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Association des commerçants du Sanmatenga : le président destitué pour sa « gestion opaque et autoritaire »
Publié le lundi 7 septembre 2015  |  Sidwaya




Des membres de l’Association des commerçants du Sanmatenga (ACS) ont destituer le bureau et mis en place, provisoirement, une nouvelle équipe dirigée par Moussa Zamtako. Il est reproché à l’ancien bureau piloté par Issaka Sawadogo, sa « gestion opaque et autoritaire ».

Le torchon brûle entre des membres et le bureau de l’Association des commerçants du Sanmatenga (ACS). La crise qui oppose des jeunes au bureau de l’ACS dirigé par Issaka Sawadogo a été portée à la place publique, le mardi 1er septembre dernier. Les jeunes commerçants ont organisé ce jour, en effet, un sit-in de protestation dans l’après-midi afin d’exiger la destitution du bureau. Ils ont ensuite rencontré les autorités locales pour leur faire part de la destitution du bureau de l’ASC et la mise en place d’un bureau provisoire conduit par Moussa Zamtoko (secrétaire général du bureau destitué). Le lendemain du sit-in (mercredi 2 septembre), les manifestants ont fait la ronde des autorités coutumières et religieuses de la ville de Kaya afin d’expliquer les motifs de leur action. Selon les frondeurs, la pomme de discorde, est la « gestion opaque et autoritaire » de l’ancien bureau des commerçants du Sanmatenga.
« Les griefs reprochés à l’ancien bureau dont je faisais partie sont, entre autres, une gestion opaque et autoritaire du président, un manque de communication et de transparence, en somme, une absence de démocratie véritable dans la conduite des affaires. Les décisions se prenaient sans concertation et sans consultation de la base aux niveaux communal, provincial et régional », regrette le nouveau président de l’ACS, Moussa Zamtako. A l’en croire, la crise « ouverte» est née suite à la mise en place d’une commission par l’ancien bureau, chargée de piloter la gestion d’un fonds de soutien aux jeunes commerçants de la province du Sanmatenga. Ce soutien dont le montant par personne varie entre 500 000 et 1 000 000 F CFA s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat local. « Cette commission a été mise en place par un groupe restreint du bureau sans concertation de l’ensemble de ses membres et aussi des commerçants sur le terrain », affirme l’ancien SG devenu président. Et de poursuivre : « La frustration et le mécontentement des jeunes commerçants font suite à la non-satisfaction de leur demande de rencontrer le président et son équipe. C’est ainsi que les jeunes commerçants ont exigé la dissolution du bureau, de l’Association des commerçants et la mise en place d’un bureau provisoire chargé de conduire les affaires courantes et de préparer l’assemblée générale de renouvellement dans un bref délai », dit-il.


« Je n’ai rien à me reprocher… »

Tous ces reproches sont rejetés en bloc par le président destitué. « Je n’ai rien à me reprocher et cette histoire me décharge d’un lourd fardeau », se justifie, visiblement serein, Issaka Ouédraogo. « Ceux qui m’accusent de malversations ou de mauvaise gestion, qu’ils en apportent les preuves », ajoute-t-il. Selon le désormais ancien président, la crise au sein de l’association est partie d’une mission effectuée par le président de l’Union nationale des petits et moyens commerçants du Burkina Faso (UNPMC-BF).
« A l’issue de cette rencontre, l’on devait implanter à Kaya, un démembrement de cette structure avec un bureau pour faciliter la promotion des petits et moyens commerçants du Sanmatenga. Cette rencontre a abouti au choix d’un coordonnateur qui, d’ailleurs a mis en place un bureau de consensus. A ma grande surprise, des jeunes commerçants m’ont interpelé pour me signifier leur mécontentement au sujet du choix porté sur la personne de El Hadj Missilou pour piloter la section locale de l’UNPMC-BF (...). C’est ainsi que les jeunes commerçants ont exigé mon départ de la tête de l’association », relève-t-il. Selon M. Sawadogo, sur la dizaine de membres du bureau, seul le SG, Moussa Zamtako, s’est désolidarisé pour rejoindre le camp des frondeurs. « Nous avons pris acte parce que nous ne voulons pas de troubles dans la commune. Suite à une médiation du secrétaire général de la région, j’ai remis tous les documents ainsi que le cachet de la structure aux frondeurs », assure-t-il.
Dans leur ronde pour rencontrer les autorités coutumières et religieuses, les frondeurs se sont rendus chez le chef de canton du Sanmatenga, Naaba Koom, pour l’informer du changement intervenu à la tête de l’Association des commerçants du Sanmatenga et solliciter ses conseils et bénédictions. Celui-ci les a invités à résoudre cette crise par le dialogue et la concertation. « Nous leur avons demandé de travailler sans exclusion en tendant la main à ceux qui se sont sentis frustrés dans cette crise pour la paix sociale et le développement de notre province », a-t-il invité.


Timothée SOME
timothesom@yahoo.fr
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