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Situation nationale: le RPN favorable au passage à la 5e République avant les élections d’octobre 2015
Publié le lundi 27 juillet 2015  |  FasoZine
Transition
© aOuaga.com par Séni Dabo
Transition : deux partis demandent la démission du Premier ministre
Mercredi 4 février 2015. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Les responsables des partis Rassemblement politique nouveau (RPN) et l`Alliance des démocrates révoultionnaires (ADR) ont animé conjointement une conférence de presse au cours de laquelle ils ont demandé la démission du Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida




Le Rassemblement politique nouveau (RPN) a tenu ce samedi 25 juillet 2015 à Ouagadougou son 2e congrès ordinaire. A l’issue des travaux, les congressistes ont reconduit le président sortant Harouna Dicko à son poste pour un nouveau mandat de 5 ans. Autre conclusion importante : le RPN ne présentera pas de candidat aux élections présidentielles et législatives du 11 octobre 2015 et aux municipales du 31 janvier 2016. De l’avis de son premier responsable, le plus urgent pour le Burkina Faso doit demeurer les réformes et la réconciliation nationale. « Ce sont des préalables avant les élections » a –il laissé entendre.

Au cours de ce 2e congrès ordinaire, les participants, outre l’élection des membres du bureau exécutif national, ont adopté de nouveaux textes sur les statuts et le règlement intérieur du parti. L’essentiel a été l’adoption du manifeste pour la 5e république.

« En tirant des leçons des différents régimes expérimentés de la Haute Volta au Burkina Faso et surtout celui de la 4e république, le Rassemblement politique nouveau propose des axes de reformes qu’ensemble nous pouvons entreprendre pour entrer dans une 5e république véritablement démocratique adaptée à nos réalités socio-économiques et culturelles car, la 4e république ne répond plus aux aspirations de démocratie, de justice et de bien-être de la majorité des burkinabé », indique un extrait dudit manifeste.

Pour le président Harouna Dicko, il s’agira donc de doter du Burkina Faso d’institutions crédibles pour mener à bien son développement. Et pour ce dernier, ce passage à la 5e République devra se faire avant les élections car c’est la transition qui est apte à cela : « c’est la période de la transition qui est apte à réaliser ce passage à la 5e république. Mais avant même cela, il faudrait la réconciliation nationale et de réformes adaptées à nos réalités et appropriées pour le développement du pays. La priorité de la transition n’est pas l’organisation des élections mais la restauration et le renforcement de la cohésion et de l’unité nationale », a affirmé M. Dicko.

Le risque pour le RPN d’attendre le nouvel exécutif avant d’opérer ce changement est que la nouvelle Constitution qui sera élaboré sera taillée à la mesure de ceux qui seront élus. Aussi, le président Dicko pense que la transition peut bel et bien élaborer la loi fondamentale car pour lui elle n’est pas obligée de tenir les élections le 11 octobre surtout qu’elle n’a pas respecté le délai légal de 90 jours pour le faire. « Je ne suis pas pour le fétichisme des dates » a-t-il clamé.

Par ailleurs le RPN n’est pas d’accord pour l’exclusion. Pour ce dernier, quand quelqu’un a fauté, on le sanctionne mais on ne l’exclut pas.

Les Grands axes de réformes prônés par le RPN dans son manifeste pour la 5e République

1-Le Président du Faso sera responsable de la politique de la nation qu’il détermine et conduit. Il informera périodiquement les députés de l’état de la nation. Il sera assisté par un Vice Président qui le remplace pour le reste de son mandat en cas de vacance. Le Président et le Vice Président seront élus sur le même ticket pour un mandat de cinq(05) ans. Nul ne pourra encore prétendre à plus de deux (02) mandats à la Présidence du Faso, et nul ne sera encore élu plus d’une (01) fois s’il a déjà exercé les fonctions de Président du Faso pendant au moins vingt quatre (24) mois. Aucun projet ou proposition de révision de la Constitution ne sera recevable lorsqu’il remet en cause le mode d’élection, la durée et le nombre du mandat du Président du Faso,

2-La justice sera le socle de la démocratie en jouant pleinement sa mission de moralisation de la vie publique. Les hommes et les femmes chargés de la répression des crimes et délits commis à tous les niveaux seront mis à l’abri des indélicatesses et des pressions diverses afin de leur permettre de poursuivre, d’arrêter, de juger et de punir en toute âme et conscience. Tout magistrat nommé à une fonction autre que celle liée au statut particulier de la magistrature sera suspendu de ce statut. Cela vaudra pour tout militaire relevant du statut général des personnels des forces armées nationales.

3-Pour mettre nos traditions et nos coutumes en harmonie avec les principes fondamentaux de la République, un Conseil Economique, Social et Culturel sera mis en place pour résoudre la question des Autorités traditionnelles et coutumières dans le cadre légal.

Dimitri Kaboré
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