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22 candidatures á la présidentielle 2015 : avis partages sur une inflation de prétentions
Publié le mardi 25 aout 2015  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
22 candidatures á la présidentielle 2015 : avis partages sur une inflation de prétentions




22, c’est le nombre de dossiers que le greffe du Conseil Constitutionnel a enregistrés à la date limite de réception des candidatures à la présidence du Faso. Si tous ces candidats attendent le quitus des juges constitutionnels pour se lancer à la conquête des voix, dans les différentes couches de la société, les avis sont partagés sur cette inflation des prétentions.

Rasmané Guinko, vendeur de tissus :

«Tout le monde ne peut être candidat»

Je pense que c’est trop, ce n’est pas tout le monde qui peut être candidat et il faut qu’on laisse le Conseil constitutionnel statuer. S’il y a des candidats qui sont recalés, qu’ils fassent preuve de compréhension et laissent les élections se dérouler normalement.

Daouda Tiemtoré, vendeur de chaussures :

«L’exclusion est source de conflits »

C’est bien qu’il y ait autant de candidats et j’aimerais que personne ne soit exclu, car l’exclusion est source de conflits. On doit permettre à qui le veut d’être candidat, et le peuple fera son choix.

Mouni Ouédraogo, commerçant :

«Chacun se bat pour ses intérêts»

22 candidats, c’est trop. S’il y avait une entente on ne devait pas avoir autant de prétendants. Cela prouve que chacun se bat pour ses propres intérêts et non pour ceux du peuple.

Rasmata Ilboudo, vendeuse de pagnes :

«Que Dieu nous aide seulement à choisir un bon président»

Peu importe le nombre de prétendants, nous souhaitons seulement que Dieu nous aide à choisir un bon président afin que le pays soit en paix et que chacun puisse vaquer à ses activités dans la quiétude.

Maïmouna Derra, vendeuse de pagnes:

«Il y a beaucoup de plaisantins»

Je crois que 22 candidats, c’est trop. Il y en a qui sont crédibles, mais il y a également beaucoup de plaisantins. Dans l’histoire du Burkina nous n’avons jamais vu autant de candidats à une élection présidentielle. Cela dénote le manque de sérieux de la plupart des candidats. Je formule le vœu que le prochain président soit celui qui va prendre en compte les préoccupations des populations.

Djamila Nikièma, restauratrice :

«Le nombre est acceptable»

Nous pensons que le nombre de candidats est acceptable. Cela donne la latitude à tous les citoyens de soutenir le candidat de leur choix. L’essentiel pour nous est que les élections se déroulent bien.

Mahama Sapembgo, artisan :

« Il est difficile d’accorder les violons»

22 personnes, c’est trop. Cela dénote le manque de compréhension entre les politiciens. Avec peu de candidats, il y a moins de problèmes et ils s’entendront. Sinon avec ce grand nombre, il est difficile d’accorder les violons. Les Etats-Unis nous dépassent de loin mais ils n’ont que deux partis politiques.

Mamadou Kanazoé, restaurateur :

«Si la loi l’autorise, que le meilleur gagne»

Si au Burkina Faso la loi autorise que nous ayons autant de candidats, il n’y a aucun problème. Nous ne détestons personne. A présent, nous prions Dieu que le choix porte sur un homme humble, soucieux des intérêts du peuple burkinabè et nous éloigne d’un égoïste.

Michel Nikiéma, artisan :

«10, ça aurait été bien»

Le nombre est élevé. J’aurais souhaité 10 candidats. Cela va entraîner des problèmes. De plus, il y a des candidats que nous ne connaissons même pas. Ils ont débouché comme cela et prétendent au pouvoir. Je souhaite que le MPP ou l’UPC gagne, car ils sont mieux connus.

Ibrahim Zerbo, couturier :

«C’est une première dans notre pays»

Je trouve que c’est une bonne chose car c’est une première dans notre pays. On avait toujours 2 ou 3 candidats par le passé, mais à présent chacun peut choisir la personne qu’il désire voir accéder au pouvoir.

Ali Ouédraogo, cordonnier :

«Le nombre est élevé »

Si cela était possible, on devrait revoir le nombre à la baisse, c’est-à-dire le ramener à 2 ou 4 personnes. Car il y aura des disputes. Nous souhaitons que les votes se déroulent dans la quiétude et que la paix règne dans notre pays.

Nathalie Nakoubrin, syndicaliste :

«Je les attends sur leur programme de société»

Moi, je pense que ce sont les mêmes : c’est blanc bonnet, bonnet blanc. Ils ont tous été du gouvernement déchu, je me demande ce qu’ils peuvent encore bien nous proposer. Pour l’instant, je n’ai pas consulté la liste des candidats. Mais je les attends sur leur programme de société. C’est seulement sur cette base que je vais opérer mon choix. Autrement, je le ferai par un bulletin nul.

Marcel Zanté, syndicaliste :

«Certains ne peuvent même pas être conseillers municipaux»

22 candidats, c’est la preuve que la démocratie est en marche dans notre pays. Mais il convient de dire qu’il y a des gens dont la candidature s’inscrit dans l’ordre du « m’as-tu vu ?». Je dirai même des plaisantins qui savent pertinemment qu’ils ne peuvent rien avoir. Des gens qui ne peuvent même pas être des conseillers municipaux et qui prétendent à la magistrature suprême ? Néanmoins, il y a des candidats valables. Nous verrons entre libéraux et socio-démocrates qui va nous sortir un programme de société fiable.

Bruno Keré, syndicaliste :

« Aucun d’eux ne peut interpréter le message fort des 30 et 31 octobre »

Personnellement, j’ai parcouru la liste. Je ne vois pas, de tous ces partis politiques, celui qui sera capable de sortir notre pays de sa galère. A titre d’exemple, les ténors du MPP sont des gens qui ont contribué à asseoir le régime Compaoré avec tout ce qui va avec : crimes de sang et crimes économiques. Ils sont au-devant de ce que le pays a vécu durant 27 ans. Pour moi, ces gens ne peuvent pas incarner le changement que le peuple attend. Aucun des partis politiques en lice ne peut interpréter le message fort que le peuple a voulu lancer les 30 et 31 octobre. Je suis du côté de ceux qui se battent et qui font en sorte que le citoyen soit davantage conscientisé.

Mohamed Alkalil, étudiant en médecine :

« Je pense que les petits et moyens candidats vont peser au second tour »

Je pense que les petits et moyens candidats vont peser au second tour. J’espère notamment que les voix d’Ablassé Ouédraogo et de Bénéwendé Sankara vont se reporter sur l’UPC et permettre à Zéphirin Diabré de l’emporter.

François Traoré, étudiant en géographie :

« De nombreux figurants »

Il va y avoir beaucoup de figurants. Mais c’est bien quand même! Ils pourront apporter de nouvelles idées. Je crains simplement qu’au second tour leurs voix se dirigent vers les candidats du CDP et du MPP. Il faudra que tous fassent preuve de transparence pour éviter les tricheries, malheureusement, trop souvent monnaie courante lors des élections en Afrique.

Moussa Ramdé, étudiant en géographie :

« C’est signe de vitalité démocratique »

22 candidats, c’est signe de vitalité démocratique. Le fait que des inconnus se présentent traduit une volonté partagée de développer notre pays. Ce ne sont pas forcément ceux qui ont l’habitude de passer à la télévision qui détiennent les solutions : ce sera donc une bonne occasion de confronter leurs discours à la réalité!

Boureima Sawadogo, diplômé en sciences économiques et gestion :

« Se faire connaître d’abord»

22 candidats, c’est trop. On ne peut pas les empêcher de se présenter s’ils sont parvenus à réunir les 25 millions, mais tout de même, à mon avis, certains vont simplement en profiter pour se faire connaître dans la perspective des élections futures. Il y a un risque de balkanisation (1) des candidatures.

Kougnogna Maxwell Hien, diplômé en sciences économiques et gestion :

«Ça n’augure rien de bon»

Les petits candidats vont occuper l’espace et cela n’augure rien de bon. Personnellement, je suis favorable qu’il n’y ait qu’un représentant des deux ou trois plus grands partis qui se présente. Ce n’est pas antidémocratique, simplement chacun ferait entendre sa voix à l’intérieur de son propre camp, avant de se plier à la règle de la majorité. Il y aurait ainsi plus de lisibilité dans les débats.

Reine Sawadogo, étudiante en économie et gestion :

« Trop pour un petit pays»

Certains se présentent uniquement pour gonfler le nombre de candidatures. A mon avis, il y en a trop pour un petit pays comme le Burkina Faso. De toute façon, ce n’est pas cet indicateur qui va nous renseigner sur le degré de démocratie du scrutin. Au contraire, je crains que les « petits » nuisent à sa bonne tenue.



Propos recueillis par

Thibault Bluy

Adama Sanou

Géneviève Yarbanga

Akodia Ezékiel Ada

(stagiaires)
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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