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Guinée: l’ex-chef de la junte Camara empêché de retourner dans son pays (parti)
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  AFP
Présidentielle
© aOuaga.com par A.O
Présidentielle guinéenne : Dadis Camara candidat
Lundi 11 mai 2015. Ouagadougou. Hôtel Laico. L`ancien chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara, a déclaré à la presse sa candidature à l`élection présidentielle d`octobre prochain dans son pays la Guinée Conakry




Conakry - L’ex-chef de la junte militaire guinéenne Moussa Dadis Camara a été empêché mercredi de se rendre en Guinée, où il
voulait "se présenter devant la justice, se disculper et déposer son dossier de candidature pour la présidentielle", selon son parti à Conakry.

L’avion de Moussa Dadis Camara, qui vit en exil au Burkina Faso depuis 2010, est parti de Ouagadougou et devait faire escale à Abidjan, capitale économique ivoirienne, avant de repartir vers la Guinée, a expliqué à l’AFP Maxime Manimou, porte-parole du Front patriotique pour la démocratie et le développement (FPDD, opposition).

Selon lui, les autorités ivoiriennes ont interdit son escale, et l’avion a été dérouté vers le Ghana. M. Camara est arrivé à Accra accompagné de son avocat et de son garde du corps qui voyageaient avec lui. Les trois hommes ont été empêchés de prendre un autre vol à destination de Conakry.

Ils étaient tous de retour mercredi soir à Ouagadougou, a indiqué un autre responsable du FPDD sous couvert d’anonymat.

Le porte-parole du gouvernement guinéen, Albert Damantang Camara, a nié mercredi toute implication des autorités guinéennes dans ces développements.

Aucun commentaire n’a pu être obtenu non plus auprès des autorités ivoiriennes, ni ghanéennes.

Moussa Dadis Camara a dirigé la Guinée pendant près d’un an, étant alors capitaine, à la tête d’une junte militaire ayant pris le pouvoir fin 2008 à la mort du président Lansana Conté (1984-2008).

Il a été inculpé le 8 juillet à Ouagadougou pour "complicité d’assassinats, séquestrations, viols, coups et blessures" par des magistrats guinéens enquêtant sur le massacre d’au moins 157 opposants à Conakry le 28 septembre 2009.

Selon M. Manimou, le FPDD soupçonne les autorités guinéennes de bloquer le retour de M. Camara en Guinée pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 11 octobre.

En juin, l’ex-chef de la junte militaire avait scellé une alliance
électorale surprise avec Cellou Dalein Diallo, chef de l’Union des forces démocratiques de Guinée - principal parti de l’opposition guinéenne -, candidat déclaré au scrutin de même que le président Alpha Condé.

A Conakry, des échauffourées ont éclaté mercredi soir entre les forces de l’ordre et des partisans du capitaine Camara après l’annonce qu’il ne viendrait plus, a constaté un journaliste de l’AFP.

Des militants du FPDD, venus l’accueillir, ont bloqué les accès au parking de l’aéroport et ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre avant d’être dispersés à coup de matraques et de gaz lacrymogène. Au moins cinq jeunes gens ont été arrêtés par les forces de l’ordre, selon le journaliste de l’AFP.

Le calme était revenu en milieu de soirée.

Dans une déclaration transmise à l’AFP par le FPDD, l’avocat de Moussa Dadis Camara, Me Jean-Baptiste Jocamey Haba, a réitéré les accusations selon lesquelles le pouvoir guinéen empêchait son client de rentrer dans son pays, en passant cette fois par "le truchement" de la Côte d’Ivoire.

Dans ce texte, Me Haba annonce qu’il portera plainte contre les Etats guinéen et ivoirien auprès de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays dont la Guinée et la Côte d’Ivoire) "non seulement pour violation des règles relatives à la libre circulation des biens et des personnes au sein de la Cédéao, mais également pour la mise en danger de la vie d’autrui".

Le 15 août, Moussa Dadis Camara avait fait une première tentative avortée de retour à Conakry, où environ 2.000 de ses partisans l’ont attendu en vain à l’aéroport.

Il était censé prendre un vol d’une compagnie ivoirienne reliant
Ouagadougou à Conakry via Abidjan, mais l’avion était finalement parti du Burkina Faso sans lui, selon son entourage, qui avait déjà mis en cause les autorités guinéennes et ivoiriennes.

bm-burs-cs/lor


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