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Campagne agricole : fournitures tardives d’intrants, le casse-tête des producteurs de l’Est
Publié le lundi 24 aout 2015  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Campagne agricole dans la boucle du Mouhoun : le Premier ministre encourage le leadership des producteurs




La tournée du ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et la sécurité alimentaire, François Lompo, entamée depuis le 18 août 2015 dans le cadre du suivi de la campagne agricole, a pris fin le 21 août 2015 dans la région de l’Est. A l’issue de la tournée, le ministre a jugé la présente campagne satisfaisante dans l’ensemble.


Dans la région de l’Est, le ministre en charge de l’agriculture, François Lompo a visité une exploitation de maïs, de coton, de sésame, de soja et un champ-école de sésame à Pama. Après l’étape de Pama, c’est au tour du producteur Michel Yonli à Koaré , village situé à 20 km de Fada N’Gourma, de recevoir le ministre. «A l’issue de cette tournée, nous avons constaté des situations variables mais dans l’ensemble, on peut dire que la campagne agricole 2015-2016 est satisfaisante», a indiqué le ministre François Lompo. Selon lui, il existe bien des moyens, des techniques, des technologies et des innovations pour s’adapter aux changements climatiques. En témoigne la physionomie des cultures des exploitations visitées. En effet, malgré le retard des pluies, les plantes sont au stade de floraison et de maturation. Les producteurs-modèles se frottent déjà les mains, car à les entendre, ils feront de bonnes récoltes. «Elles seront meilleures que la campagne précédente» a attesté le producteur Alassane Onadja de Pama. «Mon résultat, je le dois aux agents techniques de l’agriculture, qui, grâce à leur appui-conseil, m’a permis de m’adapter aux changements climatiques» a-t-il poursuivi. Parlant de paquets technologiques, il s’agit, entre autres, de l’utilisation des variétés améliorées, de l’espacement des lignes de semis de 80cm et de 40 cm par pocket, de la construction des bassins de collecte d’eau de pluies. «Aussi, pendant les semis, les graines ne doivent pas excéder deux à trois par pocket. 15 jours après les semis, le producteur peut commencer à appliquer l’engrais ou la fumure organique» a souligné le directeur de la vulgarisation, de la recherche et du développement, Sakman Constant Yaméogo. Et le ministre de renchérir que toute cette technologie permet au producteur de s’adapter aux caprices des saisons. François Lompo a, par ailleurs, invité tous les producteurs à s’approprier ces techniques culturales. De la région du Centre à la région de l’Est en passant par celle du Centre-sud et du Centre-est, les doléances des producteurs ont surtout porté sur l’insuffisance des intrants et surtout leur arrivée tardive. Le Directeur général de la production végétale (DGPV) Maurice Traoré a expliqué qu’il envisage l’année prochaine s’y prendre à temps afin d’éviter d’éventuels désagréments.

Fleur BIRBA
fleurbirba@gmail.com

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Le DGPV, Maurice Traoré s’explique à propos du retard des engrais

«Ce n’est pas seulement le retard, mais l’insuffisance conjuguée avec le retard de mise en place des intrants. Il faut dire que depuis 2008, le gouvernement, pour soutenir la production agricole, a décidé de mettre à la disposition des producteurs, des intrants (des semences, de l’engrais) et du matériel agricole en vue de booster davantage la production. Cette année, concernant le volet engrais, le gouvernement a voté une enveloppe qui nous a permis d’acquérir 14 000 tonnes d’engrais. Pour éviter le retard, depuis l’an passé, nous avons obtenu une autorisation spéciale au niveau du ministère des Finances pour anticiper la procédure d’appel d’offre. Malheureusement, cela a coïncidé avec les évènements de fin octobre. Et elle a été suspendue. En janvier 2015, avec la révision budgétaire, non seulement la quantité de l’engrais a été revue à la baisse de 22 000 T à 14 000 T mais aussi les crédits qui nous permettaient de recruter un opérateur privé pour transporter les engrais des régions jusqu’au niveau des communes pour distribuer aux producteurs, ont été supprimés. Ce n’est qu’en fin mai que le marché a été approuvé. Ainsi, nous avons négocié pour un avenant avec le même fournisseur afin qu’il puisse déposer les engrais dans les communes. Cette procédure a encore pris du temps. Ce n’est que le 11 juillet 2015 que les premiers dépôts ont eu lieu, si bien qu’au jour d’aujourd’hui, le retard est accusé. Je pense qu’il faut tirer des enseignements par rapport à cette situation. A ce sujet, nous pensons à la création de la centrale d’achat des intrants et matériel agricole, ce qui va nous permettre non seulement de nous approvisionner en quantité suffisante et en qualité, mais aussi soulager les demandeurs. Alors, un dossier cohérent sur ce sujet est passé en conseil des ministres, mais instruction nous a été donnée de le reprendre sous forme de partenariat public-privé. A cet effet, un comité de réflexion pour finaliser ce document et le rendre acceptable conformément aux directives du gouvernement a été mis en place. Nous allons revoir la procédure de réception qui est très longue. Nous proposons que l’on puisse décentraliser la commission nationale de réception ».

Propos recueillis par F.B.
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