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Nouvelles lois sur la presse : les organisations professionnelles demandent leur non-promulgation
Publié le mardi 8 septembre 2015  |  aOuaga.com
Fortes
© aOuaga.com par Séni Dabo
Fortes amendes contre dépénalisation des délits de presse : les organisations professionnelles demandent la non promulgation des nouvelles lois
Mardi 8 septembre 2015. Ouagadougou. Les organisations professionnelles des médias ont animé une conférence de presse pour demander au chef de l`Etat de ne pas promulguer les nouvelles lois sur la presse qui instaurent de fortes amendes en substitution aux peines d`emprisonnement pour délit de presse




Les organisations professionnelles des médias ont animé une conférence de presse dans l’après-midi du 8 septembre 2015 à Ouagadougou. Elle a porté sur les nouvelles lois sur la presse votées le 4 septembre dernier et consacrant la dépénalisation des délits de presse. Toutefois, les organisations professionnelles demandent au chef de l’Etat de ne pas promulguer lesdites lois à cause des amendes jugées fortes qu’elles contiennent,

Les organisations professionnelles des médias ne décolèrent toujours pas après les nouvelles lois sur la presse qui consacrent pourtant la dépénalisation des délits de presse, La raison réside dans le quantum des amendes fixé entre 1 et 5 millions de F CFA et jugé élevé par les organisations. Dans la déclaration liminaire signée par 10 organisations professionnelles des médias et lue par Lookman Sawadogo, président de la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), il y est question de "recul sans précédent" en matière de loi sur la presse au Burkina avec ce quantum inséré dans les lois portant régime juridique de la presse écrite, de la presse en ligne et de la radiodiffusion sonore et télévisuelle. Les organisations professionnelles se posent des questions sur les motivations réelles du gouvernement avec de tels quantum qui, pour rappel, étaient initialement fixés entre 10 et 15 millions de F CFA. Les organisations se disent convaincues que l’exécutif en place suite à l’insurrection populaire de fin octobre 2014 veut tenir la presse en laisse, intimider les journalistes pour qu’ils ne fassent plus correctement leur travail,
Après l’adoption des lois, les organisations se tournent aujourd’hui vers le chef de l’Etat. Elles lui lancent un appel urgent "à ne pas promulguer ces lois qui se révèlent suicidaires et liberticides pour les organes de presse". Les organisations demandent également au président de la transition "d’user de ses prérogatives pour demander une seconde lecture de la loi" et ramener le quantum des amendes à celui du code de l’information de 1993 où il est plafonné à 1 million de F CFA.
Les organisations professionnelles des médias bénéficient du soutien du mouvement syndical dans sa démarche. Après avoir publié une déclaration de soutien au lendemain du vote des lois en questions, l’Unité d’action syndicale (UAS) était représentée à la conférence de presse. Et ce à travers les secrétaires généraux de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié, du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB), François de Salle Yaméogo, et du Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS), Juste Koumara Logobana.

Séni DABO
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