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Dépénalisation des délits de presse : les professionnels des médias demandent l’application de l’ancien code
Publié le lundi 31 aout 2015  |  Sidwaya
Dépénalisation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Dépénalisation des délits de presse : les organisations des médias contre les fortes amendes
Samedi 29 août 2015. Ouagadougou. Les organisations professionnelles des médias ont animé une conférence de presse pour dénoncer les fortes amendes que le gouvernement veut maintenir dans les projets de loi sur la presse qui consacrent la dépénalisation des délits de presse. Photo : Lookman Sawadogo, président de la Société des éditeurs de presse privée (SEP)




Les Organisations professionnelles des médias ont animé une conférence de presse, le samedi 29 août 2015, à Ouagadougou. Cette rencontre avec la presse s’est portée sur la question de dépénalisation des délits de presse.

Le projet de loi proposé par le gouvernement abroge la peine de prison mais alourdit en revanche les amendes. Pour exprimer leur insatisfaction concernant cette loi, les Organisations professionnelles des médias (OPM) ont convié les hommes de médias à une conférence de presse, le samedi 29 août 2015, à Ouagadougou. En effet, ces organisations pensent que les amendes doivent être conformes aux réalités économiques des médias burkinabè. « Les 10 et 15 millions de francs CFA apparaissent à tout point de vue insupportables qu’intenables pour les entreprises de presse au pouvoir économique très faible », a déclaré le président de la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), Lookman Sawadogo. Pour lui, les OPM ne demandent pas l’impunité mais plutôt, que le gouvernement ramène ces quantum à leur ancien code de l’information. « Les montants ne doivent pas excéder 1 million de francs CFA », a indiqué le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Guézouma Sanogo. A en croire à ces organisations, cette lourde peine peut entraîner la « mort » de beaucoup d’organes de presse. Et cela a pour conséquences, pensent-elles, le chômage, l’atteinte à la liberté d’expression et la réduction de l’espace démocratique et du pluralisme d’opinons. «Nous demandons au gouvernement de se débarrasser des préjugés pour libérer la presse de toutes les entraves législatives qui vont contre sa pleine évolution et son développement », a plaidé Lookman Sawadogo. Ainsi, les OPM envisagent faire des sensibilisations et des plaidoyers au cas où l’Etat burkinabè ne revenait pas sur sa décision. « Cette loi est le fruit d’une lutte de longues années. Donc, elle ne doit pas décevoir les attentes de tous les organes », a-t-il souligné.


Florence W. ZONGO
(Stagiaire)
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