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Lettre ouverte au Premier ministre sur la journée continue : quid de la prière de vendredi ?
Publié le mercredi 9 septembre 2015  |  CERFI
Aid
© aOuaga.com par A.O
Aid El Fitr : les militaires prient pour la réussite de la transition
Vendredi 17 juillet 2015. Ouagadougou. Mosquée du camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana. L’aumônier musulman, El hadj Boureima Compaoré, a dirigé la prière de la fin du jeûne du ramadan avant de formuler dans son sermon le voeu que la transition politique aille à son terme sans encombres




Ceci est une lettre ouverte du Cercle d’études, de recherche et de formation islamiques (CERFI) adressée au Premier ministre Yacouba Isaac Zida sur l’instauration de la journée continue dans la Fonction publique.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Dans le cadre des consultations préalables à l’instauration du régime de la journée de travail continu dans la Fonction Publique burkinabè, le CERFI, à travers la correspondance N°2015-014/CERFI/BEN/Pres/CAB du 5 mai 2015 restée sans suite, attirait l’attention de Monsieur le Ministre en charge de la Fonction Publique sur la nécessité d’un aménagement du temps de travail de la journée du vendredi, pour tenir compte de l’obligation cultuelle des musulmans relative à la grande prière hebdomadaire.
A la lecture du compte rendu des travaux du Conseil des Ministres du 02 septembre 2015 tenu à Fada N’Gourma, les musulmans du Burkina Faso ont constaté avec amertume la non prise en compte de leur préoccupation par le Gouvernement, les contraignant à conclure que le droit au culte d’une grande partie des citoyens est remise en cause dans notre pays.
Au cas où le principe de laïcité aurait servi de fondement au rejet de cette préoccupation, les musulmans du Burkina Faso voudraient savoir, au nom du même principe, le critère qui a prévalu au choix des jours légalement fériés.
Par la présente, le CERFI, avec lui l’ensemble des musulmans et des personnes de bonne volonté, protestent avec la dernière énergie contre cette gestion sélective des préoccupations confessionnelles, tiennent le Gouvernement pour responsable de la dégradation éventuelle du vivre ensemble qui pourrait en découler. Ils prient le gouvernement de trouver une solution à cette préoccupation, pour éviter que les agents publics de confession musulmane ne soient au regret d’honorer, eux aussi, leur grande prière hebdomadaire du vendredi, en dépit des nouvelles dispositions réglementaires.
Le CERFI attire enfin l’attention du Gouvernement sur le danger qu’il fait courir à notre pays en renforçant la conviction déjà faite de beaucoup de nos compatriotes que les autorités actuelles ont une préférence religieuse qui transpire de beaucoup de leurs actes et décisions.
Vous réaffirmant toute la disponibilité du CERFI à œuvrer de concert avec l’Autorité, pour trouver une solution appropriée à ce problème, je vous prie, Excellence Monsieur le Premier Ministre, d’accepter l’expression de ma haute et distinguée considération.

El Hadj Moussa NOMBO

N.B : la titraille est du site
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