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Inondations à Ouagadougou : Plus de 20 000 sinistrés recensés
Publié le lundi 17 aout 2015  |  Sidwaya
Les
© Autre presse par DR
Les inondations provoquent toujours de nombreux dégâts




Au cours du conseil des ministres du vendredi 14 août 2015, plusieurs dossiers ont fait l’objet de communication au nombre desquels : les inondations dans certains arrondissements de Ouagadougou, le système de contrôle du trafic téléphonique, les procédures de création d’association et la situation de la poliomyélite au Burkina Faso.

Le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Nicole Angéline Zan/Yélémou a, au cours du conseil des ministres du vendredi 14 août 2015, fait le point des inondations survenues à Ouagadougou. Se référant aux dates des 24 juin et 2 août derniers, elle a indiqué que les habitants des arrondissements 3, 4, 8 et 10 ont été les victimes des inondations. « On peut retenir dans l’ensemble qu’il y a 2 523 ménages touchés avec plus de 20 000 personnes sinistrées », a-t-elle précisé. Selon elle, l’Etat a fait des efforts en apportant un soutien moral et des mesures d’accompagnement sociales aux personnes sinistrées, allant dans le sens du relogement par exemple, dans les écoles de Kilwin et de Bissighin. « Ensuite, on leur a apporté des vivres pour tenir au moins un mois et des kits de survie (savon, moustiquaire, literie etc.) et la santé était à leurs côtés pour pouvoir prendre en charge les personnes qui se sont senties malades dans ces moments », a-t-elle précisé. La ministre de l’Action sociale a réitéré que des efforts continuent d’être faits. Toutefois, elle a déploré certains comportements de la part de certains sinistrés. Prenant le cas de Bissighin, Nicole Angéline Zan/Yélémou a souligné que les sinistrés se sont installés dans le lit du canal. « Ils ont fait fi des balises que l’urbanisme avait implantées pour dire que ce sont des zones rouges, interdites donc d’habitation, à la suite des inondations de 2009. A partir de 2009, il y avait certains qui étaient déjà là-bas et qui avaient bénéficié de parcelles au niveau de Yagma mais, ils les ont vendues pour venir s’installer sur le lit », a-t-elle relevé. Comme si cela ne suffisait pas, elle a confié que l’Etat a eu même des entraves quant à son travail sur le terrain, concernant le recensement des personnes sinistrées. « A deux reprises, les missions sur le terrain ont été interrompues parce que les populations ne voulaient pas qu’on évalue les dégâts des maisons effondrées, mais des personnes sinistrées », a-t-elle déclaré. Qu’à cela ne tienne, elle a annoncé que l’Etat a pris des mesures concernant la situation des inondations sur l’ensemble du territoire national.
Concernant le département des Postes et de l’Economie numérique, le ministre en charge de la question, Nébila Amadou Yaro, a soumis au conseil, un rapport en vue de la mise en œuvre d’un système de contrôle du trafic téléphonique au Burkina Faso. « Les opérateurs de téléphonie mobile de manière périodique font des déclarations du volume des trafics téléphoniques et cela a des incidences », a-t-il expliqué. Selon Nébila Amadou Yaro, la mise en place de ce système va permettre de connaître le volume du trafic téléphonique, d’augmenter les recettes fiscales, d’améliorer les questions sécuritaires et de lutter contre la fraude. Cela va se faire, a-t-il dit, par la prise d’un décret. Au titre du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Moussa Nébié a présenté au conseil, un dossier relatif à la révision du décret portant fixation de la délivrance du passeport diplomatique et du service. Depuis un certain temps, a dit le ministre, il y a une prolifération de ce document important qui est réservé à une catégorie de hauts fonctionnaires de l’Etat, afin de leur permettre de voyager et de bien effectuer leurs missions. « A la date du 14 août 2015, nous avons recensé 6 000 passeports qui sont en circulation», a-t-il affirmé. Et le constat fait, selon Moussa Nébié, certaines ambassades refusent d’accorder le visa, même avec la note verbale, d’où la perte de la crédibilité de ces deux types de passeport. Pour lui, il est impérieux de recentrer la délivrance desdits documents.

Revoir la procédure de création d’association

Au niveau du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, c’est la question de procédures de création d’association qui a été introduite au conseil. Selon le ministre Youssouf Ouattara, la relecture a été faite à la demande de différentes Organisations de la société civile (OSC) car la loi actuelle, a-t-il fait remarquer, présente certaines difficultés. D’abord au niveau des procédures de création, le délai (8 jours) imposé aux associations est difficile à remplir. Ensuite, la notion d’Organisation non gouvernementale (ONG), a-t-il poursuivi, demande une précision. « Il faut la préciser pour permettre à des associations burkinabè de pouvoir se constituer en ONG », a rappelé le ministre. Pour ce qui est du ministère de la Santé, c’est la question de l’éradication de la poliomyélite au Burkina Faso qui a été abordée. Selon le ministre de la Santé, Amédée Prosper Djiguimdé, le Burkina Faso a souscrit à une initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1988, invitant l’ensemble des pays à s’engager pour l’éradication de cette maladie. C’est dans cette optique que le pays a renforcé son programme élargi de vaccination, en organisant plusieurs campagnes de vaccination dénommées « Journées nationales de vaccination ». « Au regard des performances enregistrées, l’OMS a estimé que le pays pouvait présenter une documentation parfaite pour aller vers la certification qui va l’ériger en pays libéré de polio virus sauvage lié à la poliomyélite», a-t-il déclaré.

Paténéma Oumar OUEDRAOGO
Habibata WARA
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