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Espace CEDEAO: recherche de remèdes pour les bonnes pratiques en santé
Publié le vendredi 31 juillet 2015  |  Sidwaya
Burkina
© Présidence par D.R
Burkina - Tchad : le Président Michel Kafando en visite de 48 heures à N`Djamena
Samedi 25 juillet 2015. Ouagadougou. N`Djamena (Tchad). Le Président de la transition, Président du Faso, Michel Kafando, a effectué une visite d`amitié et de travail de 48 heures au Tchad à l`invitation du chef de l`Etat tchadien, Idriss Déby Itno




L’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), en collaboration avec les pays de la CEDEAO organisent, les 29 au 31 juillet 2015, à Ouagadougou, le premier forum des bonnes pratiques en santé. La cérémonie d’ouverture a été placée sous le patronage du président du Faso, Michel Kafando.

«Mettre fin aux décès maternels et infantiles évitables en Afrique de l’Ouest». C’est sous ce thème que se tient le premier forum de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) des bonnes pratiques en santé. Il vise à faire la promotion et la diffusion des bonnes pratiques en santé en vue d’accélérer la mise en œuvre efficace et efficiente des programmes prioritaires des pays concernés. Regroupant plus de 300 participants, ce forum qui se tient à Ouagadougou du 29 au 31 juillet 2015, est une recommandation de la 14e session ordinaire de l’assemblée des ministres de la santé de la CEDEAO tenue à Monrovia, au Libéria en avril 2014. Le choix du thème se justifie par le fait qu’en dépit des progrès réalisés, la mortalité maternelle reste très élevée dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest. Dès lors, la nécessité de créer un espace d’échanges d’expériences sur les bonnes pratiques s’est imposée. Le patron de la cérémonie, le président du Faso, Michel Kafando a jugé bon, l’opportunité de la tenue de cette rencontre au moment où la sous-région ouest-africaine est durement éprouvée par l’épidémie de la maladie à virus Ebola. Il a relevé la nécessité de revoir les politiques en matière de renforcement des systèmes de santé à travers une meilleure gouvernance et le développement des programmes de santé reproductive et de planification familiale. Pour cela, le président du Faso a indiqué qu’il faut également compter sur le secteur privé.

Des taux de morbidité et de mortalité élevés

Le directeur général de l’OOAS, Xavier Crespin a décrit la situation sanitaire dans cet espace en ces termes : « Des taux de morbidité et de mortalité élevés, des systèmes de santé encore fragiles, le dysfonctionnement des systèmes d’information sanitaire, l’accès limité aux médicaments, le déficit des ressources humaines spécialisées en santé et des épidémies récurrentes». Avec un taux de mortalité de 63 pour 1000 chez les enfants et un ratio de mortalité maternelle de 510 pour 1000 naissances vivantes en 2013, il a affirmé que le forum va sans doute déterminer les options à suivre pour réduire de façon significative ces chiffres. Pour lui, organiser un tel forum est salvateur. «Nous pouvons être fiers de constater que la vision des Etats membres d’aller d’une CEDEAO des Etats vers une CEDEAO des peuples est véritablement en marche», a-t-il dit.
Le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal, Mame Abdoulaye Gueye dans son message livré au nom de son ministre, président en exercice de l’assemblée des ministres de la Santé de la CEDEAO a salué la tenue de cette rencontre dont le thème est d’une haute portée. «La réduction de la mortalité maternelle et infantile associée à une maitrise de la fécondité est un pré-requis à la croissance économique, donc à l’émergence de nos pays», a-t-il souligné. Selon lui, mettre un accent sur les programmes de planification dans le but de mieux gérer la santé de la reproduction des jeunes serait un atout.

S’attaquer aux défis majeurs

Pour atteindre cet objectif, M. Gueye pense à une coordination des actions de l’ensemble des pays concernés.
Les données sur la santé de la population africaine et notamment maternelle et infantile ne satisfont pas l’OMS. Sa représentante au Burkina Faso, Jeanne Diarra a déploré le fait qu’aucun des pays de la CEDEAO n’est en voie d’atteindre l’Objectif du millénaire pour le développement(OMD) relatif à la mortalité maternelle, tandis que quatre pays sont en bonne voie pour atteindre l’OMD portant sur la mortalité infanto-juvénile.
Pour l’organisation de ce forum, l’OOAS a bénéficié du soutien de certains partenaires tels que la coopération allemande à travers la KFW. Le premier secrétaire à l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Burkina Faso, Santhosh Persaud s’est réjoui de cette initiative qui réunit plusieurs acteurs. Selon lui, le partenariat entamé depuis 2007, entre son pays et l’OOAS, a permis de s’attaquer à deux défis majeurs, que sont la santé de la reproduction et la prévention du VIH. M. Persaud a fait savoir que plus de 15 milliards de F CFA ont pu être injectés et les résultats sont probants. Dans sa quête du bien-être des populations, l’institution peut compter sur l’USAID. «Le vrai travail va commencer dès le retour vers vos pays respectifs», a dit le directeur du bureau régional de l’USAID pour l’Afrique de l’Ouest, Alex Deprez aux participants. Selon lui, les déterminants qui devraient soutenir les bonnes pratiques dans la région sont, entre autres, l’allocation effective de 15% des budgets nationaux à la santé, assurer un environnement politique légal favorable, le suivi et l’évaluation du processus.

Habibata WARA
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