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Communauté burkinabè du Tchad : plaidoyer pour la baisse du coût des titres de séjour
Publié le lundi 27 juillet 2015  |  Sidwaya
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© Présidence par DR
A N’Djamena, Michel KAFANDO s’est entretenu avec des représentants de la communauté burkinabè




En marge de sa visite d’amitié et de travail au Tchad, le président Michel Kafando a échangé, le samedi 25 juillet 2015 à N’djamena, avec la communauté burkinabè vivant dans ce pays, autour de ses préoccupations et attentes.

Coutumier des rencontres avec ses compatriotes vivant à l’étranger lors de ses voyages officiels, le président du Faso, Michel Kafando, n’a pas dérogé à la règle au Tchad. En effet, il a convié, le samedi 25 juillet 2015 à son pied-à-terre en N’Djamena, une dizaine de représentants de la communauté burkinabè pour échanger sur leurs préoccupations et attentes, et leur faire le point de la conduite de la Transition. Au-delà des civilités en de pareilles circonstances, le président de la communauté burkinabè au Tchad, l’expert-comptable Thierry Tihao, a évoqué deux principaux problèmes. Primo, il a fait cas de l’insécurité qui s’est accrue dans leur pays d’accueil avec le phénomène Boko Haram. Pas plus tard que le 11 juillet 2015, un kamikaze a explosé sa charge au marché de N’djamena, faisant une dizaine de morts et de nombreux blessés, a-t-il rappelé. « Certains compatriotes sont pris sans document et sont parfois assimilés à des délinquants ou à des terroristes, avec les attaques de Boko Haram », a précisé M. Tihao. Secondo, le porte-voix des Burkinabè vivant au Tchad a souhaité une baisse des titres de séjour (le visa et la carte de séjour), qui s’élèvent à 230 000 francs CFA par personne. « Les titres de séjour sont chers, alors que la plupart des Burkinabè se débrouillent pour vivre », a-t-il regretté. Le président Michel Kafando n’est pas resté insensible à ces problèmes auxquels il a réagi avec une dose de franchise. « Il faut se mettre en règle en se dotant des documents administratifs nécessaires. C’est cher, mais il faut bien un sacrifice », a d’emblée répondu Michel Kafando. Il a surtout fait le lien entre la détention des documents administratifs et le problème d’insécurité. « Quand on a ses papiers en règle, cela évite les problèmes d’insécurité », a insisté le chef de l’Etat. Pour autant, il a invité ses compatriotes à toujours montrer un visage « fier » et « digne » du Burkina Faso, comme ils le font actuellement. « Les autorités tchadiennes, à commencer par le président Deby, m’a fait comprendre que les Burkinabè vivant en territoire tchadien ne leur causent aucun problème », s’est énorgueilli le président du Faso.
Se voulant franc dans le langage, Michel Kafando s’est ensuite appesanti sur les actions menées par le gouvernement de Transition pour remettre le Burkina Faso sur les rails, au lendemain de l’insurrection populaire de fin octobre 2014.


« …Nous irons aux élections »


Il a mentionné, entre autres, la remise à niveau de l’appareil administratif, la réforme du système judiciaire, le lancement du Programme d’urgence socioéconomique de la Transition (PSUT) avec une enveloppe financière de 26 milliards de francs CFA, et le règlement de la dette intérieure estimée à plus de 300 milliards de francs CFA. Le chef de l’Etat n’a pas omis les questions d’actualité, notamment l’adoption du nouveau Code électoral, et la mise en accusation récente d’ex-dignitaires pour mauvaise gestion. Et au sujet du nouveau Code électoral, jugé discriminatoire par la Cour de justice de la CEDEAO en ce qu’elle porte atteinte au droit de libre participation aux élections, Michel Kafando a réitéré sa volonté de prendre en compte la décision de la juridiction communautaire. Pour le reste, le chef de l’Etat a réaffirmé l’engagement de son équipe à organiser les prochaines élections à bonne date, malgré les contraintes financières. « Nous sommes prêts pour les élections. Le budget de 56 milliards de francs n’est pas encore bouclé malgré l’aide de nos partenaires, mais nous irons aux élections », a-t-il dit. Pour lui, l’exécutif a mis un point d’honneur à respecter la tenue des élections pour ne pas « trahir » le peuple burkinabè. Michel Kafando a conclu son propos sur des notes d’espoir : « Toute transition est difficile, mais nous espérons conduire le processus à terme ». Tout au long de son intervention, le président n’est pas revenu sur la crise militaire à laquelle il a récemment trouvé solution, par la prise de décisions plus ou moins appréciées de l’opinion publique.


Kader Patrick KARANTAO
Envoyé spécial à N’Djamena
Communauté burkinabè du Tchad : plaidoyer pour la baisse du coût des titres de séjour
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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