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Mise en accusation des anciens dignitaires de régime déchu de Blaise Compaoré : « Au MPP, nous ne cacherons aucun voleur, aucun fraudeur…. » Roch Marc Christian Kaboré
Publié le mercredi 22 juillet 2015  |  Le Quotidien
MPP
© Autre presse par Roger Nana
MPP : les jeunes en convention de 48 heures
Vendredi 23 janvier 2015. Ouagadougou. Palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané. Les jeunes du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont ouvert leur convention de 48 heures placée sous le thème "La contribution de la jeunesse MPP au développement du Burkina Faso post-insurrection". Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du MPP




Roch Marc Christian Kaboré, le président du MPP a échangé autour des questions sur la vie de son parti, notamment son investiture, courant juillet, la formation des formateurs en vue et la situation nationale avec les hommes de média au cours d’une conférence de presse, le 21 juillet 2015. Il a indiqué qu’une fois au pouvoir au soir du 11 octobre 2015, le MPP se penchera prioritairement dès le premier trimestre sur le passage à la 5e République afin de toiletter les textes selon la volonté populaire. Le patron du MPP était entouré de ses plus proches collaborateurs, à l’exception du premier-vice président, Salif Diallo.

Vie du MPP ponctuée courant juillet de la désignation et de l’investiture du candidat, analyse de la situation nationale marquée par des soubresauts à travers un léger remaniement du gouvernement de Transition, crise militaire notamment entre le PM et le RSP, les accusations des anciens dignitaires de l’ex-majorité, verdict de la Cour de justice de la CEDEAO. Ce sont, entre autres, les points les plus saillants abordés par l’enfant de Tuiré, Roch Marc Christian Kaboré au cours d’une rencontre avec les professionnels de médias le 21 juillet 2015. Comme à l’accoutumée, c’est suite à la lecture de son discours que les échanges ont été engagés avec les hommes de médias. Direct et par moment tranché dans ses propos, Roch Marc Christian Kaboré a répondu aux questions des journalistes. A propos de la récente mise en accusation des membres de l’ex-majorité, à savoir le gouvernement du régime défunt de Blaise Compaoré, le président du MPP a expliqué ceci : « La mise en accusation permet à tous ceux qui sont inculpés de se défendre. C’est tout une procédure qui est en cours. Personne n’est au dessus de la loi. Si nous sommes concernés, nous allons répondre comme tout le monde. Il n’ y a aucune raison d’être satisfait des problèmes des autres lorsque soi-même, on est assis sur ses problèmes ». Et de poursuivre : « Nous n’allons pas quitter ou fuir le Faso, nous serons nous-mêmes face à nos responsabilités. Au MPP, nous ne cacherons aucun voleur, aucun fraudeur, aucune personne qui a commis un acte de sorte à compromettre l’avenir de l’économie ou de la politique du pays. Nous parlons sans réserve, sans calcul ».

« Le premier trimestre du MPP
au pouvoir »

Quelles seront les trois grandes actions que le MPP posera, une fois au pouvoir, au soir du 11 octobre 2015 ? Pour répondre à cette question, Roch Marc Christian Kaboré ne lésine pas. Surtout que cette interrogation lui permet de défiler, quelque peu, son programme politique. Pour lui, dès le premier trimestre de son élection au pouvoir, il agira prioritairement, en invitant les Burkinabè à un large débat national afin de réécrire une nouvelle Constitution qui consacre le passage à la 5e République et ce dans un esprit de réduire les pouvoirs imminents du président du Faso. A ce propos et pour trancher sur la question de l’article 37 de la Constitution, il a mentionné que personne ne pourra avoir l’intention de confisquer le pouvoir, suite à ce qui a été vu, lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. A cela, a-t-il ajouté, il sera question de l’amélioration de l’offre sanitaire aussi bien au plan qualitatif que quantitatif au profit des populations des villes et campagnes. A en croire, le candidat du MPP, la fourniture de l’eau potable, l’amélioration de l’offre de formation et la mise en marche d’une économie fondée sur l’agriculture et à la création d’emplois des jeunes ne seront pas en reste des actions menées par le MPP si toutefois le ciel leur offrait le fauteuil présidentiel. En ce qui concerne la crise militaire notamment celle entre le Premier ministre et le RSP, il s’est réjoui que cette crise soit derrière maintenant. Pour lui, lors des échanges avec les sages, dans le cadre de la résolution de la crise, il était question pour les partis du cadre de concertation de demander un engagement au RSP afin d’éviter que les troubles soient répétitifs au détriment de la bonne marche de la Transition. « Nous avons demandé un engagement au RSP pour éviter de troubler, à chaque fois, la Transition étant donné que les militaires sont signataires de la Charte de la Transition. Lors des concertations, nous avons dit que la date du 11 octobre 2015 est non négociable », a-t-il dit. Pour ce qui est du RSP, Roch Marc Christian Kaboré a précisé qu’il faut des préalables avant sa dissolution. Avant de dissoudre, il faut savoir ce qu’il faut faire des hommes et du matériel du RSP. « On ne peut pas dissoudre le RSP par un texte et aller s’asseoir à la maison. On ne dissout que lorsqu’on saura que faire des hommes et du matériel du RSP », a renchéri Roch Marc Christian Kaboré. La question de la démission du Premier ministre Yacouba Isaac Zida qui a prévalu bien avant le léger remaniement ministériel a été également abordé. « Nous n’avons jamais eu de discussion ni dans le cadre de concertation des sages ni avec personne pour demander le départ du Premier ministre. Cela n’est pas de la prérogative des partis politiques mais relèvent de la compétence du président du Faso qui nomme le Premier ministre», a précisé le président du MPP.

« Le Conseil constitutionnel
a encore du travail à faire »

A propos du remaniement qui a vu partir le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Auguste Denise Barry, Roch Marc Christian Kaboré a dit prendre acte et que cela relève du pouvoir discrétionnaire du président du Faso. Il s’est penché sur le récent verdict de la CEDEAO en ces termes : « A partir du moment où la chose est tranchée de cette manière, il appartient au juge constitutionnel burkinabè au regard de la décision de la CEDEAO et de la jurisprudence de clarifier pour permettre d’avoir les bonnes informations et que, comme la CEDEAO le précise, le champ d’action soit réduit. Nous sommes dans un Etat de droit et force doit rester à la loi. Le Conseil constitutionnel a encore du travail à faire pour qu’on aille aux élections du 11 octobre 2015. Toujours est-il qu’il y a un flou artistique ». « Nous ne voulons pas que des individus puissent se faire des fictions que s’ils n’avaient pas pris part aux échéances électorales, qu’ils seraient élus », a-t-il déclaré. Simon Compaoré a expliqué que les vicissitudes de la Transition n’épargnent personne et qu’il est de l’intérêt de tous, des 17 millions de Burkinabè, d’aller aux échéances électorales du 11 octobre 2015. Des personnes ont prédit un chaos en juillet 2015, mais grâce à Dieu et au peuple insurgé des 30 et 31 octobre 2014. « Le peuple vigilant du Burkina doit rester debout », a-t-il conclu
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