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Non prise en compte des intérêts des populations de Perkoa : la mauvaise gestion de la fondation Nantou décriée/L’entrée principale de la mine bloquée par des manifestants en colère
Publié le mardi 1 septembre 2015  |  Le Quotidien
Inauguration
© Autre presse par DR
Inauguration de la mine de zinc de PERKOA : le début de la diversification minière au Burkina Faso




Le lundi 31 août 2015, la population de Perkoa dans le Sanguié a pris d’assaut la devanture de la mine d’exploitation de zinc. Elle a exprimé son ras-le-bol à la fondation Nantou mining et exigé des responsables de la mine la satisfaction d’un certain nombre de revendications, notamment celles tendant à l’amélioration de ses conditions de vie.
C’est à partir de 4h du matin que les jeunes de Perkoa, village situé à 35 km de Koudougou, sont sortis pour exprimer leur colère. Jusqu’à notre arrivée sur les lieux de la manifestation, leur détermination était toujours vivace. Le préfet de la localité a joué la carte de l’apaisement en vain. Dans l’après-midi, une délégation s’apprêtait à rejoindre le Haut-commissaire du Sanguié pour une éventuelle médiation. Mais avant, il faut relever que l’ambiance était vraiment tendue dans ce patelin. En effet, la population a abandonné les dabas et les champs pour se munir de pancartes pour barrer la porte d’entrée de la mine de zinc. L’impressionnant dispositif de la Compagnie républicaine de sécurité n’a pas pu décourager les jeunes, les femmes et les personnes âgées qui tenaient à dénoncer un certain nombre de dérives. La fondation Nantou dirigée par Rosalie Bassolé/ Kando, une personnalité bien connue dans la région, était la principale cible des frondeurs. Selon le représentant des manifestants, Bali Bassono, secrétaire général du comité villageois des jeunes, qui officie dans la mine en tant qu’aide topographe, la population exige que les fonds alloués à la fondation Nantou par la société minière soient versés directement aux populations pour la réalisation des projets. Selon lui, 13 millions de francs CFA sont alloués à la fondation chaque mois pour le développement du village. Cependant, rien n’est fait à part quelques fausses promesses de réparations de fontaines. Et Socrate Bationo, ressortissant du village d’enfoncer le clou : « Après plusieurs années d’existence de la mine dans notre village, rien n’est fait pour son développement. Quand nous avons tenté de rencontrer les responsables de la mine Nantou, poursuit-il, ils nous ont fait savoir qu’ils remettent 13 millions de francs CFA chaque mois à la fondation Nantou. Au cours des rencontres tenues, des promesses ont été faites. Mais, à ce jour, notre village n’a connu aucune réalisation. Du reste, le chef du village avait, entre temps, exigé une somme pour la réalisation de certains projets du village. Mais la suggestion du chef n’a pas été prise en compte ». Le village ne bénéficie d’aucun dividende de la mine, s’écrie Socrate Bationo. La population réclame juste une part de ce que Nantou mining gagne. Nous ne demandons pas la liquidité, avance Socrate Bationo, mais que la mine réalise les projets retenus dans le cahier de charges tels que la construction des salles de classe. Selon la version d’un proche de la fondation Nantou, les fonds versés à la fondation ne sont pas destinés uniquement au village mais à la province toute entière voire à la région. « Si rien fait, nous maintiendrons notre position autant que possible », ont lancé des manifestants. Avant notre départ du lieu de la manifestation, une délégation partait à Réo pour rencontrer le Haut-commissaire dans l’optique d’une éventuelle médiation1

Sita DIALLO/TRAORE
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