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Sidwaya N° 7391 du 8/4/2013

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Discours sur la situation de la Nation : La revalorisation des pécules du SND en perspective
Publié le lundi 8 avril 2013   |  Sidwaya


Le
© Sidwaya par DR
Le premier ministre Luc Tiao face à l`assemblée Nationale
Photo : Le Premier Ministre Luc Tiao


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A l’occasion de son discours sur la situation de la Nation à la représentation nationale, le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao, a réagi aux préoccupations des députés. En voici des éléments de réponses relatives à la politique, la sécurité et la bonne gouvernance.

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a commencé à répondre aux questions des élus nationaux en les rassurant que les suggestions pertinentes et les critiques constructives vont être prises en compte. Il a fait allusion aux propositions liées au renforcement du dialogue avec les partenaires sociaux et la recherche de solutions aux problèmes qui minent l’Université de Ouagadougou. Puis, il a indiqué que le bilan de l’exercice 2012 comporte des insuffisances et des points de satisfaction. Il a relevé que les autorités sont résolues à lutter pour le mieux-être des populations, à travers une mise en œuvre optimale du programme présidentiel et de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Partant de ce fait, il a fait savoir que la corruption et la fraude ne sont pas des phénomènes propres au Burkina Faso. L’actualité dans le monde en donne l’ampleur, a-t-il dit, avant de soutenir que le gouvernement va lutter contre ces fléaux avec les moyens dont il dispose. Il a fait comprendre que les rapports des institutions chargées de combattre la corruption vont être exploités comme pour les précédents rapports de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE). S’agissant des rapports d‘enquêtes parlementaires qui sont à l’ASCE pour vérifications, il a donné l’assurance que les décisions nécessaires vont être prises.
A propos du morcellement de certains départements ministériels, Le Premier ministre a souligné que cela répondait à l’adaptabilité des services aux besoins actuels. Il a parlé des enjeux de développement du moment, en faisant référence à la maîtrise de l’eau, la bonne gestion des infrastructures hydrauliques, au suivi des chantiers, à la construction des pôles de croissance, etc. Selon lui, il était nécessaire de spécialiser les ministères afin de mettre fin aux difficultés liées au suivi. Il a justifié que la création de ministères distincts permet une meilleure concentration des efforts. Par la suite, il a avancé que le principe d’adaptation exige une refondation du Service national pour le développement (SND) qui, a-t-il reconnu, se déroule actuellement dans la forme du service civique institué depuis 1984. M. Tiao a confié que les réalités du moment exigent que le SND soit revu, non seulement au niveau des conditions des appelés volontaires, mais aussi des sommes perçues pendant les 12 mois de service public. Face à cette réalité, il a signifié que le gouvernement va proposer un pourcentage raisonnable du salaire au SND. Il a renchéri que cela va permettre d’augmenter les fonds propres du SND et d’instaurer une équité entre les travailleurs du secteur privé et ceux de la Fonction publique. En outre, il a répondu à une question portant sur la différence entre la SCADD et le programme présidentiel «Bâtir, ensemble, un Burkina émergent». Il a précisé que le gouvernement qu’il dirige a pour mission principale, la mise en œuvre du programme présidentiel, base du contrat qui lie le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, au peuple burkinabè. Tandis que la SCADD est un document de stratégie qui s’inspire de ce programme. A l’entendre, la SCADD n’est qu’un outil de mise en œuvre du programme présidentiel qui est une vision politique d’ensemble.

De la médiation
du président du Faso dans la crise malienne

S’agissant de la médiation burkinabè dans la crise malienne, le Premier ministre a rappelé que c’est le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu le 27 mars 2012, qui a désigné le président du Faso comme médiateur de l’organisation sous-régionale. Sa mission, a-t-il signifié, a consisté à faciliter le dialogue entre les parties prenantes en vue de la restauration de l’ordre constitutionnel, de la paix, de la sécurité et de l’intégrité territoriale du Mali. Il a affirmé que dans la mise en œuvre de ce mandat, le président Blaise Compaoré a entrepris plusieurs initiatives qui ont permis d’obtenir des résultats. Il a parlé du rétablissement de l'autorité légitime du Mali reconnue et acceptée par la communauté internationale, du fonctionnement normal de l’Assemblée nationale du Mali, d’un engagement commun, le 4 décembre 2012, du gouvernement malien et des mouvements armés maliens pour une cessation définitive des hostilités, de la démarcation des indépendantistes des groupes terroristes et extrémistes, de la création d’un cadre de dialogue inter-malien inclusif impliquant les représentants des différentes communautés vivant au Nord-Mali. Avec autant d’acquis, a-t-il martelé, on ne saurait dire que le président du Faso a pris partie dans la crise malienne. Il a soutenu que la CEDEAO et les partenaires de la communauté internationale du Mali reconnaissent le rôle capital joué par le médiateur. Car, ses efforts de médiation ont permis de contenir le déferlement des groupes armés sur tout le territoire à un moment où les forces de défense et de sécurité de ce pays n’étaient pas en situation de combattre, a-t-il affirmé. Le chef du gouvernement s’est fondé sur le dernier sommet de la CEDEAO, tenu les 27 et 28 février dernier à Yamoussoukro, qui a renouvelé sa confiance à Blaise Compaoré, pour dire qu’il a rempli sa mission de façon impartiale. Au sujet de la justice, il a dit que le gouvernement a retenu quatre secteurs prioritaires dans sa politique de développement avec un accent particulier sur le renforcement des capacités. Il a notifié que des ressources additionnelles ont été dégagées et orientées pour le renforcement des capacités opérationnelles des services de la justice. C’est en cela, a-t-il laissé entendre, que des acquisitions en cours de matériels informatiques et bureautiques ainsi que des moyens de transport, de matériels et mobiliers de bureau devraient permettre de résoudre, de façon significative, les difficultés de fonctionnement et d’améliorer la productivité de la justice, en renforçant les capacités opérationnelles d’ensemble. Il a confié que tous les services judiciaires bénéficient de la délégation des crédits et disposent de caisses de mini dépenses opérationnelles. Il a évoqué le cas de la création du fonds d’assistance judicaire en arguant qu’il s’est agi de mobiliser les ressources de l’Etat et de ses partenaires pour rendre effective l’assistance judiciaire. Il a expliqué que l’institution de ce fonds est destinée à permettre à toute personne physique, dans l’impossibilité d’ester en justice pour insuffisance de moyens, de faire face aux frais de justice. En sus, il a souligné que des actions vont être entreprises pour la déconcentration des services de la justice en vue de rapprocher l’appareil judiciaire du justiciable.

Bientôt, un président de la délégation spéciale dans la commune de Guiaro

Evoquant le sujet de la décentralisation, Luc Adolphe Tiao, a déclaré que la création d’un ministère en charge de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation est en soi l’expression d’une approche plus réactive vis-à-vis des enjeux de la prospective. Il a indiqué que l’organisation de ce nouveau département va prendre en charge, au plan institutionnel, l’animation de la réflexion prospective et de la recherche sur la décentralisation. Il a aussi soutenu qu’une étude sur la formulation de la vision prospective de la décentralisation est en cours et que les conclusions vont permettre au gouvernement de se doter d’outils visant à renforcer ses capacités d’anticipation et du suivi évaluation du processus. Dans la foulée, il a relevé que l’érection des gros villages en communes rurales est régie par la loi portant code générale des collectivités territoriales. Il a rappelé qu’elle dispose, en son article 27, que la commune rurale est un regroupement de villages, avec une population d’au moins 5000 habitants, qui ont des activités économiques permettant de générer des ressources budgétaires propres annuelles d’au moins 5 000 000 de francs CFA.
Et de conclure que le ressort territorial de chaque commune rurale est déterminé par la loi. N’empêche qu’il a signalé que des réflexions, fondées sur l’expérience de la première mandature des communes rurales, vont se poursuivre sur l’opportunité de la création de nouvelles collectivités territoriales. En réaction à la situation qui règne dans la commune de Guiaro, il a fait savoir que l’ensemble des candidatures présentées par l’ensemble des partis politiques en lice pour les élections municipales ont été invalidées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les élections n’ont pas été organisées dans cette commune. Le gouvernement a donc tiré les conséquences. A l’en croire, le conseil des ministres a adopté, en sa séance du 19 décembre 2012, un décret portant constatation de la fin du mandat du conseil municipal et l'installation d’une délégation spéciale à compter de la date de proclamation des résultats définitifs des élections municipales du 2 décembre 2012. Il a confié que le gouvernement va procéder, très prochainement, à la nomination d’un président de la délégation spéciale pour la commune de Guiaro conformément aux textes en vigueur. Par la suite, il est intervenu sur la question de la fonction publique en révélant que l’identification biométrique, initiée par le gouvernement depuis 2012, est une opération qui met en place un dispositif permettant de retrouver une à plusieurs personnes grâce à l’analyse d’une ou des caractéristiques corporelles. M. Tiao a annoncé que le recensement biométrique est le moyen sûr pour éviter les cas de doublon et le double engagement. Puis, il a affirmé que l’opération en cours de finalisation va permettre, à terme, d’accélérer le traitement des actes de gestion des agents, de fiabiliser les données et d’accélérer les procédures et délais de traitement des dossiers. Intervenant sur des questions relatives à la défense nationale et à la sécurité, le chef du gouvernement, a affirmé qu’un plan stratégique 2012 -2016 pour la réforme des forces armées nationales a été élaboré et mis en œuvre par le département de la défense. Il a évoqué les cas de la restructuration de certaines unités de combats, l’adoption des textes portant organisation et fonctionnement des structures majeures des forces armées nationales, la mise en vigueur du cadre et des principes d’exercice du commandement, l’adoption de mesures pour la gestion des personnes et des plans de carrière. Luc Adolphe Tiao a également souligné la réalisation de nouvelles infrastructures pour sécuriser les équipements, l’acquisition de matériels opérationnels pour les unités, l’adoption de nouvelles mesures pour le recrutement et la formation initiale des recrues, l’élaboration et la diffusion de manuels de civisme pour chaque catégorie de militaires et la mise en place de cadres de concertation. Il a fini par déclarer que c’est avec un plaisir qu’il constate que l’esprit républicain est en train de se renforcer au sein des forces armées et que chacun a pu tirer les conséquences de la crise de 2011.

Le Premier ministre à Dori le 2 mai prochain

Au sujet de la fiabilité du groupement des forces anti-terroristes dans le contrôle d’une frontière, longue de 1000 kilomètres, le Premier ministre a avancé que l’implantation des unités militaires répond à un souci de défense de l’ensemble du territoire.
Il a déclaré qu’au regard de la menace terroriste actuelle, la sécurisation de la frontière-Nord constitue l’une des exigences majeures de la posture permanente de la sécurité et de la défense. Il a mentionné que le déploiement du groupement anti-terroriste, inscrit dans cette dynamique, repose sur cinq fonctions déterminantes : la dissuasion, le renseignement, la protection, la réaction rapide et des actions subsidiaires. Parlant des attaques à main armée, Luc Adophe Tiao a dit que la situation est devenue préoccupante au Burkina Faso. Face à cela, a-t-il dit, le gouvernement a adopté une série de mesures destinées à restaurer un climat propice à la quiétude et à l’épanouissement de la population. Il a fait cas du renforcement des capacités opérationnelles des forces de l’ordre et de sécurité au cours de l’année 2012. A l’entendre, 104 véhicules, 96 motos ont été acquis au profit des unités de la police et de la gendarmerie nationale, 600 gilets et 604 autres pare-balles de type 4 ont également été mis à la disposition des forces de défense et de sécurité pour assurer leur protection. En plus de cela, il a indiqué que des infrastructures ont été construites, notamment des brigades de gendarmerie et des commissariats de police. Il a reconnu que des efforts restent à faire pour renforcer les capacités des forces de l'ordre dans la lutte contre la criminalité sur toutes ses formes. Ceci étant, il a rappelé que l’instauration d’un climat de sécurité durable requiert une participation de toutes les parties prenantes : les populations, les élus locaux, la société civile, les forces de l’ordre et de sécurité. A propos des attributions des parcelles pour la construction des cités des forces vives, à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du pays, Luc Adophe Tiao a soutenu que cela vise à permettre aux fils et filles de chaque région de contribuer aux efforts de développement urbain. C’est dans ce sens, a-t-il affirmé, qu’en collaboration avec les autorités locales, le gouvernement a choisi un site qui fait l’objet d’un aménagement parcellaire.
Pour le cas de la cité des forces vives de Dori, il a confirmé que l’aménagement parcellaire est achevé et les plans et documents nécessaires aux attributions ont été transmis aux autorités locales. Et de dire que les attributions de parcelles sont en cours et que si les attributaires mobilisent les moyens matériels et financiers nécessaires, avec l’appui technique du ministère en charge de l’Habitat et de l’Urbanisme, les logements pourront être réalisés dans les délais. Il a aussi assuré que le gouvernement a diligenté des mesures exceptionnelles pour la réalisation des infrastructures. De son avis, les dossiers techniques de consultation sont finalisés et remis aux entreprises retenues pour recueillir leurs offres financières. A ce sujet, il a annoncé qu’il va se rendre à Dori, le 2 mai prochain, pour le lancement des travaux des chantiers du 11 décembre à venir. Avant tout, il a déclaré qu’il appartient à la population du Burkina, et du Sahel en particulier, d’œuvrer en sorte que les projets aboutissent. Sans la volonté, a-t-il reconnu, il sera difficile de tout terminer à temps.

Adama BAYALA

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