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Elections législatives et municipales : Le conseil des femmes demande l’application de la loi sur le quota genre
Publié le samedi 8 aout 2015  |  Sidwaya
Réconciliation
© aOuaga.com par A.O
Réconciliation nationale : la commission expose ses missions
Samedi 21 mars 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. La Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a animé sa toute première conférence de presse pour présenter ses missions. Photo : Martine Yabré, rapporteur général adjointe de la CRNR




Le Conseil des femmes du Burkina (CNFB) a organisé un point de presse, le vendredi 31 juillet 2015, à Ouagadougou. Face aux journalistes, les membres du conseil ont exigé l’application effective de la loi sur le quota genre.


Le Conseil des femmes du Burkina (CFB) est convaincu que la loi sur le quota genre doit être absolument corrigée pour conférer à la démocratie burkinabè toutes ses lettres de noblesse. Car, selon ses dires, de sa première mise en œuvre, lors des élections législatives et municipales couplées de 2012, il ressort qu’elle comporte des faiblesses. L’une d’elles, est son silence sur le positionnement des femmes sur les listes électorales. Or, selon le CFB, face à la faible représentation des femmes, dans les instances de décisions, le rôle de cette loi était de répondre à cette question cruciale pour rendre justice aux 52% de la population burkinabè qu’elles constituent. Pour y remédier, la présidente du CFB, Martine Yabré, a affirmé lors d’un point de presse, tenu le 31 juillet à Ouagadougou, à l’issue de l’atelier-bilan sur la contribution du conseil au processus de relecture de la loi portant fixation des quotas aux élections législatives et municipales au Burkina Faso, que les actions conjuguées des associations féminines ont abouti à l’élaboration d’un nouveau projet de loi. Les innovations majeures sont le positionnement alterné au 2/3 supérieur aussi bien, sur la liste des titulaires que des suppléants, l’invalidation des listes qui ne respectent pas ce quota. « Ce projet a été effectivement déposé au CNT. Malheureusement, les travaux de la commission des affaires institutionnelles, de la gouvernance et des droits humains n’ont pas abouti à l’acceptation de l’avant-projet de loi pour le moment », a-t-elle regretté. Mais, le conseil a rappelé à l’ensemble de la classe politique burkinabè, particulièrement aux formations politiques ayant déposé des listes aux élections législatives du 11 octobre prochain, qu’ils sont tenus de respecter la loi n°010-2009/AN du 16 avril 2009 qui demeure une loi de l’Etat. Car, cette dernière en son article 3 dispose que : « toute liste de candidatures présentée par un parti politique ou regroupement de partis politiques, lors des élections législatives et municipales doit comporter au moins 30% de candidatures de l’un et l’autre sexe ». Le conseil, par la voix de sa présidente d’honneur, Anne Konaté, a aussi invité toutes les parties prenantes au respect du droit fondamental des femmes de faire partie des instances de décision de leur pays comme le recommande l’Organisation des Nations unies. Aux partis politiques, le conseil les a interpellés sur leur devoir d’éthique morale qui veut que les femmes ne soient pas seulement du « bétail électoral », mais des citoyens à part entière qui jouent et gagnent pour le bien-être de toute la société. Par ailleurs, elle a lancé un appel aux femmes pour qu’elles s’engagent davantage dans les compétitions électorales et qu’elles continuent à se battre pour un meilleur positionnement sur les listes de candidatures. Pourquoi le CFB a attendu la veille de la clôture des dépôts de candidatures des élections législatives (ndlr : le 1er août dernier) pour exprimer son ras-le-bol ? Au cas où cette loi n’est pas respectée par les partis ou formations politiques quelle sera votre réaction ? A ces préoccupations, Mme Yabré a dit qu’il n’est jamais tard pour bien faire, et « tout peut changer sur une liste électorale à tout moment ». Elle a aussi indiqué qu’aux prochains scrutins, si la loi n’est pas appliquée, « la lutte continue ».


Abdel Aziz NABALOUM
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