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IAMGOLD/Essakane S A : Plus d’un milliard de FCFA perdu dans l’émeute du 31 juillet
Publié le vendredi 21 aout 2015  |  Sidwaya
Languis
© aOuaga.com par DR
Languis Saint-Pierre, PDG de la mine d`or Essakane au Burkina Faso




La 9e session du Comité de communication de la mine d’Essakane (CCME) s’est tenue, le jeudi 13 août 2015 à Dori, chef-lieu de la région du Sahel. Plusieurs sujets ont été débattus au nombre desquels l’émeute contre la mine et l’état d’avancement des projets financés par cette société minière dans les Plans communaux de développement (PCD) des communes de Dori, Falagountou et Gorom-Gorom.

La 9e session du Comité de communication de la mine d’Essakane (CCME) fait suite à une crise qui a secoué la société minière. Selon son directeur en santé, sécurité et développement durable, Gilles Hetu, d’importants dégâts ont été enregistrés. A l’entendre, 10 km de clôture ont été endommagés, la fosse de Falagountou a été temporairement fermée, des plaques solaires ont été emportées. De l’avis de Gilles Hetu, il a fallu l’intervention de la police, de la gendarmerie et même de l’armée pour maîtriser les émeutiers. « La manifestation qui a débuté autour de 3 heures du matin a été circonscrite vers 16 heures. La manifestation a entraîné des dégâts estimés à plus d’un milliard de F CFA. Les procédures judiciaires sont en cours pour situer les responsabilités », a-t-il expliqué. Quant au président du CCME, Ambroise Somé par ailleurs secrétaire général de la région du Sahel, il a invité au dialogue dans le but de faciliter la cohabitation entre la mine et les communautés riveraines. En outre, il a lancé un appel aux populations en les invitant à privilégier les démarches légales pour revendiquer, en évitant la violence « qui n’a jamais rien résolu ». « Essakane est une mine pionnière qui a su saisir la portée de cette impérieuse nécessité de dialoguer et à vouloir la traduire en actes à travers l’institutionnalisation d’un comité de communication que j’ai vu naître et grandir », a renchéri Gilles Hetu.
Dans le souci de connaître les raisons de cette émeute et de s’imprégner davantage des préjudices causés à la plus grande mine du Burkina, les responsables de IAMGOLD/Essakane S A se sont refusés à tout commentaire en déclinant toutes les tentatives d’interview. Selon certains témoignages, la manifestation du 31 juillet 2015 contre la mine serait due au fait qu’elle a changé de prestataire en matière de sécurité. Des sources concordantes ont estimé que c’est l’ancien prestataire qui aurait manipulé la population pour qu’elle se révolte contre la mine.


Un joyau à entretenir et à conserver


Hormis l’émeute à la mine, le 9e CCME a permis de faire le bilan des projets de Plans communaux de développement (PCD) financés par IAMGOLD/Essakane S A. En effet, en 2014, les communes de Falagountou et de Gorom-Gorom ont bénéficié chacune de 200 millions de F CFA et celle de Dori a été appuyée avec une somme de 40 millions de F CFA. A Falagountou, sur dix projets, six ont été exécutés entièrement. A Gorom-Gorom, la majorité des sept projets ont débuté et avancent à un bon rythme, à l’exception d’un seul (construction de la boucherie) qui a été arrêté. Pour la ville de Dori, trois projets sur quatre ont été achevés et le dernier est en cours de réalisation. Au titre de l’année 2015, la capitale du Liptako a reçu une enveloppe de 40 millions de F CFA tandis que les deux autres communes ont bénéficié chacune de 100 millions de F CFA.
Après avoir passé sept bonnes et joyeuses années au service de IAMGOLD/Essakane S A, le directeur en santé, sécurité et développement durable, Gilles Hetu, a passé la main à son successeur (une femme), Gwennael Guillen. « Je suis arrivé à Essakane en juin 2008 et je quitte l’entreprise le 14 août. Au cours des sept années passées au Sahel burkinabè, j’en garde le souvenir d’une population accueillante qui ne subit pas l’adversité de la nature. J’ai beaucoup appris dans les fortes relations communautaires tissées avec les populations hôtes de la mine et c’est avec un pincement au cœur que je vous quitte », a-t-il confié. Par ailleurs, il a souligné que l’importance de la mine et de sa contribution à la richesse du pays ne sont plus à démontrer. A l’en croire, cette mine est l’une des principales sources de revenus pour le Burkina Faso. « Ce joyau-là, vous devez l’entretenir et le conserver jalousement », a-t-il souhaité.

Souaibou NOMBRE
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