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Abolition de la peine de mort : « Le Burkina Faso a l’obligation de protéger le droit intangible à la vie », le SG du ministère de la Justice
Publié le mardi 1 septembre 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Palais de justice de Ouagadougou




Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique a organisé, le lundi 31 août 2015, à Ouagadougou, un atelier de sensibilisation sur les enjeux de l’abolition de la peine de mort au profit des acteurs judiciaires, des forces de défense et de sécurité, des responsables de média, des autorités coutumières et religieuses et des leaders d’opinion. Objectif, susciter l’adhésion de ces acteurs des 13 régions sur les enjeux et la nécessité d’abolir la peine de mort au Burkina Faso.
La peine de mort ou capitale est une sanction appliquée par le pouvoir judiciaire conformément à la loi et consistant à ôter la vie à une personne ayant été reconnue coupable d’un crime tombant sous une qualification pénale passible de cette peine. Elle constitue donc, pour les pays qui l’appliquent, une protection de la société contre les éléments criminogènes. Cependant, dans la réalité, elle est, selon les opposants à la peine de mort, une sanction cruelle et inhumaine qui nie la capacité de l’Homme à s’amender et dont l’effet dissuasif n’est pas démontré. C’est pourquoi, au plan international, les Nations unies ne cessent d’interpeller les Etats non abolitionnistes sur la nécessité d’abolir la peine de mort pour une meilleure protection des droits humains. Malgré les recommandations faites lors des deux passages au Burkina Faso à l’Examen périodique universel (EPU) en 2008 et en 2013, la Cour d’appel de Ouagadougou a prononcé la peine de mort contre un militaire reconnu coupable d’assassinat, le 30 juin 2015, lors des assises criminelles. Toute chose qui, selon le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, vient confirmer que les efforts doivent se poursuivre pour parvenir à un consensus en faveur de l’abolition de la peine de mort. C’est fort de ce constat que le département dirigé par Joséphine Ouédraogo a organisé un atelier de sensibilisation sur les enjeux de l’abolition de la peine de mort au profit des acteurs judiciaires, des forces de sécurité, des responsables de médias, des autorités coutumières et religieuses et des leaders d’opinion, en vue de susciter leur adhésion. Cet atelier a permis aux participants d’être informés et sensibilisés sur les conséquences irréversibles de l’application de la peine de mort. L’atelier leur a également permis de mieux appréhender la situation de la peine de mort au Burkina Faso. Ce qui leur a permis, à la fin de l’atelier, d’être informés de l’évolution actuelle et de l’appréhension de la peine de mort dans le monde et les enjeux de son abolition. Ainsi donc, l’occasion leur était offerte de faire un plaidoyer pour la ratification du deuxième protocole au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant l’abolition de la peine de mort.

Le Burkina Faso classé parmi les pays abolitionnistes

Le secrétaire général du ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Paulin Bambara, est convaincu que la peine de mort est une sanction contraire à l’intangibilité du droit à la vie, une peine avilissante et déshonorante. « Elle est malheureusement encore en vigueur dans notre droit positif même si aucune exécution n’a été faite depuis 1978 pour les crimes de droit commun, et 1988 pour ce qui concerne les crimes à cara-ctère militaire », a-t-il reconnu. C’est la raison pour laquelle, le secrétaire général a affirmé que le Burkina Faso est classé parmi les pays abolitionnistes du fait de la peine de mort. Selon le rapport d’Amnesty international, on dénombre au total 140 pays abolitionnistes de droit et 58 pays non abolitionnistes. Selon Paulin Bambara, la Politique nationale des droits humains et de la Promotion civique en vigueur au pays vise à faire du Burkina Faso un Etat de droit, où tous les droits humains sont garantis et respectés pour une meilleure promotion de la paix, du civisme et du développement durable. « Le Burkina Faso a plus que l’obligation de protéger tous les droits humains y compris le droit intangible à la vie », a remarqué le secrétaire général. Il a, par ailleurs, souhaité de la part des participants, qu’ils soient des relais auprès des populations à la base pour poursuivre le plaidoyer en faveur de l’adoption de la loi portant abolition de la peine de mort au Burkina Faso1
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