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Invalidation de candidatures aux législatives : le CDP et ses alliés appellent à la désobéissance civile
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par A.O
Invalidation de candidatures : le CDP et ses alliés appellent à une désobéissance civile
Mercredi 26 août 2015. Ouagadougou. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) et ses alliés regroupés dans le Groupe de l`appel du 9-Avril ont animé une conférence de presse pour rejeter l`invalidation des candidatures aux législatives du 11 octobre prochain par le Conseil constitutionnel et appelé leurs militants à protester par une désobéissance civile




Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) et ses alliés réunis dans le Groupe d’appel du 9-Avril ont animé une conférence de presse le 26 août 2015 à Ouagadougou. Ces partis de l’ex-majorité présidentielle ont rejeté la décision d’invalidation de candidatures aux législatives du 11 octobre prochain de certains de leurs membres par le Conseil constitutionnel. Ils ont aussi appelé leurs militants à une désobéissance civile pour manifester leur mécontentement et n’excluent pas de se retirer des législatives si le juge constitutionnel ne revient pas sur sa décision.


C’est suite à une recours introduit par un citoyen du nom de Dabiré Angelin que le Conseil constitutionnel a prononcé, le 24 août dernier, l’inéligibilité de 42 candidatures d’ex-députés de l’ex-majorité présidentielle ou d’anciens ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré. Au nombre des inéligibles figurent des responsables de premier plan du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) comme Eddie Komboïgo, président du parti, Achille Tapsoba,premier vice-président du même parti. Ces deux derniers, accompagnés des membres du Bureau exécutif national "invalidés" ou non et de représentants d’autres partis du Groupe de l’appel du 9-Avril, ont animé une conférence de presse pour réagir à la décision du juge constitutionnel.
Dans la déclaration liminaire lue par Achille Tapsoba, il y est question de leurre concernant l’inclusion prônée par la transition, de la consécration de fait de l’exclusion des parti de l’ex-Front républicain. Pour le groupe, la décision prise par le Conseil constitutionnel viole l’immunité du député consacrée par l’article 95 de la Constitution, remet en cause le droit du citoyen à choisir librement ses représentants, constitue un défi au droit et à la décision de la Cour de justice de la CEDEAO du 13 juillet dernier demandant au Burkina de lever les obstacles pour une participation de tout le monde aux élections générales de 2015. Le groupe trouve aussi que le Conseil constitutionnel a pris le contre-pied du chef de l’Etat qui avait pris l’engagement de se plier à la décision de la Cour de justice de la CEDEAO. A ses yeux, la décision "porte en elle-même les germes de la division". Au regard de ce qui précède et pour mieux exprimer leur rejet de la décision,le Groupe de l’appel du 9-Avril appelle ses militants à "refuser avec détermination cette décision grave" et à "entreprendre des actions de désobéissance civile". Le groupe menace également de ne participer à aucune élection si ses candidats invalidés ne sont pas réintégrés sur les listes.
A la suite de la déclaration liminaire, Me Mathieu Baterlé Somé, militant du CDP et avocat du groupe pour les recours, a relevé les irrégularités de la décision rendue en estimant que le recours est irrecevable et que le Conseil constitutionnel n’est pas compétent pour l’examiner.
Dans les réponses aux questions de la presse, ni le président du parti Eddie Komboïgo, ni son vice-président Achille Tapsoba n’a voulu se prononcer clairement sur la désobéissance civile. "Nous aviserons en temps opportun",ont-ils répondu même si, dans la conclusion de la conférence de presse, le président du parti précisera que l’action envisagée se fera en respectant la loi, sans violences physiques, ni casses.

Séni DABO


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