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Médias : Les patrons de presse protestent contre la condamnation à une peine d’emprisonnement d’un journaliste
Publié le samedi 8 aout 2015  |  AIB
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© Autre presse par DR
Le directeur de publication du bimensuel « Le Reporter », Boureima Ouédraogo




Ouagadougou - La Société des éditeurs de la presse privée du Burkina (SEP) a protesté jeudi, contre la condamnation à une peine d’emprisonnement de trois mois fermes du directeur de publication du journal d’investigation le "Reporter", alors que le pays a annoncé la suppression des peines privatives de liberté des journalistes en fin juillet.

La SEP "proteste vivement contre cette sentence issue d’un procès dont l’impartialité et l’objectivité peuvent être critiquées, mais qui est aussi nettement en déphasage avec les actions en cours pour redorer le blason de notre législation en matière de répression des délits de presse", a-t-elle déclaré dans un communiqué publié jeudi.

Selon les éditeurs du Burkina Faso, le directeur de publication du bimensuel "Le Reporter" a été condamné à une peine d’emprisonnement de 3 mois fermes par le tribunal de grande instance de Ouagadougou dans un jugement rendu le 23 juillet 2015. Le journal a été attrait à la barre pour diffamation par l’avocat, Me Bouyain Armand.

"Boureima Ouédraogo, un journaliste émérite de notre presse nationale se voit infliger une peine de prison de trois mois et une amende de 300 mille francs CFA", ont-ils noté.

Le 30 juillet dernier, le gouvernement burkinabè a annoncé la suppression des peines privatives de liberté pour les journalistes, à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire.

Pour les patrons de presse privée, "l’emprisonnement des journalistes est une pratique désormais rétrograde que bannissent tous les Etats qui s’honorent, qui ont à cœur de s’inscrire en démocratie et qui respectent la liberté d’expression et de presse".

Ils ont par conséquent appelé les députés de la Transition à examiner «avec esprit de suite, les projets de lois sur la presse de façon générale qui leur sont soumis et comportant la dépénalisation des délits de presse, afin de permettre l’adaptation de nos textes relatifs aux médias, à l’évolution des sociétés démocratiques et aux standards internationaux en matière de liberté de la presse».

Agence d’information du Burkina

ndt/
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