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Occupation des zones inondables : l’Etat doit durcir le ton
Publié le mardi 4 aout 2015  |  Sidwaya
La
© Autre presse par Belko Diallo
La pluie tombée dans la nuit du 1er au 2 août 2015 a provoqué des inondations dans les quartiers Bissighin et Rimkièta de Ouagadougou




A peine installée, la saison pluvieuse fait déjà des dégâts. En effet, la pluie diluvienne qui s’est abattue sur Ouagadougou dans la matinée du dimanche 2 août 2015, a inondé les quartiers Bissighin et Rimkiéta de la capitale burkinabè. Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, plusieurs maisons ont été détruites créant ainsi des sans-abri. Même si cette situation est imputable au changement climatique, force est de reconnaître que certains sinistres peuvent être évités. En effet, on constate que les inondations survenues ces dernières années au Burkina Faso, affectent le plus souvent les couches les plus vulnérables dont les maisons construites en banco, un matériau éminemment friable, sont établies dans des zones inondables et parfois même dans le lit des rivières ou des bas-fonds, comme c’est le cas du quartier Bissinghin. Or, à la suite de l’inondation du 1er septembre 2009, le gouvernement a pris un décret la même année portant réglementation des bandes de servitudes des canaux primaires d’évacuation des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles et des zones submersibles dans la ville de Ouagadougou. Le décret délimite une bande de servitude de cent (100) mètres de part et d’autre des limites de tout canal primaire d’évacuation des eaux pluviales aménagé et stipule qu’aucune construction à usage d’habitation ou autre ne peut être réalisée le long de ce type de canal. Il définit aussi des zones inondables inconstructibles et les zones submersibles où aucune construction n’est permise. Le décret prévoyait aussi que les habitants de ces zones devaient être délogés et conduits vers des trames d’accueil plus sûres, avec des mesures d’accompagnement à la clé. Mais force est de constater que les populations ne respectent pas ces dispositions et continuent de s’installer dans ces zones à risques. A ce facteur de zones inondables s’ajoute l’obstruction des caniveaux par les ordures. Lors d’une sortie de supervision le 22 juillet 2015, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a constaté que des grands canaux de drainage des eaux de la capitale sont devenus des dépotoirs d’ordures. A cette occasion, le directeur général de l’urbanisme et des travaux fonciers, Léon-Paul Toé, a déploré le fait que les lotissements de certaines zones n’ont pas été assortis de réseaux de viabilisation. Ce qui favorise les inondations. Au regard de tous ces facteurs favorisant les inondations et de la grande probabilité que ces catastrophes naturelles se multiplient, il est temps que le gouvernement prenne des mesures urgentes pour les éviter ou diminuer leur ampleur quand elles surviennent. Il s’agit du curage des caniveaux, la prise des dispositions nécessaires pour sanctionner ceux qui y jettent des ordures, et la construction de nouveaux conduits de drainage d’eau. Pour les zones inondables, l’Etat doit durcir le ton et déloger de gré ou de force les populations et les soutenir par des mesures d’accompagnement. Car les catastrophes naturelles laissent des empreintes indélébiles sur ses victimes et il revient à l’Etat de protéger chaque citoyen avec ou sans son consentement.

Eliane SOME
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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