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Fichier électoral 2015 : Les experts de l’OIF déclarent les données fiables
Publié le jeudi 3 septembre 2015  |  Le Pays
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© aOuaga.com par A.O
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé, le 25 août 2015 à Ouagadougou, une rencontre sur l`audit du fichier électoral en collaboration avec l`Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Photo : Général Siaka Sangaré, chef de la mission de l`OIF




L’équipe d’experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), conduite par le général Siaka Sangaré, a présenté les conclusions de son audit du fichier électoral de 2015. C’était au cours d’un atelier tenu dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale, le 2 septembre 2015 à Ouagadougou, en présence des membres du Conseil national de la Transition (CNT), de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et des professionnels des médias.

Le Burkina peut organiser ses scrutins présidentiel, législatifs et municipaux prochains sans quiproquo. En tout cas, la fiabilité du fichier électoral 2015 a été établie. En effet, ce fichier électoral comportant 5 511 219 électeurs a été déclaré conforme aux normes et standards internationaux par les experts de l’OIF. Après une semaine d’intenses travaux qui ont consisté à identifier les forces et les faiblesses du système d’enregistrement des électeurs, les experts ont jugé le fichier électoral 2015 crédible. C’est, du moins, ce qu’a affirmé le chef de l’équipe, le général Siaka Sangaré, par ailleurs président du Réseau des compétences électorales francophone. « Nous avons passé au peigne fin le fichier électoral dans toutes ses dimensions, juridique, administrative, technique et même politique. Nous avons conclu que le fichier électoral 2015 est conforme aux normes et standards internationaux. Par conséquent, il est fiable pour la tenue des scrutins présidentiel, législatifs et municipaux prochains», a-t-il soutenu. De son avis, tous les critères qui ont porté, entre autres, sur l’encadrement juridique, administratif, technique et politique ont été respectés. « Le fichier est inclusif car aucun obstacle d’ordre administratif, politique ou religieux n’a empêché un citoyen en âge de voter de se faire enrôler », a-t-il relevé. Mieux, ce fichier, a-t-il poursuivi, a une particularité en ce sens qu’il y a une disposition qui a permis d’enrôler des étrangers résidant au Burkina, en leur permettant de participer aux élections locales. « C’est une chose rare dans les pays d’Afrique », a-t-il soutenu. « Nous avons travaillé en toute indépendance vis-à-vis de la CENI et de l’OIF. Nous sommes responsables des résultats », a-t-il indiqué.

119 électeurs sans doigts ont été enregistrés

Dans ce fichier électoral, il ressort que 71% des populations ont présenté des pièces nationales, pour se faire enregistrer, notamment la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), l’extrait ou l’acte de naissance. 91% des électeurs ont les empreintes des dix doigts, et 119 électeurs sans doigts ont été enregistrés. On note aussi un accroissement de 30% des électeurs, comparativement au fichier électoral de 2012. L’objectif de cet audit était d’identifier les forces et faiblesses du système d’enregistrement des électeurs en vue de renforcer la confiance des acteurs politiques et d’éviter les contestations non fondées. Au regard des résultats, le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, s’est dit rassuré et confiant du noble travail abattu par lui et ses collaborateurs. « C’est un travail de qualité qui a été fait, car nous avons vu les agents travailler 24h/24. Le fait qu’on nous ait dit que le fichier électoral est fiable, nous pensons qu’il ne devrait pas y avoir de contestations de mauvaise foi, basées sur le fichier électoral », a-t-il soutenu. Pour ce qui est des 5500 pèlerins qui seront à la Mecque au moment des élections présidentielle et législatives et qui ne pourront pas prendre part au scrutin, Me Kéré a été, on ne peut plus clair. « Le code électoral ne prévoit pas de dispositif pour le vote des absents. Le vote par anticipation ou par procuration n’est pas non plus permis par la Loi électorale », a-t-il précisé. Toutefois, il a tenu à remercier tous les partenaires techniques et financiers de la CENI et a appelé les différents acteurs politiques au respect de l’esprit de la Charte de la bonne conduite des élections.

Mamouda TANKOANO

Légende :

1-Le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, s’est dit rassuré des données du fichier électoral

2-Le général Siaka Sangaré, président du Réseau des compétences électorales francophone a présenté les conclusions des travaux

3-L’atelier de restitution des conclusions de l’OIF s’est tenu en présence des PTF et des membres du CNT

ENCADRE

Les responsables des partis politiques et les OSC pointent absents

La restitution de l’audit sur le fichier électoral s’est bien déroulée dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale. Dans le protocole, il était annoncé la présence des responsables des partis politiques et des Organisations de la société civile (OSC). L’on croyait que la salle devrait refuser du monde. Hélas ! La mobilisation était faible au niveau des représentants des partis politiques et des Organisations de la société civile (OSC). Toutefois, le CNT était fortement représenté. Ainsi, on notait la présence remarquable de Jean Hubert Bazié.
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