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Couverture médiatique des élections d’octobre 2015 : « S’il y a des médias qui nous causent des soucis… nous serons forcés de suspendre leur publication », Nathalie Somé
Publié le vendredi 31 juillet 2015  |  Le Quotidien
Interdiction
© aOuaga.com par Séni Dabo
Interdiction de la couverture de la campagne électorale déguisée : explication de texte du CSC
Vendredi 26 juin 2015. Ouagadougou. Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé une rencontre d`appropriation de la décision portant règlementation de la couverture médiatique de toute campagne électorale au profit des rédacteurs en chef des organes de presse. Photo : Nathalie Somé, présidente du CSC




Les 29 et 30 juillet 2015, les conseillers, les agents et les représentants provinciaux du Conseil supérieur de la communication (CSC) ont accordé leurs violons pour arrêter un dispositif. Le dispositif dont il est question permettra ainsi une meilleure prise en charge de l’organisation de la couverture médiatique du discours électoral, lors des consultations électorales du 11 octobre 2015. Cet atelier permettra au CSC et à sa présidente, Nathalie Somé, d’assurer l’égalité, le pluralisme et l’équilibre de l’information afin de garantir l’égalité des chances entre les candidats ou les partis politiques.
Les élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015 s’annoncent comme les plus ouvertes et les plus démocratiques de l’histoire du pays des Hommes intègres. Un rendez-vous avec l’histoire à côté duquel le Conseil supérieur de la communication (CSC) ne veut, en aucun cas, passer. Toute chose qui passe inéluctablement par la mise en place d’une stratégie ou encore d’un dispositif performant et maitrisé par l’ensemble des acteurs. C’est donc cette volonté qui a poussé le CSC et sa présidente, Nathalie Somé, à organiser, les 29 et 30 juillet 2015, au Centre cardinal Paul Zoungrana, à Ouagadougou, un atelier dit de renforcement des capacités de ses conseillers, agents et représentants provinciaux. Pour permettre à ceux-ci d’être en phase avec la stratégie adoptée, une série de communications (voir encadré) a été présentée.
Les débats qui se sont ensuivis ont permis à Nathalie Somé et à ses collaborateurs de faire des propositions et des réglages qui ont permis d’améliorer le dispositif présenté par les conseillers du CSC. « Nous avons un dispositif pour mieux prendre en charge l’organisation de la couverture médiatique du discours électoral. C’est comme si on était venu tester ce dispositif avec des personnes compétentes qui sont venues décortiquer ce dispositif avec nous. On peut donc dire qu’après deux jours de concertation, on repart outillé », a fait savoir la présidente du CSC. A l’en croire, les participants sont « largement imbus » des exigences de la couverture médiatique de 2015 qui intervient dans un contexte totalement nouveau. Un contexte dont la nouveauté s’appelle : transition politique et candidatures indépendantes. En plus de cette nouvelle donne, le boss de l’autorité de régulation des médias a indiqué que les prochaines consultations électorales seront très ouvertes, vu que ceux qui gèrent la transition ne sont pas éligibles.

Un face-à-face en cas de second tour

Pour la période de campagne, le CSC a donc mis en place une série de 6 émissions qui permettront à tous les candidats aux législatives et à la présidentielle d’avoir un accès équitable aux médias de service public. Il s’agit, notamment, de « Au cœur de la présidentielle », « Au cœur des législatives », « 5 mn pour convaincre ». « Il y a aussi le face-à-face qu’on prévoit, puisqu’on se dit qu’on aura un 2e tour. Donc au cas où on y arrive », a-t-elle poursuivi. Voilà autant de défis que le CSC entend relever avec brio, et cela passe par le respect de certaines règles. « Il y a deux principes sacro-saints. Ce sont le principe de l’égal accès aux médias publics, c’est-à-dire la RTB et Sidwaya et celui du pluralisme et de l’équilibre de l’information », a indiqué Nathalie Somé. C’est pourquoi, a-t-elle expliqué, les autres travailleurs et elle joueront les « vigies chargés de contrôler les médias » pour savoir si tous les candidats ont accès aux médias de service public, et si les journalistes mettent effectivement en œuvre le principe de l’équilibre et du pluralisme de l’information.

Des sanctions à l’encontre des médias

Y aura-t-il des sanctions à l’encontre des contrevenants ? A cette question, la présidente du CSC a indiqué que son rôle était de sensibiliser les gens pour que tout marche au mieux. « On n’aura pas à sanctionner quelqu’un parce que ça va marcher. Même si c’est vrai qu’il y a toujours des brebis galeuses », a-t-elle confié.
Pour elle, les élections d’octobre sont « hyper importantes » parce que « le monde entier nous observe ». C’est pourquoi, elle a estimé que les médias « ont mesuré le rôle qui est le leur ». Sous notre insistance, Nathalie Somé finira par révéler les sanctions prévues en cas de manquement : « Ça va d’une lettre d’observation à une lettre de mise en demeure, et même à l’interdiction de la publication si on se rend compte qu’il y a des journaux qui portent préjudice à la bonne marche des élections ». Pour elle, l’objectif étant d’avoir des élections apaisées, équitables et acceptées de tous, il n’est pas question de laisser des médias causer des soucis de nature à amener des contestations des résultats. « Donc, s’il y a des médias qui nous causent des soucis et qu’on se rend compte que cela peut nous envoyer des problèmes et que ces élections peuvent être contestées du fait de la communication par les médias. Nous serons forcés de suspendre la publication de ces médias », a prévenu Nathalie Somé. Toutefois, elle a insisté sur le fait que les médias burkinabè sont suffisamment responsables pour qu’on n’en arrive pas là1
Côte d’Ivoire: RSF demande la libération d’un journaliste pro-Gbagbo
L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a demandé jeudi dernier la libération du directeur de publication du quotidien ivoirien "Aujourd’hui", interpellé et incarcéré la veille à Abidjan pour "outrage au chef de l’Etat" Alassane Ouattara. Dans un communiqué RSF dit avoir appris "avec surprise et consternation le placement en détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan" (Maca) de Joseph Titi Gnanhoua, dont le journal est proche de l’ex-président Laurent Gbagbo. L’ONG demande "aux autorités ivoiriennes de respecter leurs propres lois et de libérer immédiatement Joseph Gnanhoua Titi", rappelant que "les délits de presse sont dépénalisés en Côte d’Ivoire" et qu’un "journaliste n’a donc pas à être jeté en prison quels que soient les propos de ses articles". Le directeur de publication de "Aujourd’hui" doit être présenté vendredi à un juge, pour s’expliquer sur un article mettant en cause M. Ouattara et publié à la "Une" du quotidien le 21 juillet. M. Ouattara est le grand favori de l’élection présidentielle d’octobre, un scrutin crucial pour la stabilisation du pays.x Les médias ivoiriens, dont une partie est très politisée, ont parfois contribué à faire monter la tension dans le pays, durant la longue décennie de tourmente qui a culminé avec la crise postélectorale de 2010-2011. Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, cette crise a fait plus de 3.000 morts.


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