Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Propos incendiaires d’Eddie Komboïgo : « Pourtant le Burkina n’est pas un champ de cacao du CDP ! »
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  Le Quotidien
Requête
© aOuaga.com par Séni Dabo
Requête contre le nouveau code électoral : la décision de la CEDEAO expliquée aux journalistes
Mercredi 15 juillet 2015. Ouagadougou. Siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Les avocats du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) et alliés signataires de l`appel du 9 avril 2015 ont animé une conférence de presse sur la décision de la Cour de justice de la CEDEAO ordonnant au Burkina de lever les obstacles empêchant des membres de l`ex-majorité présidentielle de se présenter aux élections générales d`octobre prochain. Photo : Eddie Komboïgo, président du CDP




A l’orée de l’élection présidentielle, une certaine race de politiciens guidée par des ambitions électoralistes, à cause des dérives langagières, pousse le Burkina vers le chaos. Celui qui a plus été sous le feu de l’actualité est l’actuel candidat déclaré à l’élection présidentielle du CDP, Eddie Komboïgo.
Dans sa position de vengeance, il pense que seuls comptent les intérêts de son parti. Après vingt sept ans de gouvernance politique, la chose rend fou et c’est difficile pour les anciens et les jeunes cadres de ce parti de comprendre que le Burkina n’est pas un champ de cacao du CDP.

A propos de la mise en accusation de l’ex- président du Faso Blaise Compaoré et la loi dite chérif contre les candidatures de certains anciens dignitaires de l’ancien régime, laquelle a été soutenue par les OSC, la réaction d’Eddie Komboïgo ne s’est pas fait attendre. Tout récemment ce dernier a tenu des propos incendiaires indignes d’un homme de sa personnalité. « Tant que le CDP et ses alliés n’iront pas aux élections, alors pas question de vote dans ce pays. » Voilà les propos. Pour ces mêmes propos qui sonnent comme une provocation, une menace à la République, il en a eu pour son compte.

Mais ce n’était pas évident. En effet, après 27 ans de dictature avec son lot de crimes économiques et politiques, c’est difficile et même très difficile pour ces anciens dignitaires du régime Compaoré qui ont fait la pluie et le beau temps dans ce pays de comprendre que le Burkina n’est pas un champ de cacao du CDP. Et ce qui est malheureux, c’est que le candidat de l’ex-parti majoritaire se laisse à chaque occasion animer par des sentiments de vengeance. Il suffit de revoir comment Blaise a été humilié et les autres complices pris en chasse à travers la sous région, cela fait monter la colère de Komboïgo. Ainsi donc, ignorant royalement l’essentiel qui est la paix pour ce pays que Dieu a béni, depuis les ancêtres, il pense plutôt à l’argument de la force pour se hisser à la tête de Kosyam. En tout cas depuis la victoire d’Abuja, il croit que tout est désormais permis. Pour des intérêts égoïstes, il ne voit plus le Burkina comme un Etat souverain qui a sa Constitution. Mais pour chaque acte posé par les autorités du conseil national de la transition, il a cette idée que la CEDEAO doit mettre notre pays au pas. Pour le peuple ces dérives langagières sont d’autant prises au sérieux, surtout que le Général Diendéré et son RSP jusque-là soutiennent la cause de l’ancien régime. A l’orée de ces élections présidentielle et législatives où la bataille politique s’annonce déjà rude et dangereuse à la fois, la seule force du Burkina est d’être un pays civilisé où le président Kafando et une partie de son peuple sont très soucieux de la paix. A cause de sa sagesse et de son sens de responsabilité, c’est le même Kafando qui, au four et au moulin, tout récemment a mis fin à la crise politico- militaire qui opposait le Premier ministre Zida Yacouba au RSP sans épargner les autres frères d’armes et pour laquelle l’ancien ministre de la Sécurité Denise Auguste Barry à été le mouton de sacrifice. Il faudra que tous ces politiciens et autres OSC essaient de voir la réalité en face. Quoi qu’on dise, le Burkina est un pays qui peine jusque-là à assurer l’autosuffisance alimentaire. Au motif que ses derniers se laissent guider par des appétits voraces, pour un rien au monde, notre cher Burkina pourrait sombrer dans le chaos. Une moindre erreur peut ramener ce pays à 100 ans en arrière. C’est pourquoi d’ailleurs pour des élections libres, transparentes et apaisées il est souhaitable que chacun mette de l’eau dans son vin1

Douna Dahandi (collaborateur)
Commentaires