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Blaise chez Hollande : Si l`aparté élyséen peut faire bouger les lignes au Mali...
Publié le mercredi 19 septembre 2012   |  L’Observateur


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© Autre presse par DR
Le Président du Faso Blaise Compaoré a été reçu à l’Elysée le mardi 18 septembre par son homologue français François Hollande


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6 mois après l`arrivée de François Hollande à l`Elysée, il a reçu hier 18 septembre 2012 le président du Faso, Blaise Compaoré. Après le défilé à l`Hexagone de certains de ses homologues de l`ex-glacis français, tels Boni Yayi (Bénin), Macky Sall (Sénégal), Alpha Condé (Guinée), Ali Bongo (Gabon) et Mahamadou Issoufou (Niger), c`était le tour du chef de l`Etat burkinabè d`effectuer ce déplacement de bonne civilité.


La présente visite intervient dans un contexte assez particulier, car marquée par la démission de l`ambassadeur Joseph Paré. On ignore jusque-là si la requête du diplomate burkinabè a été acceptée, mais ce qui est certain, c`est qu`elle a bien été formulée par l`intéressé, et c`est bien un plénipotentiaire sur le départ qui a organisé ce séjour parisien de Blaise Compaoré.

Les raisons de sa renonciation ont sans doute été entre autres au menu des échanges entre les deux chefs d`Etat, qui ont porté notamment sur la gouvernance politique et économique : bonne gouvernance, lutte contre la corruption, évolution démocratique du Burkina à 3 ans, du terme du mandat du locataire de Kosyam.

Déjà on se rappelle qu`avec le prédécesseur de Hollande, des signes plus ou moins directs avaient été donnés à l`endroit des autorités burkinabè sur certaines questions sensibles.

Cette présence de Blaise Compaoré dans la capitale française aura été marquée également par la sortie de Mariam Sankara, la veuve du père de la Révolution burkinabè, qui avait envoyé depuis Nîmes une lettre de deux pages à François Hollande, à qui elle demandait de ne pas recevoir le tombeur de son mari. Ont-ils parlé de ce sujet relatif à Thomas Sankara ? Difficile à dire. Une chose est certaine : l`occasion était, une fois de plus, belle pour les militants de l`Internationale sankariste et d`autres ONG de faire une mauvaise publicité à celui qu`ils accusent d`être à l`origine de l`assassinat de leur héros. On sait pourtant que les relations entre Etats ne s`encombrent pas de certains états d`âme. En tout cas, l`épouse de Tom Sank s`est fait entendre.

Mais si Blaise est au "Château", c`est bien sûr en tant que président du Faso, mais aussi parce que depuis quelque temps il joue un rôle prépondérant, quoique diversement apprécié, dans la marche de la sous-région. Il est le quasi- médiateur attitré de la sous-région ouest-africaine.

Ainsi, il est à peine sorti de la longue crise ivoirienne qu`il a un nouveau dossier brûlant, autrement plus délicat, sur les bras : le Mali.



En effet, dans le cas ivoirien, il n`y avait pas d`intégrité du territoire, les rebelles du 19 septembre 2002 n`ayant jamais souhaité la partition du pays, pas davantage un conflit ouvertement confessionnel, même s`il y avait des considérations régionalistes et ethniques en lame de fond. Par contre, la tambouille des djihadistes du Nord- Mali est purement sessionniste et confessionnelle, chose qui aggrave la situation dans ce septentrion et annihile la médiation.

De ce fait, entre les partisans de la négociation amenés par Blaise et les va-t-en guerre de la CEDEAO, l`accord n`a pas toujours été parfait.

Aujourd`hui, bien que le président intérimaire malien, Dioncounda Traoré, ait formulé officiellement le vœu de voir les forces de la CEDEAO en découdre avec les croquants de Gao, Kidal et Tombouctou, on se demande si cette intervention aura bien lieu.

Ce qu`on sait en revanche, c`est que même une telle action de la CEDEAO ne peut se faire qu`avec l`appui logistique des Occidentaux.

Et si ça se trouve que dans le secret du bureau élyséen Blaise Compaoré a pu se faire le porte-parole de la CEDEAO, c`est autant de gagné pour la résolution du brûlot malien qui n`a que trop duré. Ce ne sont pas les unijambistes et les manchots, nordistes ces Maliens estropiés au nom de la charia, qui diront en tout cas le contraire.


Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana



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