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Canaux d’évacuation des eaux pluviales : le ministre Bagoro s’imprègne de l’état des infrastructures
Publié le jeudi 23 juillet 2015  |  Le Quotidien
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© Ministère par D.R
Le ministre de l`Habitat et de l`Urbanisme, René Bagoro, a présenté, le 12 juin 2015 à Tcheliabinsk en Russie, les opportunités d’affaires avec le Burkina dans divers domaines




Accompagné de ses collaborateurs, particulièrement le directeur général de l’Urbanisme, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro a visité les canaux primaires, le mercredi 22 juillet 2015, à Ouagadougou. Il s’est agi pour lui et ses collaborateurs de découvrir l’état dans lequel se portent ces canaux, en cette période des pluies et voir dans quelle mesure des mesures pourront être prises pour barrer la route à une éventuelle inondation, en cas de forte pluie.
Au total 8 canaux primaires ont été visités par le ministre et son équipe. « Le canal du Mogho Naaba, à partir du stade René Monory, le pont sur la circulaire au quartier Cissin, le pont de Ouidi marquant la fin du canal du Mogho Naaba, la fin du canal central situé derrière l’Hôpital Yalgado Ouédraogo, la fin du canal de Zogona sur la RN4, la fin du canal de Wemtenga au niveau de la MACO, le début du projet de drainage du Parc urbain Bangr Wéogo, la fin du projet au niveau du pont Nayélé ». Ce sont là, les ponts visités par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme. Parti du début du canal du Mogho Naaba à partir du stade René Monory, en passant par le pont sur la circulaire au quartier Cissin, pour terminer sur la fin du projet de drainage au niveau du pont Nayélé, le constat a été jugé alarmant. Des canaux bouchés par-ci par des déchets plastiques, des herbes, et bien d’autres types ordures, par-là, l’érosion des sols, l’exploitation anarchique des abords des canaux par les maraîchers et les pépiniéristes entrainant l’ensablement desdits canaux engendrant, du même coup, des difficultés de drainage des eaux pluviales. Par exemple, au niveau du canal situé derrière l’Hôpital Yalgado Ouédraogo, Souleymane Ouédraogo, jardinier témoigne en ces termes : « Auparavant l’eau circulait normalement. Mais, depuis que l’ONEA est venu installer un tuyau sous le pont, cela bloque les déchets et laisse passer l’eau en dessous. Ce qui a fait aujourd’hui que les ordures ont envahi le canal ». Chose susceptible de provoquer une inondation en cas de forte pluie. Dans la foulée, a-t-on appris au niveau de la fin du canal du Mogho Naaba, que pour le curage du canal, environ 3 milliards de FCFA sont recherchés pour près de 34000 tonnes de déchets à évacuer pour faciliter la circulation des eaux. Selon Alassane Fayama, ingénieur en Eau et assainissement à la marie, pour résoudre le problème de l’évacuation des eaux, la marie travaille plus dans le domaine de la réalisation des caniveaux et aussi veille de temps à autre à leur curage. « Actuellement, les projets qui sont en cours sont plus centrés sur la réalisation des canaux et la réhabilitation des grands canaux dits primaires. Ces projets ont pris du temps, au regard de la procédure des bailleurs. Mais celui qui est en cours doit débuter dans le dernier trimestre de l’année 2015. Ce qui va permettre d’évacuer toutes les eaux des quartiers et drainer hors de la ville », a-t-il confié. Du reste, pour empêcher les déchets d’obstruer les canaux, il a révélé que le projet chargé de l’exécution des chantiers de réhabilitation des canaux dits primaires a, en même temps, associé la gestion des déchets. « Dans ce cadre, il est prévu la construction de centre de transformation et de trie dans les quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou pour mieux gérer ces ordures», a soutenu Alassane Fayama.

« Faisons l’effort de ne pas jeter les ordures dans les caniveaux. Leurs fonctions est de drainer les eaux et non pour autre chose »

Pour le directeur général de l’Urbanisme, Léon Paul Toé a indiqué que les défis majeurs à relever dans le domaine de l’urbanisme sont la réalisation de collecteur nécessaire pour mettre hors de danger les zones d’habitation. « Une difficulté que nous avons au Burkina Faso, c’est que nous avons fait des lotissements qui n’étaient pas assortis de réseau de viabilisations. Dans les quartiers, il n’y a pas de collecteur d’eau. C’est ce qu’il faut renforcer aujourd’hui et acheminer les eaux vers les zones qui ont été aménagées à cet effet. Des efforts ont été faits à travers la construction des canaux primaires, maintenant il faut un maillage dans les quartiers pour drainer l’eau vers ces points de collecte. Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est la résultante des lotissements fait à Ouagadougou », a expliqué le directeur général de l’Urbanisme. Aussi, il poursuit tout en pointant du doigt, l’état des collecteurs qui sont quasiment à ciel ouvert, constituant ainsi, un point de dépôt des déchets. Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro, pour sa part, le Burkina Faso étant un pays plat, le problème d’évacuation des eaux restent une préoccupation pour les autorités. « Il y a un effort qui est fait, mais pas suffisant. Il faut suffisamment de caniveaux et ce qui est regrettable, c’est le fait que les déchets sont jetés pêle-mêle, qui se déposent au fond de ces caniveaux créant des difficultés à l’eau d’atteindre son point de chute », a-t-il déploré. En termes de perspective, il a souhaité que le problème d’évacuation des eaux soit résolu en symbiose avec celui des déchets. « Ce que nous pourrons faire dans l’immédiat, nous le ferons, mais il nous faut suffisamment de moyens pour pouvoir renforcer ces capacités d’accueil de l’eau déjà réalisées. Nous sommes conscients. Nous nous battons, ce sont les moyens qui font défaut », a exprimé le ministre René Bagoro. En somme, avant de clore ses propos, il a invité les uns et les autres à cultiver le civisme dans la gestion des ordures dans leur environnement1

Par Lawakila Rodrigue KABARI
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