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Polémique autour du fonds commun : une coalition de la société civile de Bobo apporte son soutien au ministre Amina Bila
Publié le vendredi 21 aout 2015  |  Le Quotidien
Mesures
© Autre presse par Roger Nana
Mesures sociales : 10 milliards de F CFA disponibles pour des besoins de plus de 317 milliards
Lundi 9 février 2015. Ouagadougou. Les ministres délégués au budget, Amina Bila, en charge du Commerce, Hyppolite Dah, et de la Promotion de la femme et du genre, Nicole Angéline Zan, ont animé une conférence de presse sur les mesures sociales du gouvernement. Photo : Amina Bila, ministre déléguée au budget




Dans cette lettre ouverte, une coalition de la société civile de Bobo-Dioulasso apporte son soutien à Amina Billa/Bambara, ministre déléguée chargée du Budget dans l’affaire du fonds commun qui l’oppose au Syndicat national des agents des finances (SYNAFI).

A travers cette lettre ouverte, nous souhaitons apporter tout notre soutien à Madame Amina Billa/Bambara, la ministre déléguéé chargéé du Budget dans son combat pour l’instauration d’une gestion saine et intègre au sein de l’administration burkinabè en général et du ministère de l’Economie et des Finances en particulier. En effet depuis un certain temps, Mme Bambara Amina Billa est visiblement victime d’une campagne de dénigrement et de harcèlement de la part de certains membres du SYNAFI (Syndicat des agents de finances) sur les questions du fonds commun des agents du ministère des Finances. Il faut reconnaitre que depuis sa nomination au poste de ministre délégué, elle a mis en place certaines restrictions budgétaires qui ont contribué un tant soit peu à résoudre les difficultés financières de l’Etat. Ces restrictions qui diminuent les avantages que nous qualifions de démesurés de certains agents dans certains domaines ne sont pas du goût de tout le monde. Des pratiques qui avaient inutilement contribué à vider les caisses de l’Etat, ne devraient plus continuer comme si de rien n’était. Si non, à quoi aurait servi notre insurrection qui avait pour but de combattre l’injustice social et les détournements de deniers publics et toutes ces pratiques qui ont réduit à néant les opportunités de développement durable au Burkina.

Aussi, depuis sa nomination, certaines personnes critiquent Mme madame la ministre d’avoir « les mains trop lourdes » parce que tout simplement, elle refuse de signer à tout bout de champs des dossiers de paie des marchés publics. Dans l’émission Ecofinances sur le budget 2015 Co animé avec son ministre, elle estime que tout marché public ayant atteint au moins 100 millions doit être attribué par le Conseil des ministres alors que de par le passé, ses règles n’ont pas toujours été respectées dans beaucoup de cas. Aussi tout marché attribué et qui n’a pas fait l’objet de contrat entre l’Etat et l’attributaire ne saurait être payé par les caisses de l’Etat car rien n’engage l’Etat. Face à son refus de cautionner ces pratiques qui ne respectent pas les règles de passation des marchés certains entrepreneurs et leurs complices dans la fonction publique, ont décidé de rendre la vie dure à dame Bambara pour l’obliger à signer ces dossiers irréguliers. Avec la transition, nous avons la chance d’avoir des ministres les plus dévoués. C’est le cas de Mme Amina Billa/Bambara. Donc nous estimons qu’elle doit bénéficier de tout notre soutien non seulement en tant que ministre mais aussi en tant qu’une femme qui a franchi sans complaisance les paliers de la fonction publique jusqu’à son poste actuel sans passer par des raccourcis et pour s’en convaincre, il suffit de consulter son Curriculum vitae disponible sur le site du mi-nistère de l’Economie et des Finances(MEF). Que ceux qui la taxent de parvenu affichent leur CV et parcours professionnel et tout le monde saura que c’est plutôt eux les vrais parvenus. Nous appelons aussi cette masse silencieuse dont fait partie certains financiers du MEF qui apprécient les actions de nos autorités et des ministres de l’Economie et des Finances, et qu’ils puissent se démarquer des pratiques affichées par des ennemis, et soutiennent notre compétente ministre. Quoi qu’on dise, elle fait votre fierté en tant que financier.

Il ressort aussi de toute évidence que la décision sur les fonds communs a été prise par monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances premier responsable du département. Alors pourquoi éviter de s’attaquer à la source du problème ou bien le choix a été fait de s’attaquer au plus faible des deux responsables du MEF? En tout cas, Mme Billa, avec sa position de femme et de ministre déléguée, semble être une proie facile à laquelle, on peut s’attaquer allègrement. Mais sachez qu’elle peut désormais compter sur le soutien d’une grande partie de la population vaillante du Burkina à travers sa jeunesse, ses femmes et ses hommes intègres prêts à l’accompagner dans sa noble mission d’assainissement des finances du pays et d’épuration des sangsues de notre pauvre économie. Dans cette phase de transition, il est impérieux pour nous d’accompagner la transition à tracer les sillons d’une gestion saine des fonds publics afin d’obliger les futurs dirigeants qui sortiront des prochaines élections, à marcher dans ce sillage d’intégrité et de probité laissé par la transition.

Dire que Mme Amina Bila est une parvenue, est à la limite une insulte au regard de son expérience, ses competences et son expertise. En effet elle est experte de l’UEMOA sur la gestion des finances publiques, expert international du FMI dans la gestion des finances publiques avec son assistance technique apportée à de nombreux pays en Afrique de l’Ouest, en Afrique Centrale et au Cap Vert… Il faut aussi noter que Mme Amina Billa/Bambara a été la lauréate 2014 du «GPE-Abidjan»/ Banque Mondiale/ACBF de la personne physique ayant la plus fait avancer les finances publiques dans les 10 Etats de l’Afrique de l’Ouest Francophone. N’est-ce pas sous sa coordination que nous savons mieux ce qu’est le budget programme et la gestion axée sur les résultats, et que le Burkina est devenu une référence en la matière. C’est une dame engagée pour le développement de notre pays en témoigne son émission Ecofinances qui a la plus longue longévité et prisée des téléspectateurs d’ici et d’ailleurs.

Au vu de tous cette expertise, il faut reconnaitre que Mme Amina Billa est loin d’être une parvenue. Elle est plutôt, un de nos ministres actuels qui mérite bien sa place dans ce gouvernement de transition. Aussi, pour plus d’équité entre les agents des différents ministères et institutions (ce sont les efforts accomplis à tous les niveaux qui garantissent la production nationale), nous estimons légitime et idoine, la proposition du gouvernement de mettre en place une commission nationale pour réfléchir et faire des propositions devant règlementer la gestion de l’ensemble des fonds communs existant au MEF que dans les autres ministères et institutions. Et pensons que le contribuable doit veiller au grain dans ce partage d’avantages
Enfin, nous interpellons le gouvernement à prendre des dispositions pour permettre aux membres du gouvernement en général et à Mme la ministre déléguée chargée du Budget, d’exercer leur fonction en toute quiétude pour l’atteinte des objectifs assignés à la transition et pour un mieux vivre ensemble au Burkina Faso1

Que Dieu veille sur le Burkina Faso
Diafodé Alexandre Kaba Diakité
Porte-parole
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