se monte à 53 maisons dont 41 cases entièrement détruites, des animaux domestiques et de la volaille calcinés, des motos, des vélos et des charrettes réduites en ferraille, des céréales, du matériel ainsi qu’une importante somme d’argent (plus d’un million de nos francs) léchés par les flammes. Même si les dégâts sont incalculables, on ne déplore aucune perte en vie humaine ni de blessé grave, fort heureusement.
Selon des témoins, l’incendie s'est déclaré aux environs de 11 heures et a été circonscrit à une seule concession et maîtrisé aux environs de 14 heures 30 minutes grâce aux efforts conjugués des habitants du village et de ses environs. La région du Centre-Nord ne disposant pas d’unité de sapeurs-pompiers, c’est impuissants que le maire de Pissila, Emmanuel Sawadogo ; le commissaire de police, Salfo Jean Jacques Kafando et les responsables de l’Action sociale de la localité, qui se sont rendus sur les lieux, ont assisté au sinistre. «Nous ignorons les causes réelles de l’incendie. Aucun bien n’a été sauvé mais nous remercions le bon Dieu d'avoir sauvé la vie des habitants de la concession», a confié Moussa Sawadogo, patriarche de la famille.
Selon les premières évaluations du Comité départemental de secours d’urgence (CODESUR) de Pissila, présidé par le préfet, Babi Zida, plus de 250 personnes, dont 120 enfants, sont sans abri, sans nourriture, sans matériel de survie et même sans papiers administratifs. En plus des actions de solidarité des parents, amis et connaissances qui se sont traduites par de multiples soutiens, les autorités administratives régionales, provinciales, communales ainsi que certaines ONG ne sont pas restées insensibles au malheur des victimes.
C’est ainsi que le vendredi 12 avril dernier, le haut-commissaire du Sanmatenga et président du Comité provincial de secours d’urgence (COPROSUR), Salif Ouattara, accompagné du DR de l’Action sociale, Abdoul Karim Tiendrébéogo, du DP de l’Action sociale, Lucien Yanogo, et de la responsable du programme protection, y compris en situation d’urgence, de l’ONG Plan Sanmatenga, Alimata Sawadogo, se sont rendus à Rofénèga.
En plus du réconfort moral, le COPROSUR du Sanmatenga a apporté aux victimes de l’incendie des vivres composés de 200 kg de sorgho et 100 kg de maïs, du matériel de survie composé de nattes, de couvertures, de moustiquaires, de kits d’hygiènes, de savon et de friperie. Le geste de solidarité du COPROSUR est certes louable mais reste insuffisant pour les victimes de l’incendie de Rofénèga (plus de 250 personnes) qui vivent une situation de détresse sans précédent.
