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Promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso
Publié le jeudi 27 aout 2015  |  Sidwaya
Promotion
© Autre presse par DR
Promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso




Médecins du monde France-Burkina Faso a décidé d’impliquer des partenaires dans la mise en œuvre de son programme santé sexuelle et reproductive. Cette stratégie collective de plaidoyer fait l’objet d’un atelier les 25 et 26 août 2015 à Loumbila, dans la province de l’Oubritenga.

La Santé sexuelle et reproductive (SSR) orientée vers les Grossesses non désirées (GND) constitue depuis 2014, le cheval de bataille de Médecins du Monde (MdM) France au Burkina Faso. C’est ainsi qu’après les stratégies basées sur la mobilisation communautaire autour de la prévention des GND, puis l’appui aux formations sanitaires en termes d’offre et de qualité en matière de prévention et de prise en charge de grossesses non désirées, l’heure est au plaidoyer pour l’adoption de politiques publiques pour la promotion des droits en SSR. C’est à cet effet que l’ONG MdM organise, les 25 et 26 août 2015 à Loumbila, un atelier de concertation et d’implication de partenaires que sont les associations œuvrant dans le domaine de la santé, des journalistes et des juristes. «Le plaidoyer est un axe prioritaire pour MdM, qui vise au-delà des soins, l’influence des politiques de santé. Il s’agit d’une synergie d’actions pour la promotion des droits en SSR au Burkina, la mise en accord d’un mécanisme de collaboration et de planification des actions autour de la question spécifique de lutte contre les GND et les avortements clandestins», a expliqué le représentant du coordonnateur général de MdM France, Sondéma Kologho. Car, selon lui, les grossesses non désirées et les avortements constituent aujourd’hui un problème de santé publique, tant dans le monde qu’au Burkina Faso. Pour preuve, a-t-il poursuivi, en 2008 dans le monde, une grossesse sur dix aboutit à un avortement à risque et selon les chiffres de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) au Burkina Faso, 32% de grossesses sont non désirées et plus du tiers s’achèvent par un avortement.

Embouchant la même trompette, le chef du service santé de la femme, de l’homme et des personnes âgées, à la direction de la santé de la famille, Dr Phillippe Guézouma Sanou, a indiqué que même en l’absence de données figées, les grossesses non désirées constituent de nos jours un phénomène en milieu scolaire. «Il est urgent pour nous d’agir avant que nous n’ayons des statistiques alarmantes», a-t-il plaidé. Et selon la responsable plaidoyer national MdM Burkina, Cécile Yougbaré/Thiombiano, un plaidoyer pour résoudre les problèmes de SSR, passe par une diversification des partenaires. «Nous avons avec nous l’Association des journalistes et communicateurs en population et développement pour porter l’information, des associations professionnels de la santé pour fournir les informations scientifiques, sur ce qui peut être fait. Et des juristes, car l’on parle des droits à la santé. On ne fait pas un plaidoyer seul, chacun vient avec ses compétences pour les mettre au service de la population», a-t-elle ajouté. L’atelier de Loumbila, sous les auspices de MdM, devrait donc officialiser un partenariat avec des organisations de la société civile pour la promotion des droits sexuels et reproductifs au Burkina Faso.


Sié Simplice HIEN Médecins du monde-France et leurs engagements au Burkina Faso

Médecins du monde-France est une ONG présente au Burkina Faso depuis 2010 où elle développe des projets dans les districts sanitaires de Djibo, Gorom-Gorom et Arbinda dans la région du Sahel. En effet, grâce à l’ONG, en partenariat avec les collectivités territoriales, la gratuité des accouchements est une réalité dans la province du Soum. «Tout est gratuit aujourd’hui, depuis le transport jusqu’à l’accouchement d’une femme dans le Soum», assure le coordonateur de MdM Djibo, Sondéma Kologho, précisant dans la foulée que la dissolution des mairies a mis un peu du plomb dans la stratégie.
En sus, MdM s’est occupé, pendant deux ans, de la prise en charge sanitaire des réfugiés maliens dans le camp de Mentao au Burkina Faso. Le projet est arrivé à son terme, faute de financement, le 31 décembre 2014. L’ONG, il faut le souligner, pilote un projet régional de réponse à l’épidémie à virus Ebola. Elle met l’accent, selon Sondéma Kologho, sur le renforcement des capacités des différents acteurs, afin de doter les structures de moyens nécessaires en termes de connaissance et de moyens matériels, pour pouvoir prendre en charge d’éventuels cas.

Ensuite, MdM développe un projet depuis 2012 sur la lutte contre la malnutrition aiguë sévère des enfants de moins de cinq ans dans les districts sanitaires de Djibo, Arbinda et Gorom-Gorom.
La Santé sexuelle reproductive est le dernier programme de l’ONG et elle a démarré en 2014. Elle a, en perspective, à entendre Sondéma Kologho, la conduite d’un projet SSR en milieu urbain, dans le district de Baskuy, à Ouagadougou. «Nous nous sommes rendus compte que les grossesses non désirées et les avortements provoqués ne concernent pas seulement le milieu rural. Des études indiquent que le phénomène est aussi urbain», s’est-il justifié.

S.S.H.
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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