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L’Observateur N° 8353 du 15/4/2013

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Jean Claude Bamogo, dit Man : L’homme de "Je ne mourrai pas" nous a donc quittés !
Publié le lundi 15 avril 2013   |  L’Observateur




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Il disait dans sa chanson légendaire, "Panaki Panazoé", qu’il ne mourrait pas, qu’il ne fuirait pas afin de ne pas manquer aux délices d’un futur monde aussi bon que la cire d’abeilles. Mais malgré sa détermination à lutter contre la maladie ces dernières années, Jean Claude Bamogo, dit Man, un des pionniers de notre musique, a rendu l’âme hier dimanche dans la matinée à l’hôpital Yalgado où il était interné depuis des semaines.

A l’évocation de son nom, de nombreux mélomanes vous citeront sans la moindre hésitation son titre à succès "Panaki Panazoé", enregistrée dans les années 80 puis remixé en 2005. Cette chanson a été reprise, en effet, par Me Titinga Pacéré dans son célèbre livre sur la Bendrologie, l’orchestre de la Police nationale, "Les Petits chanteurs aux poings levés" sous la révolution, le groupe de rap Faso Kombat. Elle a également fait l’objet d’une étude par l’universitaire Albert Patoin Ouédraogo. Une quinzaine d’étudiants, pour leur mémoire, se serait donc intéressés à cette musique qui fait, entre autres, la promotion de la parenté à plaisanterie.

Pourtant, ce couturier, né à Samba en 1948, village situé à 7 kilomètres de Yako, a été l’auteur d’une riche discographie forte d’un disque 45 tours en 1973, de deux disques 45 tours en 1975 ; d’une cassette en 1986 et d’un album en 2005. C’était une des grandes voix qui a marqué de nombreux Voltaïques, puis Burkinabè, pour avoir séjourné dans plusieurs groupes musicaux depuis les années 60. Il fit partie des 9 chanteurs du Super Volta (ex-Typic Band) en 1965 ; de l’Afro Soul System en 1974 avec To Finley ; des Soubagas en 1977 ; du Collectif des anciens, fondé en 1993 avec le regretté Thomas Tiendrébéogo (chant et saxo), d’Issaka Triandé (chant), une initiative perçue comme une tentative de sauvetage de l’expertise des anciens.

La même année, il évoluera au sein de l’orchestre "Le Monde" du Gandaogo national, Georges Ouédraogo. Il a aussi créé et dirigé des formations musicales Afro Soul System et Komenen Mogho. C’est une de nos meilleures voix qui vient de se taire à jamais. Depuis son hospitalisation qui a duré plus d’un mois, les acteurs culturels ont manifesté leur solidarité à ce pionnier.

Des autorités, dont le premier responsable du département en charge de la Culture, Baba Hama, et le Premier ministre, Luc Adophe Tiao, envoyé du Président Faso, le vendredi 29 mars dernier, ont apporté également un soutien au malade et à sa famille. Le monde du show-biz a prévu de rendre un vibrant hommage à l’artiste par une veillée qui aura lieu le lundi 15 avril 2013 (aujourd’hui) à 21h à la maison du Peuple, à Ouagadougou.

Une autre veillée se tiendra au domicile du défunt le même jour aux environs de 19 heures. La journée du mardi 16 avril sera, elle, marquée par la levée de la dépouille à 5h du matin, suivie de l’inhumation à Yako. Jean Claude Bamogo était père de 5 enfants, dont l’artiste-musicien Bamos Théo, et avait une dizaine de petits-fils.



Cyr Payim Ouédraogo

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