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Remaniement ministériel : des OSC anti-exclusion pour un audit de la gestion de Auguste Denise Barry
Publié le vendredi 24 juillet 2015  |  Le Pays
Restauration
© Autre presse par G.S
Restauration de l`autorité de l`Etat : un pacte républicain signé
Samedi 9 mai 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. Les forces de sécurité et les forces vives de la nation ont signé un pacte républicain de citoyenneté en vue de restaurer l`autorité de l`Etat. Photo : Auguste Denise Barry, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité




La décision de la Cour de justice de la CEDEAO, la loi du CNT mettant en accusation des personnalités du régime déchu, la crise entre le Premier ministre Yacouba Isaac Zida et le RSP étaient au menu d’une conférence de presse tenue le jeudi 23 juillet 2015 à Ouagadougou. Elle était animée par la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR).

« Nous exigeons qu’un audit soit fait de la gestion du département de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité comme nous l’exigeons pour tous les autres ministres à la fin de la transition». C’est ce qu’a déclaré le coordonnateur national de la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR), Pascal Zaïda, au cours d’une conférence de presse tenue le 23 juillet dernier à Ouagadougou. Celle-ci avait pour objet de se prononcer sur les derniers développements de la situation nationale. Pour la CNTR, il faut forcément un audit sur les 8 mois de la gestion de Auguste Denise Barry au MATDS ; et son coordonnateur d’indiquer que ses camarades et lui s’étonnent de la polémique malsaine en cours sur le réaménagement gouvernemental. Au sujet de la crise entre le Premier ministre et ses compagnons d’armes, Pascal Zaïda estime que commenter la décision du Président du Faso aurait fait l’objet d’une meilleure compréhension, si les burkinabè avaient été situés sur le fond du problème et dans ce sens, affirme-t-il, « il est nécessaire qu’une enquête judiciaire soit ouverte afin de situer les responsabilités ». Il faut relever que c’est avec une grande satisfaction que cette coordination a salué la décision de la Cour de justice de la CEDEAO qui ordonne, dit-elle, à l’Etat burkinabè de lever tous les obstacles à une participation aux élections, consécutifs au nouveau Code électoral. Et le coordonnateur d’indiquer que la CNTR avait déjà attiré l’attention du public sur le fait que le nouveau Code électoral excluant certaines personnes des compétitions électorales était antidémocratique et qu’il viole la Constitution et la Charte de la transition qui consacrent l’inclusion.
Et à ce sujet, Pascal Zaïda ne manque pas de confier que d’aucuns ont été à l’avant-garde de la lutte contre ce qu’ils appellent la loi Chériff, pour parler du président du CNT. La CNTR avait prévenu sur ce que ses camarades et elle qualifient de honte infligée par la Cour de justice de la CEDEAO. Selon eux, c’est le peuple burkinabè qui se chargera désormais d’exclure lors des prochaines élections. Mais au-delà, ils exigent du gouvernement de situer les burkinabè sur le coût réel de toute la procédure à Abuja et pourquoi pas, font-ils savoir, prélever sur les émoluments des députés du CNT et des membres du gouvernement pour rembourser le contribuable burkinabè. Face à la mise en accusation du président déchu Blaise Compaoré et des membres de son dernier gouvernement, la CNTR souligne que cela relève d’un caractère éminemment politique. Pour ce qui est du Président du Faso, la coordination relève que les crimes d’attentat à la constitution et de haute trahison ne sont pas encore mentionnés dans le Code pénal et que le droit positif burkinabè en vigueur n’en a encore rien prévu. D’ailleurs, le quorum requis des 4/5 des membres du CNT pour mettre en accusation l’ancien président du Faso déchu n’a pas été atteint. La Coordination nationale pour une transition réussie interpelle le Président de la transition pour les décisions et les lois prises, affirme-t-elle, à la hâte parce que, selon Pascal Zaïda et ses camarades, cela jette un discrédit sur le système judiciaire et surtout le processus arraché de haute lutte.

Antoine BATTIONO
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