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Présidentielle au Burkina : le pacte de bonne conduite sera-t-il respecté par tous ?
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  Afrik.com
Présidentielle/législatives
© Autre presse par Philippe Kaboré
Présidentielle/législatives 2015 : les parties prenantes signent un pacte de bonne conduite
Vendredi 21 août 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. Les parties prenantes des élections couplées présidentielle/législatives du 11 octobre 2015 ont signé un pacte de bonne conduite pour un scrutin apaisé




A Ouagadougou le 21 août 2015 s’est déroulée la cérémonie de signature du Pacte de bonne conduite entre les acteurs politiques, les médias et les organisations de la société civile en vue d’organiser des élections apaisées pour octobre prochain. La question est de savoir s’il sera concrètement respecté par tous.

De notre correspondant, à Ouagadougou

La cérémonie de signature du Pacte de bonne conduite entre les acteurs politiques, les médias et les organisations de la société civile a débuté par la lecture du document contenant les dispositions que les différents acteurs de la vie nationale doivent désormais respecter. « Ce pacte n’est pas un document juridique », c’est un document de « portée morale », a prévenu la présidente du conseil supérieur de la communication (CSC), Nathalie Somé. Pour Mme Somé, « le plus souvent les violences électorales sont le fait de la violence en communication et nous ne voulons pas que notre pays bascule dans celle-ci en cette période charnière de la transition ». Elle a en outre invité, les médias « à l’impartialité en veillant au pluralisme et à l’équilibre de l’information ».

Par ordre alphabétique, les candidats à la Présidentielle ou leur représentant ont porté leur signature sur le document. Puis est venu le tour des représentants des candidats aux législatives et des acteurs des organisations de la société civile, des médias et des agences de publicité ou de communication (voir encadré au bas de l’article. Le tout, sous le regard plein d’intérêt du Président de transition du Burkina Faso, Michel Kafando.

Un autre temps fort de la cérémonie a été la remise symbolique du document au Président du Burkina Faso, garant de l’unité nationale, par la présidente du CSC. « Heureuse initiative », a qualifié le Président Michel Kafando, pour qui le Pacte « fixe les règles du jeu, pour une bonne maîtrise d’élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015 ». Rappelons que ces élections s’inscrivent dans un contexte de profonde aspiration du peuple burkinabè à plus de liberté, à la démocratie, à la bonne gouvernance et à la quête d’une plus grande justice sociale, exprimé lors de l’insurrection populaire de fin octobre 2014.

Que le meilleure gagne !

La question est de savoir si ce pacte de responsabilité sera concrètement respecté par tous les acteurs. Selon Michel Kafando, la communauté internationale a les yeux rivés sur le Burkina par rapport à l’issue de ces élections. D’où l’impérieuse nécessité de relever le défi, affirme le Président, démontrant la commune volonté de vivre ensemble. Il s’agit donc de transcender les différences et les intérêts individuels pour ne voir que l’essentiel : faire du Burkina, un pays exemplaire en termes de démocratie, de liberté et de valeurs humaines. « Le maintien de la cohésion sociale doit être une préoccupation majeure pour tous », lance-t-il. « Ce pacte vise donc à faire en sorte que le discours électoral ne brise pas l’harmonie de l’unité nationale, que les acteurs ne cèdent pas à des surenchères, à des diatribes, à des attaques personnelles et à une rhétorique qui aurait pour conséquence d’entraîner la fracture sociale », a ajouté le Président de transition. Il a, de ce fait, exhorté le CSC à veiller à la stricte application du pacte qui vient d’être signé.

« Les règles sont établies, c’est à chaque partie de jouer et que le meilleur gagne, nous sommes là pour accompagner le peuple burkinabè », a déclaré, pour sa part, Tulinabo Mushingi, ambassadeur des Etats Unis au Burkina Faso. Plus de cinq millions et demi de burkinabè sont appelés aux urnes le 11 octobre prochain, pour mettre fin à la période de transition en cours au Burkina Faso depuis l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014. A quelques heures de la clôture des dépôts des candidatures qui a eu lieu vendredi à minuit, 18 candidats avaient déjà déposé leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel, qui devra procéder à la vérification.

Les candidats retenus le 29 août, débuteront la campagne le 19 septembre prochain.
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