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Concours directs de la Fonction publique : 12 personnes écrouées pour fraude présumée
Publié le lundi 24 aout 2015  |  Sidwaya
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© Autre presse par D.R
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Augustin Loada, a animé une conférence de presse dans l`après-midi du 11 août 2015 à Ouagadougou, sur la campagne de communication et de sensibilisation sur la Plan stratégique décennal de modernisation de l’administration (PSDMA)




Au lendemain de la fin de la composition des épreuves écrites des concours directs de la Fonction publique, une rumeur faisait état de fraude dans certains concours. Très vite, le dispositif anti-fraude du ministère concerné s’est mis en branle et a permis de mettre la main sur 12 personnes. Le point de ces investigations a été fait au cours d’une conférence de presse organisée par le ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (MFPTSS), le 21 août 2015, à Ouagadougou.

L’administration des épreuves écrites des concours directs de la Fonction publique a encore fait tâche d’huile cette année. En effet, suite à des informations relatives à des cas de fraudes, la brigade de recherches du commissariat central de police de la ville de Ouagadougou a ouvert une enquête. Les investigations ont permis d’interpeller depuis le 14 août dernier, 12 suspects : un présumé auteur principal, quatre présumés co-auteurs et sept présumés complices. Les concours concernés sont ceux de l’ENAREF (cycle A, B, C), les assistants des douanes, les Agents itinérants de santé (AIS) et les conseillers des affaires économiques. Au cours d’une conférence de presse tenue le 21 août 2015, à Ouagadougou, le ministre en charge de la Fonction publique, Pr Augustin Loada, le Procureur du Faso, Désiré Sawadogo, le commissaire central de police de la ville de Ouagadougou, Jean Alexandre Darga et d’autres collaborateurs du ministre ont donné des détails sur l’affaire. De l’avis de Pr Loada, les deux cerveaux sont l’un des responsables du cabinet chargé de la conception des sujets et l’autre, un responsable d’une structure de préparation et de formation aux concours. Le cabinet en question, a précisé le Directeur général de l’Agence général de recrutement de l’Etat (DG/AGRE), Emmanuel Nignan, traite avec le ministère, il y a de cela 4 ans. A propos du mode opératoire, le Procureur du Faso a confié que le directeur du cabinet incriminé mettait les versions corrigées des épreuves des différents concours à la disposition des présumés co-auteurs qui ne sont que des collaborateurs, assurant des formations dans différents centres de formations aux concours directs de la Fonction publique.


« La remise des corrigés types se fait par contact physique ou par téléphones portables aux candidats, au petit matin, quelques heures avant le début des épreuves », a expliqué M. Sawadogo. Et pour obtenir un sujet corrigé, les complices devraient débourser des sommes allant de 3,5 millions F CFA à 500.000 F CFA en fonction du type de concours. Désiré Sawadogo a ajouté qu’en plus de documents attestant ces fraudes saisis lors des perquisitions, toutes les personnes interpellées ont reconnu leur implication dans ces triches. Comment expliquer cette défaillance du système ? Est-ce que des concours seront invalidés ? Quelle est la peine encourue dans ces genres d’infractions ? Ce sont entre autres questions posées par les journalistes. Sur la première inquiétude, Augustin Loada a dit que l’organisation des concours fait appel à deux types d’acteurs. Il s’agit d’un cabinet d’experts en questions à choix multiples et en psychologie et des agents de l’administration publique. « Un maillon de la chaîne a été défaillant », a-t-il reconnu. Concernant la deuxième interrogation, il a assuré que le mode d’action des fraudeurs a été circonscrit et qu’aucun concours ne sera invalidé ni repris. Pour ce qui est de la peine, s’appuyant sur la loi 043/96/ADP du 13 novembre 1996 du code pénal en sa section 6, article 308, Pr Loada a cité une peine d’emprisonnement de six mois à un an et une amende de 500.000 à 1 million F CFA. Pour l’heure, la correction des concours qui a démarré le 18 août dernier suit son cours normal, foi du ministre. Les premiers résultats sont attendus pour la fin septembre.

Gaspard BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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