Centre universitaire polytechnique de dedougou : Les étudiants campent devant le gouvernorat pour revendiquer de meilleures conditions d’études #aOuaga

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Centre universitaire polytechnique de dedougou : Les étudiants campent devant le gouvernorat pour revendiquer de meilleures conditions d’études

Publié le vendredi 12 avril 2013 | Le Quotidien

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Fête de fin d`année : Les étudiants en communication ISSP de l`Université de ouagadougou clôturent leurs activités avec des kermesses
Vendredi 23 novembre 2012.Ougadougou. Université

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Les étudiants du centre universitaire polytechnique de Dédougou ont battu le pavé le mercredi 10 avril 2013 en direction du gouvernorat de la Boucle du Mouhoun pour revendiquer de meilleurs conditions de vie et d’études. La centaine d’étudiants très déterminée est arrivée au gouvernorat sous le regard d’une unité de la compagnie républicaine de sécurité pour remettre leur déclaration et camper pour effectuer un sit-in qui devrait durer 96 heures. En l’absence du gouverneur Victor Dabiré, c’est le secrétaire général de la région, Bernard Béba, qui les a reçus et qui les a rassurés de la transmission de leur message à qui de droit.
Le Centre Universitaire polytechnique de Dédougou a ouvert ses portes le 11 Avril 2012 et comprend l’institut des sciences de l’environnement et de développement rural, l’institut des sciences appliquées et technologiques, et cette année on a l’ouverture de l’institut de l’informatique appliquée à la gestion. La création des universités régionales est partie d’une volonté politique de valorisation du capital humain, un programme gouvernemental et aussi une forte demande des régions afin de rendre plus accessible l’enseignement supérieur. L’université de Dédougou est Installée sur un site provisoire, et à ce jour, selon les étudiants, cette université ne bénéficie d’aucun service d’œuvres universitaires ni de condition minimale de formation à la hauteur de leur profil académique. Pour le responsable de la section locale de l’ANEB, Basiriki Ouattara, c’est le dénuement total. Pour les étudiants, le sit-in qu’ils organisent devant le gouvernorat à partir de ce jour 10 avril 2013 pour une durée de 96 heures, fait suite à une interpellation sans cesse des autorités universitaires et locales sur leurs conditions difficiles, mais il semble qu’il n’y a pas eu de réaction favorable. « Chaque responsable que nous avons rencontré nous fait savoir qu’il est incompétent face aux problèmes et promet de se référer à la hiérarchie », signifie le délégué syndical de l’ANEB. Il s’indigne en récitant une litanie de difficultés auxquelles ils font face sans que cela n’émeuve ni les responsables universitaires ni administratifs. « Nous n’avons pas de laboratoire et nous n’avons ni bibliothèque ni de terrain d’expérimentation pour des étudiants qui sont sensés être des ingénieurs. », martèle-t-il. Leur déclaration est très explicite à ce propos. « Ce pôle universitaire orienté vers le secteur agricole n’a mis à la disposition des étudiants aucun moyen de sorties d’étude. De même, il est inconcevable qu’une université à vocation agricole ne dispose pas de terrain d’expérimentation pour marier les théories à la pratique », stipule la déclaration. Pour ces manifestants, ils ne voudraient pas une formation au rabais et voudraient « se loger », « se restaurer » et « se soigner ». En décembre 2012, lorsque nous avons touché le vice-président, le Pr Yacouba Zerbo, il semblait bien informé des difficultés et signifiait que des efforts étaient entrepris pour assurer un minimum de condition aux étudiants et que ces difficultés étaient sa préoccupation au quotidien. « Nous gérons les difficultés au quotidien mais nous avons la volonté de réussir notre mission. », avance-t-il. Dans cette situation, le concours des ressortissants est attendu pour réussir un bon décollage de cette université qui suscite beaucoup d’espoir pour les populations de la Région .
Par Blâmi Sory DIALLO

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