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Hôpital de restauration du clitoris de Bobo-Dioulasso : Des femmes dans la rue pour exiger son ouverture
Publié le vendredi 14 aout 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Contribution des femmes a l’insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso.




Des femmes, notamment des membres de l’association Voie Féminine de l’Epanouissement (AVFE) ont marché sur le gouvernorat des Hauts-Bassins le jeudi 13 aout 2015. Elles y sont allées dire au maître des lieux d’intercéder auprès de l’Etat burkinabé afin qu’il leur donne les autorisations de création et d’ouverture du Centre « Kamkasso » ou hôpital du plaisir. C’est le secrétaire général de la région qui les a reçues en l’absence du gouverneur.
«kamkasso……ouvrez », « Kamkasso….ouvrez ». C’est par ce refrain que les femmes de l’AVFE ont rallié le gouvernorat des Hauts-Bassins le jeudi 13 août 2015 pour demander au gouverneur de plaider leur cause auprès des plus hautes autorités du pays afin qu’elles leur donnent les autorisations de création et d’ouverture du Centre « Kamkasso » ou hôpital du plaisir.
En effet, c’est dans l’objectif de participer à la lutte contre les mutilations génitales féminines que l’AVFE, en partenariat avec « CLITORAID », une ONG américaine, ont décidé la construction d’un Centre médical. Dénommé « Kamkasso », ce Centre ambitionne offrir
gratuitement, entre autres services, des séances de counseling, des interventions chirurgicales de réparation des séquelles de l’excision dont la restauration clitoridienne aux femmes victimes de l’excision selon Siribié/Traoré Mariame.


Cependant, pour diverses raisons, l’association initiatrice du projet n’est toujours pas rentrée en possession des autorisations de création et d’ouverture du Centre lui permettant d’exercer dans la sérénité et ce, de façon légale. Pourtant, toutes les démarches concourantes à l’obtention de ces documents ont été effectuées selon elle. « Nous avons suivi toutes les démarches administratives et coutumières pour la création de ce Centre », a-t-elle rassuré.

Un complot monté de toutes pièces selon madame Siribié

Si tel est le cas, comment se fait-il que le Centre soit toujours confronté à un problème de documents ? A propos, Mariame Siribié semble connaître le nœud du problème. Pour elle, cette situation est la conséquence d’un complot monté de toutes pièces par le docteur
Charlemagne Ouédraogo qui, verrait en ce projet une menace pour ses « intérêts égoïstes ». Sûre d’elle, Mariame Siribié ne tourne pas en rond pour dévoiler les preuves sur lesquelles elle se base pour lui imputer la situation du Centre. Pour elle, c’est ce dernier qui aurait entrepris des actions de dénigrement et de diffamation qui ont conduit au blocage du dossier du Centre au niveau du ministère de la Santé. Pour preuve, elle se confère à une certaine lettre électronique que ce dernier aurait écrite qu’elle a remise au représentant du gouverneur en plus de leur déclaration.
Par ce mouvement de protestation, les membres de l’AVFE veulent selon eux, interpeller et informer l’opinion nationale et internationale sur le « drame » qui se joue au Burkina Faso et qui, selon eux, prolonge la souffrance des femmes victimes de l’excision et de ses séquelles. Après avoir reçu leur déclaration, Bernard Beba, secrétaire général de la région les a remerciées pour
l’esprit de leur manifestation tout en promettant transmettre leurs doléances à qui de droit. Les femmes, quant à elles, elles sont reparties plus ou moins satisfaites pour s’être fait entendre. Toutefois, elles disent rester sur leur pied de « guerre » jusqu’à voir l’ouverture de l’hôpital du plaisir pour « restaurer les clitoris des femmes excisées afin qu’elles ressentent le plaisir que ressentent les femmes non excisées »1

Par Mady BAZIE


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