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Aristide Bancé : “Je n’ai jamais signé dans deux clubs”
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  Sidwaya
Match
© aOuaga.com par A.O
Match Burkina-Algérie : ultime conférence de presse des Etalons
Jeudi 10 octobre 2013. Ouagadougou. Le staff technique et des joueurs des Etalons, l`équipe nationale senior de football, ont animé une conférence de presse d`avant-match à deux jours de la rencontre qui va les opposer aux Fennecs d`Algérie dans le cadre des matchs de barrage de la coupe du monde Brésil 2014. Photo : Aristide Bancé




Venu en sélection pour le match contre le Botswana, nous avons rencontré l’actuel goléador des Etalons peu avant la rencontre face aux Zèbres. Il nous livre ses sentiments sur le mercato et se confie sur les chances des Etalons dans ces éliminatoires.

Les lignes ont un peu bougé pendant ce mercato, comment se sont passées les choses chez vous?

Chez moi, tout est déjà rentré dans l’ordre. J’ai pris la décision de signer avec le club sud africain de Chippa United. J’ai assez réfléchi et j’ai eu beaucoup de temps pour assumer ce choix final.


Il se susurrait pourtant qu’il y avait deux clubs sud africains qui faisaient le bras de fer pour vous enrôler ?

C’est vrai qu’il y avait quelques clubs qui étaient intéressés par mes services car j’ai été contacté par un manager pour venir en Afrique du Sud. Il m’a parlé auparavant d’une équipe et j’ai fait le déplacement. Mais à ma grande surprise je me suis retrouvé en proie entre deux équipes dès ma descente d’avion. C’était donc difficile pour moi d’opérer un choix sur-le-champ sans avoir pris connaissance des différentes propositions de ces formations. J’ai donc effectué un repli sur Abidjan, Chippa United qui était plus intéressé a dépêché un émissaire qui est venu discuter avec moi afin qu’on puisse avancer les choses. Sinon, je n’ai jamais signé dans deux clubs. C’est vrai que je me suis retrouvé en face de deux équipes qui étaient intéressées par mes services en même temps.


On vous a également annoncé du côté de Brest en Ligue 2 française. Qu’est-ce qui a coincé à ce niveau ?

Je suis arrivé à Brest, auparavant on était tombé d’accord pour que je vienne signer un contrat dès ma descente d’avion et j’allais commencer les entraînements avec l’équipe. Quand je suis arrivé, je n’ai rien vu. Je me suis entraîné une fois et j’ai refusé de poursuivre car si c’est pour me soumettre à un test, je ne suis pas d’accord. Les dirigeants m’ont dit que je devais jouer un match contre Guingamp car le coach et le président voulaient me voir. J’ai été franc avec eux. Je leur ai dit que si c’était pendant le mois de juin, j’ai eu le temps de jouer contre le Cameroun et face aux Iles Comores. J’ai joué mon dernier match le 13 juin et depuis lors, je m’entraîne seul. C’est difficile car un joueur qui s’entraîne seul et celui qui s’est déjà fondu dans un moule, c’est différent. Pour moi, si c’est pour me juger sur un match, cela ne vaut pas la peine que je monte sur le terrain. Je leur ai donc remercié d’avoir pensé à moi et je suis rentré.


Chippa United est un club qui n’a rien à voir avec les équipes européennes que vous avez pris pour habitude de fréquenter. Comment appréciez-vous l’organisation de ce club africain ?

Pour une équipe qui est en Afrique, elle jouit d’une bonne organisation. Le championnat sud africain est très relevé et professionnel. Les stades sont toujours pleins et les installations sont d’excellentes qualités. C’est tout cet ensemble conjugué qui m’a motivé. J’ai 31 ans aujourd’hui et pour un joueur comme moi, il faut savoir faire le bon choix. J’ai eu beaucoup de propositions dans des pays comme la Chine, l’Arabie Saoudite, Dubaï et même la Moldavie mais j’ai préféré l’Afrique du Sud car toutes ces contrées, je les ai déjà fréquentées. En fait, je ne veux plus avoir à faire aux longs voyages. Soit je restais en Europe, soit je signais pour un club africain. Et le pays africain que j’ai choisi, qui est mieux professionnel qui peut me comprendre et qui peut me donner la confiance, c’est l’Afrique du Sud. Avec notre bon parcours à la CAN 2013 sur ces terres, le Burkina est beaucoup apprécié. C’est donc une motivation supplémentaire qui m’a amené à signer à Chippa United.


Peut-on alors affirmer que vous avez carrément tourné le dos au championnat européen ?

Je ne peux pas l’affirmer mais pour l’instant, je me sens bien sur le continent. Si un jour je dois quitter Chippa United pour aller ailleurs, ce serait dans une formation encore mieux huppée. Mais je ne quitterai pas l’Afrique du Sud pour aller vers la Chine. Je suis fatigué d’aller évoluer dans ces genres de pays. J’ai assez voyagé et je veux maintenant me sédentariser dans un bon championnat avec ma famille.


La sélection nationale vous permet-elle de vous ressourcer et vous rendre fort mentalement ?

Nous sommes une famille en sélection et on se remonte mutuellement le moral. Cela nous apporte toujours un plus. Quand on te fait appel de venir défendre les couleurs du pays, c’est une motivation. Nous sommes donc obligés de toujours garder la forme.


Le Burkina a-t-il son mot à dire dans cette poule ?

Bien sûr. Devant des équipes comme l’Ouganda, le Botswana et les Îles Comores, le favori logique de cette poule reste le Burkina. C’est à nous de mériter cette confiance qui nous habite et d’accroître le réalisme pour assurer la qualification.


Le Burkina éprouve des difficultés face aux petites nations de football. Le fait que la poule soit composée d’équipes de petit calibre ne vous perturbera-t-il pas ?

C’est quelque chose qui nous est arrivé avant et tout le monde en est conscient. Nous sommes professionnels et on sait aujourd’hui qu’il n’y a plus de petit match. On a vu des grandes nations comme le Cameroun ou le Nigeria en difficulté face à de petites cylindrées. Il n’y a plus de petites équipes aujourd’hui. Nous prendrons toutes les oppositions match par match.


Toujours à l’esprit d’être le goléador des Etalons ?

Pas forcément Bancé qui doit toujours faire la différence. Je suis là au bénéfice de l’équipe, je ne joue pas pour moi ni ne cherche à faire la différence seul. Je me bats pour mes camarades. Si ce n’est pas moi aujourd’hui, ce sera Pitroipa ou Alain, voire Préjuce et pourquoi pas même les défenseurs. Nous sommes un groupe et notre équipe ne compte pas sur un joueur uniquement. Et c’est ce qui fait grandir notre équipe.


Entretien réalisé par
Béranger ILBOUDO
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