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Décision du Conseil constitutionnel : le CDP appelle à la désobéissance civile
Publié le jeudi 27 aout 2015  |  Le Quotidien
Invalidation
© aOuaga.com par A.O
Invalidation de candidatures : le CDP et ses alliés appellent à une désobéissance civile
Mercredi 26 août 2015. Ouagadougou. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) et ses alliés regroupés dans le Groupe de l`appel du 9-Avril ont animé une conférence de presse pour rejeter l`invalidation des candidatures aux législatives du 11 octobre prochain par le Conseil constitutionnel et appelé leurs militants à protester par une désobéissance civile




A la suite de l’invalidation des candidatures de certains dignitaires de l’ex-majorité par le Conseil constitutionnel, le mardi 25 août 2015, les partis du groupe de l’appel du 09 avril, dont le congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont animé une conférence de presse, le mercredi 26 août 2015, à Ouagadougou. Il s’est agi pour les conférenciers de donner leur lecture des faits après l’éviction de quelques-uns de leurs candidats de la course des législatives en octobre 2015.
En réplique à la décision du Conseil constitutionnel sur l’invalidité de certaines candidatures aux législatives d’octobre 2015, les partis du groupe de l’appel du 09 avril pensent que celle-ci vise à exclure des partis de l’ex-front républicain et alliés des échéances à venir. Selon Achille Tapsoba et ses collaborateurs, la décision du Conseil constitutionnel prône la division et par conséquent prédispose à l’affrontement. Pour ce faire, ils disent tenir le Conseil constitutionnel et les autorités de la Transition de toute situation qui en résulterait. « Le Conseil constitutionnel vient de se décrédibiliser aux yeux de l’opinion nationale et internationale. Il a ainsi fait preuve qu’elle est une justice aux ordres de ceux qui, tapis dans l’ombre ont porté un coup de poignard à l’avancée de notre démocratie les 30 et 31 octobre 2014. En réalité une légitimation de ce coup d’Etat », a déclaré Achille Tapsoba lors de son allocution. A entendre les conférenciers, le Conseil constitutionnel a refusé de dire le droit et par ricochet, se disqualifie de son rôle de gardien de la loi fondamentale dont les dispositions de l’article 95 sont éloquentes. « Il ressemble à tout sauf à un Conseil constitutionnel des sages des lois de la république, sinon qu’il se comporte comme un Conseil politique d’appui à certaines formations politiques », a laissé entendre le vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Par ailleurs, il précise que si les membres exclus des élections ne sont pas réintégrés, le CDP est ses alliés ne se rendraient pas aux élections. « Nous n’avaliserons pas une opération de transition du pouvoir maquillée en élections », a confié l’animateur Achille Tapsoba. Par conséquent, il a, au nom du groupe, lancé un appel à l’endroit des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la communauté internationale à faire respecter la décision de la Haute cour de Justice de la CEDEAO. Aussi, les militant(es) et sympathisant(es) du parti ont été invités à refuser avec détermination cette décision du Conseil Constitutionnel qu’il qualifie de dérive grave faite à la démocratie. En outre, les partis de l’appel du 9 avril, par le biais de Achille Tapsoba, ont exhorté leurs militants et tous les défenseurs de la démocratie présentes sur toute l’étendue du territoire à entreprendre toute action entrant dans le sens de la désobéissance civile. Chose qu’ils ont qualifié de légal. Au cours des échanges avec les hommes des médias, maître Paulin Salambéré a signifié que la décision du Conseil constitutionnel est discutable tout en se référant aux dispositions de la Haute cour de justice qui dit en ces termes : « Nous ordonnons au Burkina Faso de lever tous les obstacles … Et, enfin condamnons l’Etat burkinabè au dépend ». De même, il a pointé du doigt, des recours, qui, pour lui, ne respectaient pas les délais requis. Et, Achille Tapsoba de renchérir : «Un Etat qui a été condamné par une justice internationale et qui refuse d’exécuter, comment vous qualifiez cet Etat ? Aux militants de répondre en chœur, c’est un Etat voyou ». A la question de savoir, quoi entendre de la désobéissance civile, le président du CDP, Eddie Komboïgo a indiqué que des actions sont multiples mais ne riment pas avec les casses ni les agressions de diverses formes.

Par Lawakila Rodrigue KABARI


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