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Crise à la mine de zinc de Perkoa : La population riveraine et l’administration de la mine se regardent en chiens de faïence
Publié le mardi 8 septembre 2015  |  Sidwaya




Des jeunes de Perkoa dans le Sanguié soutenus par la Coalition contre la vie chère et l’impunité (CCVC), étaient face aux hommes de médias, le samedi 5 septembre 2015, à Réo. Il s’agissait, pour eux, de prendre à témoin l’opinion publique sur la situation malsaine qui prévaut actuellement entre la population de Perkoa et la société Nantou Mining, consécutive à l’arrestation de quelques manifestants et au non-respect des engagements.


Plus rien ne va entre l’administration de la mine de zinc de Perkoa et la population riveraine. En effet, depuis quelques temps, la population de cette localité n’a de cesse de donner de la voix dans l’espoir que la société Nantou Mining prenne en compte ses préoccupations. Mais hélas, cette dernière société refuse d’entendre les complaintes de la population. Lasse d’attendre, celle-ci s’est résolue à passer à la vitesse supérieure pour se faire entendre. Dans cette lancée, la population de Perkoa a organisé, le lundi 31 août 2015, un sit-in à la mine pour exiger du directeur général, les fonds bloqués (les 13,5 millions par mois qui sont versés à la Fondation Nantou pour des actions de développement au profit de Perkoa et du reste de la province du Sanguié) et une prise en compte de ses doléances. Lesquelles doléances se résument, entre autres, à l’emploi des jeunes du village en nombre suffisant, le renouvellement automatique et prioritaire du contrat des jeunes du village, l’octroi d’un fonds d’appui social de 7 millions par mois au village, la construction sans délai des voies d’accès au village, l’extension de l’électrification du village, la réhabilitation des écoles A et B, le départ du directeur des ressources humaines. La date du 3 septembre 2015 avait été proposée par le haut-commissaire de la province, Vincent Sawadogo, pour des échanges avec les différentes parties en présence d’une délégation du ministère en charge des mines. Mais contre toute attente, la société Nantou va briller par son absence parce qu’elle tenait à un préalable qui est celui de lever le sit-in et de libérer totalement la mine. Finalement la rencontre n’aura pas lieu dans la mesure où les tractations pour satisfaire à l’exigence du DG de Nantou Mining ont pris du temps pour aboutir. Et comme il se faisait tard, une partie des manifestants a jugé bon de rester sur les lieux jusqu’au lever du soleil pour éviter un éventuel sabotage de la mine dont elle porterait la responsabilité. C’est dans cette situation que vers 4 heures du matin, les veilleurs (les jeunes de Perkoa) ont été chargés par la CRS. En plus, une quarantaine de travailleurs de la mine, ressortissants de Perkoa, alors qu’ils se rendaient au travail le lendemain, a été interpellée et déportée à Koudougou. C’est ce que les conférenciers que sont Abdoulaye Babine, Tiraogo Bazié, Alidou Bazié, Bali Bado , Bakié Batoro, ont demandé aux hommes de médias à comprendre. Pour eux, la société Nantou Mining a failli à son devoir de contrôle. Et de marteler que : «s’il y avait des arrestations à faire, ça ne devrait point être dans le rang de la population, elle qui réclame de façon pacifique son dû et de meilleures conditions d’existence».


Pascal Y. BAKO
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