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Fraudes aux concours directs de la fonction publique session 2015 : «Nous allons nous battre pour que l’égalité des chances soit respectée»
Publié le mercredi 9 septembre 2015  |  Le Quotidien
Fraudes
© aOuaga.com par Séni Dabo
Fraudes aux concours directs 2015 : le REN-LAC solidaire de la lutte pour la reprise
Lundi 7 septembre 2015. Ouagadougou. Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a animé une conférence de presse pour exprimer sa solidarité aux candidats qui luttent pour l`annulation et la reprise des concours directs de la Fonction publique session 2015 touchés par la fraude. Photo : Hermann Konkobo du Comité des jeunes unis pour la reprise des concours concernés par les fraudes




Le Comité des jeunes unis pour la reprise des concours directs concernés par les cas de fraude a organisé un sit-in le mardi 8 septembre 2015, devant le ministère de la Fonction publique du Travail et de la Sécurité sociale. Ils ont exigé la reprise des concours directs 2015 qui sont affectés par des cas de fraude.
Exiger l’annulation et la reprise des concours directs 2015 concernés par les cas de fraudes. C’est le motif principal qui a rassemblé des candidats devant les locaux du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale (MFPTSS), le mardi 8 septembre 2015. A travers des chants et des slogans, ils ont exprimé leur mécontentement.

Regroupés au sein du Comité de Jeunes unis pour la reprises des concours concernés par les cas de fraudes, ils sont allés se faire entendre. Selon les propos de Hermann Moussa Konkobo, porte-parole du comité, une lettre jointe à une plate-forme revendicative comportant les différents points soulignés, a été transmise au ministre en charge de la question. Outre la demande de reprise des concours, les manifestants ont réclamé que les réseaux de fraudeurs aux concours de la Fonction publique soient démantelés et punis conformément à la législation en vigueur. Ils souhaitent également que le cabinet en charge de la conception des épreuves, impliqué dans les fraudes paye le préjudice qu’il a causé à l’Etat et soit exclu de la commande publique. Par ailleurs, les candidats protestataires ont recommandé la réforme des modes d’évaluation. Pour eux, les épreuves devraient avoir un lien avec l’emploi auquel le candidat prend part, toute chose qui pourrait refléter leurs compétences. Autre point de revendication, les manifestants ont demandé l’élargissement de la base de recrutement. A les entendre, la fraude aux concours de la Fonction publique est aussi liéé au fort taux de chômage.

L’attitude du Professeur Augustin Loada incomprise

Après la découverte des cas de fraudes à certains concours directs 2015, le MFPTSS a soutenu que la situation a été contrôlée. De ce fait, il a exclu la possibilité de reprise desdits concours.
C’est ainsi que le comité a entrepris de rencontrer le premier responsable du ministère de la Fonction publique quelques temps après sa mise en place. « Nous avons entrepris plusieurs démarches. Mais jusqu’à aujourd’hui, le ministre semble se camper sur sa décision », a laissé entendre Hermann Moussa. Pour lui, c’est l’attitude du ministre en charge de la Fonction publique à l’égard de leur préoccupation qui a motivé l’organisation de la manifestation.

Pour les manifestants, le professeur Augustin Loada n’a pas de raison de s’opposer à la reprise des concours concernés par la fraude. « L’égalité d’accès à la Fonction publique est inscrite dans la Constitution du Burkina », a soutenu le porte-parole du comité. Selon lui, ce principe est aussi garanti par des instruments juridiques internationaux tels que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, en son article 7. Pour les manifestants, ni le calendrier électoral, ni le coût ne saurait expliquer le refus du ministre.

Des soutiens au sit-in

Dans sa volonté de faire reprendre les concours concernés par les cas de fraudes, le Comité de jeunes unis pour la reprise des concours concernés par les cas de fraudes bénéficie de l’accompagnement de certaines structures. Le réseau anti-corruption (REN-LAC), l’Organisation démocratique de la
Jeunesse (ODJ), des syndicats estudiantins et le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des Peuples (MBDHP) sont de ceux-là. Les responsables de certaines de ces structures étaient présents au sit-in.

En dehors, des personnes morales, des personnalités se sont engagées à soutenir la cause des manifestants. Selon ces derniers, le contrôleur général d’Etat aurait promis, après les avoir rencontrés, d’accompagner la démarche du comité. Il a notamment décidé d’écrire au PM et au ministre en charge de la Fonction publique pour plaider en leur faveur.

Selon les protestataires, certains agents du ministère de la Fonction publique ne partagent pas le point de vue de leur ministre. « Nous avons appris, à travers la presse, que les agents des ressources humaines du ministère ont produit une déclaration et adressé une lettre au Premier ministre », a affirmé Hermann Moussa Konkobo.

Dans tous les cas, les manifestants se sont décidés à lutter jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause. « Nous allons nous battre pour que l’égalité des chances soit respectée », a martelé leur porte-parole tout en décriant le nombre insuffisant d’emploi à pourvoir à la fonction publique, soit 158.934 candidats pour 9773 emplois. Pour lui, il y va de l’avenir de la jeunesse1

Nouroudine Lenoble Lougué
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