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Crise au Burundi: les craintes d’une escalade ethnique et régionale
Publié le mardi 18 aout 2015  |  Le Quotidien




Après l'assassinat de l'ancien chef d'état-major Jean Bikomagu samedi 15 août, la tension monte d'un cran au Burundi. Le militaire était une figure de l'ancienne armée burundaise, qui luttait lors de la guerre civile contre la rébellion hutue CNDD-FDD aujourd'hui au pouvoir. Cette exécution intervient deux semaines après la mort du général Adolphe Nshimirimana, un proche du président Pierre Nkurunziza. Des assassinats qui font craindre une résurgence des tensions entre Hutus et Tutsis et une déstabilisation au niveau régional. Sollicités par RFI, des représentants américain et européen font part de leur inquiétude. Le colonel Jean Bikomagu était une figure importante des ex-FAB, les forces armées burundaises, dominées par la minorité tutsie. Pendant la guerre civile des années 90, ces dernières étaient engagées dans la lutte contre l'ancienne rébellion hutue CNDD-FDD aujourd'hui au pouvoir. Abattu en pleine rue dans le quartier de Kabondo samedi dernier, dans le Sud de la capitale burundaise, l'assassinat de Jean Bikomagu survient deux semaines après celui du général Adolphe Nshimirimana, proche de l'actuel président Pierre Nkurunziza et figure, lui, de la rébellion hutue. A Bujumbura, cet enchaînement dramatique fait dire à certains que la mort de Bikomagu est une réponse à celle de Nshimirimana. Et que cela révèle des tensions au sein de l'armée qui font craindre le pire, avec le spectre de la résurgence de conflits ethniques qui ont ensanglanté le pays.
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