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Art et Culture

Exposition Gurunsi: sauvegarde de la culture de l’un des plus anciens peuples du Burkina
Publié le mardi 28 juillet 2015  |  Sidwaya
Exposition
© Autre presse par DR
Exposition Gurunsi: sauvegarde de la culture de l’un des plus anciens peuples du Burkina




Le top de départ de l’exposition ‘’Gurunsi’’, organisée par le Musée national pour valoriser et faire connaître la culture de ce peuple, a été donné le 24 juillet 2015, à Ouagadougou.

C’est par un vernissage que l’exposition ‘’Gurunsi’’ a débuté au Musée national, le 24 juillet 2015. Des spécimens de tambours, de flûtes, de pioches, de têtes de masques, des photos de danseurs, de lutteurs, de flûtistes de renommée mais aussi de fétiches. Ce sont entre autres les objets qui ont été donnés à voir au public venu nombreux contempler l’art de ce peuple du Burkina Faso. Il n’en a pas fallu mieux pour que le parrain de cette activité, le ministre du Développement de l’économie numérique et des postes, Nébila Amadou Yaro, se satisfasse de la culture de son peuple. Pour lui, l’initiative est à saluer, vu qu’elle permet l’intégration des ethnies. Selon le ministre de la Culture et du tourisme, Jean Claude Dioma, le groupe Gurunsi fait partie des peuples les plus anciennement installés sur le territoire national. Dans le même ordre d’idées, le directeur général du Musée national, Jean-Paul Koudougou a laissé entendre que le peuple Gurunsi possède une histoire très ancienne et se caractérise par la solidarité légendaire de ses membres dont la fierté d’appartenir à ce groupe n’est plus à démontrer. Le ministre Dioma a justifié l’initiative de cette vitrine par le caractère mosaïque de la culture burkinabè. «Cette activité est singulière car elle s’inscrit dans le prisme d’une démarche de valorisation des spécificités culturelles des groupes ethnoculturels de notre pays», a dit le ministre en charge de la culture. Pour lui, face aux nombreux défis sociaux, politiques et économiques, dans un contexte international marqué par un effritement continu des valeurs culturelles, une rupture des chaînes de transmission et un désintérêt des jeunes générations pour les legs patrimoniaux jugés désuets, il est plus que nécessaire de sensibiliser tous les citoyens à la protection du patrimoine culturel. A la question de comprendre si l’activité s’étendra à d’autres ethnies, Jean Claude Dioma a répondu par la positive. «L’exposition Gurunsi et toutes celles qui suivront sont des projets qui visent un ancrage des communautés autour d’un socle culturel. Après celle-ci, les ethnies qui veulent peuvent prendre attache avec le ministère ou le musée. Dans le cas où elles ne se manifestent pas, nous irons vers elles», a-t-il ajouté. De l’avis du commissaire de l’exposition, abbé Modérat Kinda, l’idée est de montrer un pan de la vie quotidienne du Gurunsi : son histoire, ses croyances, sa mentalité, etc. «Si vous visitez tout ce qui est étalé, vous vous rendrez compte que c’est une culture très riche et diversifiée», a déclaré l’abbé Modérat.

Les Bissa étaient de la partie

Il a appelé les populations de Ouagadougou et l’ensemble des Burkinabè à faire le déplacement du Musée pour vibrer au rythme du peuple du ‘’Binon’’. Un appel qui a sans doute été entendu, car «même» les Bissa ne se sont pas faits raconter l’évènement. Roger Zami Guébré, journaliste et comédien, communément appelé ‘’Commissaire’’ (rôle qu’il a incarné dans la série Commissariat de Tampy), a exprimé sa satisfaction. «C’est à l’honneur des peuples Gurunsi. Quand on sort d’une telle exposition, on a le sentiment que l’on vient de quelque part, que nous sommes issus de sociétés diversement organisées dont l’expression demeure unique. L’initiative doit déboucher sur une prise de conscience et je suis heureux que ce soit mes patrons Gurunsi qui aient eu l’honneur d’inviter les Burkinabè à partager leurs valeurs», a avoué le Bissa. Son frère Claude Zigani a confié avoir mieux appris sur l’ethnie Gurunsi. «Après ce que j’ai vu, je crois qu’il faut reconnaître que la culture de ce peuple est bien riche», a-t-il admis. De l’avis des artistes-musiciens Baz Bill et François Bayala, il était temps d’organiser un tel évènement. Puisque selon eux, les coutumes sont en déperdition sous l’emprise du modernisme. «Il faut de telles activités pour rectifier le tir», a dit M. Bayala.

A noter qu’après la célébration du ‘’21 de Réo’’ et la prestation d’artistes-musiciens modernes ‘’Gurunsi’’, les 25 et 26 juillet, d’autres activités sont prévues au cours des mois d’août, septembre et d’octobre. Il s’agit de la 1ere nuit de la musique et de la danse traditionnelle ‘’Gurunsi’’ les 1er et 2 août, un colloque les 14 et 15 août et une foire gastronomique les 29 et 30 août. A partir de septembre, un spectacle de danses traditionnelles et une 2e nuit de la musique et de la danse traditionnelle sont prévues respectivement les 5, 6 et 19. En octobre, un grand marché de produits ‘’Gurunsi’’ est programmé les 3 et 4, un mini festival de masques ‘’Gurunsi’’ les 16 et 17 suivi de la clôture de l’exposition le 18 octobre prochain.

Gaspard BAYALA
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