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Avoir un mari à Bobo : Problème réel ou imaginaire ?
Publié le jeudi 11 avril 2013   |  Autre presse




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Photo d'illustration: 2 bagues d'alliance

Photo d’illustration: 2 bagues d’alliance

La vie en couple, ou le mariage tout court : Un rêve pour bon nombre de jeunes filles bobolaises, et un douloureux réveil pour celles qui ont franchi la barre symbolique de la quarantaine. Le problème est permanemment évoqué dans les débats privés, mais rarement sur la place publique.

Dans la cité de Sya, des mille et une relations qui se nouent chaque jour que Dieu fait, peu seraient celles qui connaissent une fin heureuse devant le maire. Beaucoup de jeunes bobolaises que nous avons interrogées en micro-trottoir accordent une place primordiale au mariage. «Quand vous n’êtes pas mariés, vous n’êtes pas socialement accomplis », disent-elles en substance.

Mais, est-il vrai qu’avoir un époux à Bobo-Dioulasso relève du parcours du combattant ?

Un contexte social défavorable

Pour répondre à cette question, il nous semble judicieux d’analyser le contexte social. En effet, la vie sociale à Bobo est marquée depuis quelques années par une santé fragile de l’industrie (due entre autres aux crises financière et ivoirienne) qui a porté un sérieux coup à l’emploi. L’entreprenariat et l’emploi féminins ne sont pas assez développés, et la vie chère est devenue un refrain. Ce contexte est défavorable à un engagement civil, les jeunes hommes craignant le poids de la responsabilité.

L’influence de la culture mandingue sur certaines communautés de la ville, a donné naissances à des valeurs comme la solidarité familiale. Ces valeurs sont à l’épreuve du capitalisme, si bien que l’individu ne peut plus compter sur un grand soutien de la communauté. En sus, la monogamie prend le pas sur la polygamie, et le mariage est en train de perdre son envergure familiale, pour n’être qu’un contrat entre individus.

Au même moment, le dernier recensement(en 2006) montre qu’à Bobo, il ya plus de femmes que d’hommes : 50,3 % contre 49,7 %. Le problème se pose donc réellement. Mais, relevant de l’intimité, il est tabou dans certaines agoras. Des clubs de jeunes se créent pour favoriser les liens mixtes. Toutefois, rien ne garantie l’aboutissement, ni même la durée des relations qui en sont issues.

L’autonomisation des femmes, une solution

En perspective, il importe d’accompagner les femmes bobolaises dans leur quête d’autonomie financière. Car cette autonomie leur offrira davantage de liberté matrimoniale, et contribuera sûrement à résoudre le problème dont nous avons traité.



Michel KONKOBO
Pour Burkina 24

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