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Campagne agricole dans la Boucle du Mouhoun :Le gouverneur encourage les producteurs modèles
Publié le mercredi 2 septembre 2015  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé




Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé, a effectué, le vendredi 28 août 2015, une tournée de suivi de la campagne agricole 2014-2015 dans sa région. Il avait à ses côtés le directeur général de la production végétale, Tiorgnaga Maurice Traoré.

La tournée de suivi de la campagne agricole 2014-2015 a conduit le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé, sur le site d’exploitation de Michel Dembélé, à Dio dans la commune rurale de Sanaba dans la province des Banwa et sur le bas-fond rizicole de 72 hectares aménagés de Siéna dans la commune rurale de Yaba dans le Nayala. L’exploitation de production de semences de niébé par le groupement des femmes de Diouroum dans la province du Sourou, a également été visitée par le gouverneur. Sur une superficie de plus 36 hectares dont une dizaine en jachère, Michel Dembélé produit du maïs (4,5 ha), du sésame (6 ha), du sorgho (2,5 ha), du niébé (3,5 ha) et du coton. Loin de ce site, à une centaine de kilomètres, 169 hommes et 71 femmes, soit au total 240 producteurs, exploitent le bas-fond rizicole de Siéna dans la province du Nayala. Il s’étend sur 100 hectares dont 72 aménagés avec l’appui du Projet riz pluvial (PRP). A Diouroum dans le Sourou, c’est un groupement de 110 femmes avec le soutien du PROFIL et de l’association « YIYE » de Tougan qui s’est lancé dans la production de semences du niébé sur une superficie de 36 hectares. La sortie de terrain du gouverneur a consisté à encourager et galvaniser les producteurs modèles. « L’économie de notre pays repose essentiellement sur l’agriculture. C’est pour cette raison que nous avons effectué cette sortie pour vous encourager et vous inviter à beaucoup d’engagement pour une campagne réussie dans notre région ». C’est en ces termes que le gouverneur s’est adressé aux producteurs des différents sites visités. Comme il fallait s’y attendre, partout où il est passé, un chapelet de difficultés a été égrainé au gouverneur. Il s’agit notamment du manque ou de l’insuffisance des intrants agricoles, du faible niveau d’équipement, de l’absence de magasins de stockage de production, etc. Les femmes de Diouroum ont particulièrement fait cas du retard de paiement de leur production qu’elles subissent depuis des années et le difficile accès aux crédits de production. Le Directeur général de la production végétale (DGPV), Tiorgnaga Maurice Traoré, a été pour sa part, on ne plus clair avec les producteurs-modèles qui doivent servir d’exemple, quant à l’aide du gouvernement. « L’aide du gouvernement est destinée à encourager les petits producteurs. Par conséquent, les agro-businessmen n’ont pas droit même à un kilogramme d’engrais que le gouvernement octroie chaque année aux petits producteurs », a-t-il précisé. Par contre M. Traoré reconnaît que l’acquisition de l’engrais par les producteurs cette année a connu un retard. Un retard qui est dû au changement de régime à la suite des évènements des 30 et 31 octobre 2014. Pour le reste des difficultés, les techniciens de l’agriculture de la Boucle du Mouhoun ont rassuré les producteurs en apportant des réponses à leurs différentes préoccupations. Au sujet de l’état d’évolution de la campagne, le directeur régional de l’agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire de la Boucle du Mouhoun, Oumarou Sawadogo, s’est voulu rassurant. « En début de campagne, nous avons eu des inquiétudes, parce que les pluies se faisaient rares. Mais à partir du mois de juillet, la saison s’est véritablement installée, et nous avons même constaté un progrès dans le développement de nos cultures, ce qui justifie notre grande satisfaction quant à l’évolution de la campagne. Nous pensons même que si les pluies continuent ainsi avec une répartition spatio-temporelle jusqu’en fin septembre, voire début octobre, nos prévisions seront largement dépassées », a souligné Oumarou Sawadogo. Pour cette campagne agricole 2014-2015, il est attendu une production céréalière de plus 830 000 tonnes sur une prévision d’environ 900 000 tonnes dans le « grenier du Burkina Faso ».


Kamélé FAYAMA
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