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Burkina : Mise en accusation du clan Compaoré, une décision «éminemment politique», selon Zaïda
Publié le vendredi 24 juillet 2015  |  AIB
Pascal
© RTB par DR
Pascal Zaïda, secrétaire exécutif national du Mouvement populaire des jeunes (MPJ)




Ouagadougou - Le président de la Coordination nationale pour une Transition réussie Pascal Zaïda, a qualifié jeudi, d’ «éminemment politique», la mise en accusation devant la Haute cour de justice du président déchu Blaise Compaoré et son dernier gouvernement.

«Pour la mise en accusation du président Blaise Compaoré, il faut savoir que les crimes d’attentat à la Constitution et de Haute trahison ne sont pas encore mentionnés dans notre code pénal. Ce qui explique qu’en attendant qu’on nous fabrique une sanction pour ce type d’infraction, le droit positif burkinabè en vigueur n’en a encore rien prévu », expliqué Pascal Zaïda, lors d’un point de presse.

60 députés du parlement intérimaire burkinabè ont voté le 16 juillet dernier, la mise en accusation devant la Haute cour de justice du président déchu Blaise Compaoré pour «haute trahison et attentat à la constitution».

Les membres de son dernier gouvernement sont également poursuivis pour «coups et blessures volontaires, assassinats et complicités de coup et blessures et d'assassinats», une allusion aux victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014.

Selon M. Zaïda, en plus de son caractère «éminemment politique», le vote de cette loi n’a pas atteint le quorum des 72 députés (nécessaires) sur les 90 députés qui composent le Conseil national de la transition (CNT).

Il a également évoqué «la loi d’amnistie pour les anciens chefs d’Etats», votée en juin 2012 sous le régime de Blaise Compaoré.

La mise en accusation contre M. Compaoré et ses proches a été adoptée deux jours après l’invalidation par la CEDEAO, du nouveau code électoral qui rendait «inéligibles, toutes les personnes ayant soutenu un changement anticonstitutionnel de gouvernement, portant atteinte au principe de l’alternance».

Pour M. Zaïda, au vue de la «rapidité» et de la «précipitation» avec laquelle la loi du 16 juillet a été votée, il y a une «concomitance» entre la décision de la cour de justice de la CEDEAO et la mise en accusation des personnalités de l’ancien régime.

«La priorité du CNT (Parlement intérimaire) devrait être, d’aider le président de la Transition (Michel Kafando) à organiser les élections (11 octobre 2015) au lieu d’être un lieu de règlement de comptes », a-t-il préconisé.

En rappel, entre 2013 et 2014, Pascal Zaïda avait parcouru quelques régions du Burkina Faso pour expliquer «le bien-fondé» de la modification à la hausse du nombre de mandats présidentiels. Lequel projet allait emporter M. Compaoré, en octobre 2014 par une révolte populaire.

Agence d’information du Burkina

rs/taa
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