L’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) en collaboration avec le deuxième Programme sectoriel des transports a organisé, du 3 au 9 avril 2013, une session de formation de niveau II en artificier-démineur au profit du personnel de sécurité de l’aéroport international de Ouagadougou.
Une douzaine de stagiaires du régiment de sécurité présidentielle, de la gendarmerie nationale, de la police et de la douane ont pris part à une formation de niveau II en artificier-démineur du 3 au 9 avril 2013. Cette session de formation a été animée par le spécialiste en sécurité de l’aviation civile, Christophe Naudin. Elle a été organisée par l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) avec l’appui financier du deuxième Programme sectoriel des transports. « Il s’est agi d’une formation de base au cours de laquelle les stagiaires ont appris, entre autres, à sonder les terrains en vue de découvrir d’éventuels engins explosifs. Ils ont également appris à établir des périmètres de sécurité quand il y a des bagages suspects abandonnés, ainsi qu’à appliquer une procédure pour neutraliser une menace par la destruction », a expliqué M. Naudin, à propos des objectifs de la formation. Pour le directeur général de l’ANAC, Abel Sawadogo, cette session s’inscrit dans la volonté des autorités de l’aviation civile d’apporter des mesures correctrices aux insuffisances révélées par les différents audits. « Par ailleurs, les velléités géopolitiques de la sous-région ont favorisé la montée en puissance des actes de terrorisme dont les zones de prédilection sont les aéroports. C’est en cela qu’il est important de former les agents de sécurité sur les mesures préventives à prendre pour une riposte appropriée et immédiate aux actes d’intervention illicites », a-t-il poursuivi. Le représentant des stagiaires, Abdoulaye Kinda, a remercié le formateur pour la pertinence des modules abordés et pour sa patience. « La formation dont nous avons bénéficié nous amène à faire des suggestions afin de pouvoir mener à bien les missions à nous confiées », a-t-il affirmé. A l’occasion, les stagiaires ont demandé la mise en place de la 1ère unité d’artificiers-démineurs rattachée à l’ANAC. Ils ont, également, estimé utile de compléter leur formation par le niveau III. Le formateur a également formulé trois propositions pour améliorer le niveau de sécurité dans les aéroports et la performance des agents de sécurité. Il a préconisé de doter les personnels de sécurité de matériels fonctionnels comme l’imagerie radioscopie portable et le détecteur de traces. L’imagerie radioscopie portable est un appareil qui permet de faire des radios sur une menace. Le détecteur de traces permet par simple frottis ou aspiration de quelques molécules d’air autour d’un objet de savoir s’il y a des précurseurs d’explosifs ou pas. M. Naudin a insisté sur la nécessité de doter les hommes d’équipements de protection adéquats.Le niveau de sécurité à l’aéroport international de Ouagadougou est globalement satisfaisant, à en croire le spécialiste en sûreté de l’aviation civile, Christophe Naudin. La biométrie mise en place par la police aux frontières est adaptée, de l’avis de l’expert. Toutefois, il y a un bémol, notamment l’insuffisance au niveau des effectifs. A l’entendre, il est difficile de demander à des hommes de rester en faction à des postes de garde 24h ou 48h.
