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Programme HERA de la Boucle du Mouhoun : de nombreuses infrastructures pour booster le développement local
Publié le vendredi 11 septembre 2015  |  AIB
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© Autre presse par DR
Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé




Le Programme régional de développement (PRD), devenu aujourd’hui programme « HERA » est né de la volonté du gouvernement burkinabè et de la République d’Autriche en 2007, de donner un coup de fouet au développement de la Boucle du Mouhoun. Dans sa phase d’exécution, de nombreux projets ont été réalisés pour le bien-être des populations à la base. Afin de s’assurer de la continuité du programme, le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé a organisé des sorties qui l’ont conduit dans les communes de Dédougou, Nouna Tougan et de Djibasso. Le point de ces tournées a été fait par le coordonateur du programme le 27 août 2015 à Dédougou.

Le Programme régional de développement (PRD) dans la Boucle du Mouhoun (PRD) a été lancé en 2007 pour trois ans, pour couvrir quatre communes, notamment Dédougou, Solenzo, Bagassi et Fara. Il s’étend aujourd’hui à plus d’une dizaine de communes dont le Conseil régional de la Boucle du Mouhoun. Ce programme né de la volonté de la République d’Autriche et du gouvernement du Burkina Faso sous la coordination du président du Conseil régional, va changer de dénomination à sa troisième phase d’exécution en 2014 pour devenir le programme « HERA », sans pour autant changer d’objectif. C'est-à-dire « assurer une meilleure qualité de vie des populations de la région de la Boucle du Mouhoun dans le contexte d’une maîtrise d’ouvrage locale », à en croire l’assistant technique du projet, Alain Sambo Diallo. Pour l’atteinte de cet objectif, le programme, depuis 2007, a réalisé de nombreuses infrastructures socioéconomiques de base, d’assainissement en ressources en eau, ou encore d’élevage au bonheur des populations bénéficiaires.

Suite à l’insurrection des 30 et 31 octobre derniers, le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, par ailleurs président de la délégation spéciale Conseil régional, Sannoubomé Justin Somé a été responsabilisé pour assumer la fonction du coordonateur du programme. C’est à ce titre qu’il a initié ces sorties sur le terrain pour « assurer d’une part, les bénéficiaires de la continuité du programme et d’autre part, pour constater le fonctionnement des infrastructures réalisées ». Au nombre de celles qui ont été visitées, il y a le cabaret à foyer à gaz à Tougan, réalisé en 2011 par le programme « HERA ».Alimenté par le gaz butane, ce cabaret est conçu pour réduire la consommation du bois et pour lutter contre la dégradation du couvert végétal, selon Alain Sambo Diallo.

Les femmes organisées autour de Maïmouna Ky n’en demandaient pas moins pour mettre fin à leur corvée de bois. « Ce foyer est venu enlever une grosse épine à nos pieds. Avant, nous utilisions beaucoup de bois que nous partions chercher à des kilomètres pour la cuisson du dolo. Mais avec ce dispositif à gaz que nous avons eu grâce au projet HERA, nous sommes véritablement soulagées », s’est-elle réjouie. Cependant, ces femmes font face à la difficulté de disponibilité du gaz butane et à l’absence de technicien qualifié pour le dépannage du dispositif, selon la propriétaire du cabaret à gaz. Hormis ces deux difficultés, le cabaret fonctionne à merveille à la satisfaction des bénéficiaires.



Des infrastructures en souffrance

Si le projet du cabaret à foyer à gaz a été entièrement réalisé à la satisfaction des femmes ayant fait de la vente de dolo leur activité principale à Tougan, ce n’est pas le cas de leurs sœurs du centre de tri de la même ville. En effet, sur la demande des quatre associations des femmes qui se battent à longueur de journée pour la collecte et le traitement des ordures depuis 2006, le programme a financé la construction d’un centre de tri afin de leur offrir un cadre adéquat à leur activité. Malheureusement, c’est un projet qui n’arrivera pas à son terme car abandonné sans aucune suite. C’est ce triste constat que le coordonnateur du programme « HERA » a fait lors de son passage le 14 mai 2015 dans ce centre à Tougan. « Ce n’est ni la faute aux bénéficiaires, ni du programme.

C’est le prestataire qui a simplement abandonné le chantier en cours de travaux, sans aucun procès », a tenté d’expliquer l’assistant technique Alain Sambo Diallo. Avec cette visite du nouveau coordonnateur du projet, les vaillantes femmes nourrissent l’espoir de voir achever les travaux de leur centre de tri. Aussi, elles souhaitent acquérir du matériel de travail (brouettes, pelles, matériels de protection…) afin d’exercer leur travail dans des conditions meilleures. Autre lieu, autres réalités. Au marché de bétail de Tougan, si tous les travaux ont été réalisés, ce marché hélas, est exploité en deçà de ses capacités. Pour preuve, le jour de la tournée du gouverneur, aucune tête de bovin ou de caprin n’était dans le parc d’embarcadère. Une situation qui s’explique par les difficultés liées à l’acquisition des animaux, aux dires des bénéficiaires.

A ces difficultés s’ajoutent les questions de fiscalité et des tracasseries douanières. Pour leur faciliter la tâche, les marchands de bétail ont souhaité que le gouverneur intervienne en leur faveur entre eux et les douaniers. Après Tougan, le gouverneur et sa suite ont mis le cap sur la commune rurale de Sono où, tour à tour, ils ont visité la savonnerie de la localité, deux adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) réalisées par le programme au bonheur de deux ménages, et le débarcadère. Le 28 juillet 2015, le coordonnateur du programme s’est rendu dans le bassin piscicole de Nouna où il a visité des AEPS dans la commune de Djibasso. Le point de toutes ces tournées a été fait par Sannoubomé Justin Somé. S’il s’est réjoui de la réalisation d’un grand nombre des projets, ce n’est pas le cas des projets du centre de tri de Tougan et du bassin piscicole de Nouna en souffrance.

Pour répondre au cri de cœur des bénéficiaires des projets inachevés, le coordonnateur, de concert avec les techniciens du programme, ont pris des dispositions pour leur finalisation. Quant au marché à bétail de Tougan, M. Somé privilégie la sensibilisation pour amener les bénéficiaires à rendre utile cette infrastructure. Tout compte fait, c’est un coordonnateur satisfait qui marque sa volonté de trouver des solutions le plus rapidement possible aux chantiers qui agonisent.

Kamélé FAYAMA
faygracias@yahoo.fr
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